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New Calcutta ou La renaissance de Kolkatta

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Ville en mouvement, Calcutta la victorienne est sortie de sa chrysalide. La Cité de la joie vibre désormais dans la modernité, est animée par la bonne humeur des Bengalis.



Ce matin une pluie légère noie le ciel qui laisse filtrer une lumière grise et pourtant éblouissante sur la ville. Un voile d’eau nappe les palais blancs des Maharadjahs dans leurs jardins échevelés. Le rouge, couleur impériale de l’East India company, semble éteint sur les immeubles qui bordent BBD Bagh, la place centrale du quartier des affaires.
Même les temples de Kali, si colorés, sont pâles.

À Kumartuli, au Nord de la ville, le quartier des sculpteurs qui préparent les statues pour le prochain Durga puja, le grand festival d'octobre en l’honneur de la déesse mère Durga, la glaise ne sèche pas. Une foule de silhouettes grises attend. Une fois peintes et maquillées, revêtues de tissus brillants elles partiront le jour de la fête en une procession fastueuse, avant d’être jetées, avec les autres offrandes, dans la Hoogly, la rivière qui traverse la ville.

Vendeurs à la sauvette, passants et mendiants et quelques chiens tranquilles attendent la fin de l’ondée sous les arcades de Chowringhee road, une des artères principales qui longe le Maidan, l’immense parc qui borde le fleuve au cœur de la ville. Sur les pelouses,  les chevaux et les chèvres continuent tranquillement de brouter l’herbe mouillée. Un homme pieds nus, passe sur la chaussée, imperturbable, courbé en deux, tirant son rickshaw dont la capote protège deux petites filles serrées l’une contre l’autre, nattes noires nouées de rubans rouges et verts, jupes d’uniformes et socquettes blanches, leurs cartables bien remplis posés haut sur leurs genoux. Son Tshirt blanc trempé est collé par la pluie sur sa peau brune. Il se fraie un chemin dans la circulation épaisse presque immobile. Calcutta est l’une des dernières villes indiennes où les rickshaws sont encore tirés par un homme à pied au lieu d’être poussés par un vélo. Près de l’université, les nombreux bouquinistes ont couvert leurs étalages de bâches en plastique. Ils attendent la fin de l’averse.

Berceau du communisme indien, Calcutta est aussi la capitale intellectuelle du pays. L’un des plus vieux café de la ville, l’Indian coffee house, reste le point de rencontre de l’intelligentsia  kolkataine dont les conversations résonnent entre les murs aux peintures écaillées sur lesquels sont posés des néons livides qui éclairent la grande salle carrée. On y sert de délicieuses « kotelett » végétariennes accompagnées de tchaï ou de thé noir sous les pales noires de gros ventilateurs immobiles accrochés au plafond. Les fenêtres grandes ouvertes laissent entrer aussi le bruit des klaxons dans la rue, et même la harangue inlassable d’un militant obstiné sous la pluie, perché sur une caisse devant son micro, entre deux énormes haut-parleurs, dans la lumière orange d’un réverbère.

Les mystères de Calcutta


Calcutta, rebaptisée Kolkata depuis 2001, est une ville particulièrement mystérieuse, sorte de mille feuilles où se superposent les essences diverses qui en composent le parfum particulier. Longtemps emblématique du pire, on y sent aujourd’hui un renouveau et un optimisme qui tranchent avec le passé. Trois cent ans après l’arrivée de son fondateur Job Charnock, l’ancienne capitale du Raj britannique, connaît une extraordinaire renaissance par le miracle du développement d’industries technologiques qui ont fait surgir une nouvelle classe moyenne. Celle que Kipling appelait la cité des nuits d’épouvante, que Lévy Strauss dans Tristes tropiques dénonçait comme le lieu de tout ce qu’on peut haïr au monde, celle qui apparaissait à Naipaul comme la ville la plus désespérante et que l’on associe généralement encore aux saints mouroirs de Mère Térésa, Calcutta en changeant de nom a changé de visage et devient l’un des emblèmes du high tech indien.

Même si un million de personnes dorment encore dans la rue, villageois nouveaux arrivés, vendeurs de cigarettes, cireurs de souliers, tireurs de rickshaws, coolies-porteurs à la gare de Howra… Calcutta est une ville de plus en plus riche. De tradition communiste, elle se lance pourtant aujourd’hui dans un développement effréné. Des boutiques chics, galeries d’art et restaurants branchés ouvrent dans les quartiers bourgeois rénovés. De nouveaux quartiers surgissent à la périphérie, avec leurs centres commerciaux. Et en plein centre, des « malls » étincelants remplis de boutiques de designers naissent aussi au cœur de la ville, comme le « Forum mall », un petit immeuble flambant neuf, dans la jolie Elgin road. Au dernier étage, un restaurant, nommé « Oh Calcutta ! » propose une délicieuse cuisine bengali, où accompagnés de leurs jolies femmes, de jeunes ingénieurs bien payés discutent, une bière Kingfisher à la main, leurs chances d’avancement.

