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Vive Las Vegas!

 

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Les lumières étincelantes de celle que l'on surnomme communément "la Ville du Pêché" pourront-elles garder leur éclat, malgré la crise du crédit. Cela ne fait aucun doute, d'après notre journaliste.


Las Vegas est une ville jeune, mais son image a déja changé à plusieurs reprises, passant de terrain de jeu de la mafia à ville du péché, et, plus récemment, lieu de vacances privilégié des familles. Ces dernières années, la ville a en partie retrouvé sa place d'épicentre du divertissement pour adultes, mais, en raison de la crise économique actuelle, il semblerait que ceux qui misent gros, à présent, sont les promoteurs immobiliers.

Les temps sont durs à Las Vegas, même si, à en juger par le grand nombre de grues qui jonchent l'horizon, on ne s'en douterait pas. Observez le quatrième étage du Venetian, et vous verrez les visiteurs du week end se baigner dans sa piscine, bronzer, boire et passer du bon temps, à quelques encablures d'un autre chantier, annonçant la construction imminente d'un nouvel immeuble, qui se dressera dans le ciel du désert.

Le Venetian, et son hôtel-dans l'hôtel, le Venezia at the Venetian, ont été imités en janvier par le Palazzo et ses quelques 3000 suites. Dans le cours de l'année, un petit peu plus loin, l'Encore Wynn Las Vegas ouvrira ses portes, suivi par le Fontainebleau Miami Beach Las Vegas et l'Echelon Las Vegas.

Mais le plus impressionant dans tout ça, c'est sans doute le CityCentre, ce vaste complexe situé sur le Las Vegas Boulevard South (connu sous l'appellation "The Strip", qui s'étend sur plus de 6 kilomètres). On y trouve un hôtel-casino de 61 étages et 4000 chambres, deux hôtels "classiques" comportant 400 chambres, ainsi que The Crystals (46 000 m² de commerces et de divertissements), et environ 2650 résidences hôtelières et résidences de luxe. A l'évidence, l'optimisme est toujours de rigueur.


Las Vegas : une ville champignon en constante évolution

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mgm_city__center.jpgCela est en partie dû à la réputation que Las Vegas s'est construite lors des dernières décennies. C'est la plus grosse des villes champignons des 30 dernières années, et ce malgré une concurrence féroce - notamment venue de Phoenix dans l'Arizona, où la population totale de l'agglomération a doublé depuis 1990. La population de Las Vegas avoisinne, elle, les 2 millions de personnes, soit deux fois plus qu'il y a dix ans. Par ailleurs, quelques 40 millions de visiteurs s'y rendent chaque année.

Quatorze des 20 plus grands hôtels du monde sont à Las Vegas, avec en première ligne le MGM Grand et ses 5960 chambres. Et c'est le propriétaire de ce palace, Kirk Kerkorian, qui est à l'origine du CityCentre, dont le gigantisme a réduit à l'état de nain tous ceux qui ont précédé. Non sans mal, il faut le dire. Une succession de mises en garde sur les profits a eu pour conséquence de voir Dubai World acquérir 50% de son capital, à hauteur de 2,7 milliards de dollars (environ 2,1 milliards d'euros), et investir 2,4 milliards de dollars (1,9 milliards €) de stock options dans le MGM Mirage.

La participation de Dubai World dans l'affaire tombe sous le sens lorsque l'on se rend dans la salle des ventes, à quelques pas du chantier de construction du CityCentre. On y trouve en effet des maquettes complètes des pièces de chaque zone de l'exploitation. On peut ainsi parcourir une résidence "Mandarin Oriental" et apercevoir, par la fenêtre, une fresque représentant le désert.

L'espace d'un instant on se croirait presque au Moyen Orient, où ce type de tour de passe-passe est aujourd'hui courant. Et cette analogie en rapport avec les pays du Golfe ne s'arrête pas là. On a recours à des architectes de renom pour faire une place sur le marché au projet. Huit sociétés sont impliquées dans son élaboration, parmi lesquelles Pelli Clarke Pelli Architects, Daniel Libeskind, Foster and Partners, et Helmut Jahn.