chaat-puja.jpgAujourd’hui, c’est Chaat Puja, la fête des Biharis nombreux dans la ville. Le soleil n’est pas levé. Une foule tranquille avance vers le fleuve. Il y a cent quarante ghats (des quais avec des escaliers pour descendre dans l’eau), à Calcutta, sur les deux rives de la Hoogly. Femmes et jeunes filles en saris rutilants, de soie ou de cotonnades dans les couleurs très vives qu’affectionnent les Biharis sont debout sur les marches, dans la lumière éblouissante de projecteurs. Quelques pétales jaunes descendent au fil de l’eau. Le jour du Chaat Puja, on doit offrir des offrandes végétales et presque toutes ont apporté une branche de bambou vert sur laquelle sont accrochés une vingtaine de régimes de bananes encore vertes elles aussi. Le bananier est en effet le symbole de la prospérité car c’est un arbre qui donne des fruits dès la première année. Le soleil apparaît. Une femme en sari vert anis et fushia descend dans l’eau et se plonge avec ses fruits jusqu’à la taille, avant de remonter les mains vides, laissant la place à d’autres, en turquoise, en jaune ou en mauve, qui attendent pour descendre à leur tour. Sur la rive, on voit encore les débris de la fête de Kali, un mois plus tôt, morceaux d’étoffes, statues de terre rongées par le courant, à demi consommées par les eaux. Chaque ghat a son temple de Shiva, le Dieu qui emporte les âmes. Battements rythmés des « dhaks » gros tambours, agitation des cloches, cris et chants.

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INFORMATIONS PRATIQUES CALCUTTA

 

ALLER A CALCUTTA :

L’automne, l’hiver et le printemps sont les meilleures saisons.
Avec Asia, spécialiste du Voyage à la carte, un accès Calcutta avec vols AR sur Lufthansa et nuits au TAJ Bengal Kokotta*****, oasis de tranquillité dans un parc au cœur de la ville, nombreux restaurants, belle piscine. Prix par personne et par nuit à partir de 103 euros en chambre double et petit déjeuner.
A combiner avec de nombreuses excursions en voiture particulière avec chauffeur et guide à la découverte de la ville de Kali.
"Sur les pas du philosophe Rabindranath  Tagore"  (3 jours 2 nuits) ou bien jusqu'au comptoir Chandernagor, "Les comptoirs de l'Hooghly" en une journée.


Ou l'itinéraire individuel  "Les danseuses d'Orissa " 4 jours 3 nuits de Calcutta à Bhubaneshwar,  via Puri et Konarak. Avion , voiture particulière avec chauffeur hébergement dans des hôtel de très bons confort, avec petit déjeuner. À partir de 665 euros par personne en base double. Nuit supplémentaire possible à chaque étape.
HYPERLINK  www.asia.fr et Tél  01 44 41 50 10

Lufthansa, première compagnie européenne vers l'Inde, dessert Kolkatta 5 fois par semaine en Airbus 330 au depart de Francfort avec pré acheminement possible depuis Paris, Bâle/Mulhouse, Lyon, Strasbourg, Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux. Les tarifs sont a partir de 759EUR ttc
www.lufthansa.fr tel 0 826 10 33 34

A VOIR ABSOLUMENT A CALCUTTA :


Le Victoria Memorial, souvenir de la Reine Victoria sur le Maidan. Le célèbre pont sur la Hoogly river. La maison de Tagore. Le Howrah Bridge, les Ghats, le Palais de Marbre, un vestige aristocratique. Le Birla Planetarium, le plus grand d'Asie. Le plus ancien musée de l'Inde, l'Indian Museum. Un temple à ne pas manquer est le Kala Mandir dédié à Kali Ma, la déesse de la destruction.

RESTAURANTS A CALCUTTA :


Oh Calcutta !Tout en haut du Forum, c’est l’un des meilleurs restaurants de la ville, avec des plats bengalis raffinés.
Elgin Road, Lala Lajpat Rai Sarani, Kolkata - 700020


Tamarind est un endroit tranquille et branché à la fois, dans un quartier un peu bobo
177 Sarat Bose Road, Kolkata 700 026


Kewpie’s, est un autre restaurant typique bengali, très sympathique, dans une petite maison en bois, survivante d’une autre époque.
2 Elgin road, Kolkata 700 020


The Blue potatoe, pour dîner avec la crème du Calcutta branché
27 Shakespeare Sarani, Kolkata 700 017


CAFES A CALCUTTA :

Indian coffee house, 15 Bankim Chatterjee, le café des intellectuels

Flury’s, une autre institution, au coin de Park street et Middleton row



HOTEL A CALCUTTA :

Un bel hôtel tranquille, le Taj Bengal, un peu à l’écart mais à deux pas du centre :


34B, Belvedere Road
Alipore, Kolkata 700 027
Tel: (91-33) 22233939
Fax : (91-33) 22231766/8805
Email :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Site web :  www.tajhotels.com

BOUTIQUES A CALCUTTA :

85 Lansdowne, c’est l’adresse de cette boutique hyper chic et chère, lancée par deux élégantes qui y réunissent les modèles de 42 stylistes dans une ancienne maison bourgeoise de l’époque Raj transformée.
85 Lansdowne , Kolkata 700 026

Weaver’s studio, un magasin de tissages artisanaux fondé par Darshan Shaw, une femme chaleureuse qui a un extraordinaire sens des matériaux et des couleurs
5/1 Anil Moitra road, Kolkata 700 019

GALERIES D'ART A CALCUTTA :


CIMA, centre international d’art moderne, fondé par Rakhi Sarkar, l’une des femmes les plus influentes dans le monde de l’art à Calcutta.
Sunny towers, 43 Ashutosh Avenue, Kolkata 700 019

Akar Prakar, une galerie d’art contemporain où Reena Lath et son mari exposent des tableaux et des meubles dans la maison familiale transformée
P 238 Hinidustan park, Kolkata 700 029


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