L'inauguration de CityCenter est prévue pour l'année prochaine, et il s'étendra sur plus de 270 km² de terrain,  entre les domaines du Bellagio et du Monte Carlo. C'est une infrastructure colossale d'une valeur de 8 milliards de dollars, composée de 2600 résidences luxueuses et chambres d'hôtel, réparties dans quatre immeubles dont le Mandarin Oriental, le Harmon et la résidence Veer Towers.

Bien entendu, la nature du développement immobilier réside dans des projets démarrés pendant  des périodes d'expansion et dont l'ouverture est programmée durant des années maigres. Mais pour les promoteurs, la demande semble toujours au beau fixe. Le lotissement le moins coûteux au sein de CityCentre est Vdara, une résidence hôtelière dont les premiers prix sont de 500 000 dollars et dont la moitié des 1500 lots a déja été vendue. Une grande partie a probablement été achetée par des investisseurs, convaincus qu'ils pourront les louer et ainsi en amortir le coût.

A l'autre bout de la chaîne, 227 résidences "Mandarin Oriental" supplémentaires ont été mises en vente,  dont le prix de départ est fixé à un peu moins de 2 millions de dollars l'unité, et dont la valeur peut atteindre 12  millions de dollars. Même là, la demande ne faiblit pas  - plus de 90% ont déjà été vendues.

Il existe malgré tout d'autres défis, simplement du fait que Las Vegas cherche à diversifier sa clientèle. On ne cible plus la clientèle familiale des années 90. La ville a compris, que même si la présence des familles atténue son côté "capitale du pêché", les parents dépensent moins dans les salles de jeu lorsqu'ils voyagent avec leurs enfants. De plus les lois sur la présence d'enfants dans les casinos sont fermes, la ville s'est reconcentrée sur les adultes. Après tout, "ce qui arrive à Vegas, reste à Vegas..."

 

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Las Vegas à la recherche de touristes haut de gamme

 

On recherche par ailleurs une "clientèle de qualité", stratégie partagée par de nombreuses destinations touristiques. Les voyageurs fortunés qui dépensent beaucoup sont la cible prioritaire, au dépend du plus grand nombre, celui des visiteurs au porte-feuille moins garni. Ceci explique la recrudescence d'hôtels proposant exclusivement des suites, et les prix carabinés des billets de spectacle. C'est une stratégie judicieuse, particulièrement depuis que les consommateurs américains des classes moyennes et populaires se retrouvent dans une situation encore plus précaire, avec la crise des subprimes (crédits à taux variables).

Malheureusement, puisque cette frange de population besogneuse voyage moins, les compagnies aériennes réduisent leurs trajets et leur capacité d'accueil. Et si les avions ne sont pas programmés, cela signifie que ces touristes dépensiers, propriétaires de résidences de vacances à Las Vegas, auront aussi plus de mal à s'y rendre.

Pour toutes ces raisons ce sont les conventions qui régissent Las Vegas. Et tant que vous n'avez pas assisté à une convention là-bas, vous ne savez pas vraiment ce que c'est. Non pas qu'elles soient de meilleure qualité qu'ailleurs - même dans les hôtels 5 étoiles, il semble normal qu'une fois l'enregistrement effectué à la réception, on doit traverser le casino pour atteindre les ascenseurs qui vous montent à votre chambre - c'est simplement qu'elles agissent à une échelle difficilement concevable.

Ces conventions se déroulent généralement dans de gigantesques salles de conférence en sous-sol, même si le manque de luminosité extérieure y est moins flagrant que dans les hôtels eux-mêmes (nombreux sont les casinos situés au rez de chaussée ou au premier étage, qui ne sont pas équipés de fenêtres, afin que les joueurs ne se rendent pas compte que le soleil est levé). Du fait de leur grande taille, ces salles de conférence accueillent régulièrement plusieurs conventions en même temps. En tout cas, cela a déjà été le cas. Les prévisions annoncent cependant que le nombre de conventions devrait baisser de 15% cette année et que ceci devrait causer préjudice aux hôtels.

Les casinos, eux aussi, en paient le prix, même si traditionnellement, l'univers du jeu a toujours résisté aux crises. Le Tropicana a annoncé avoir fait banqueroute cette année, et les actions de la Las Vegas Sands Corporation - propriétaire du Venetian et du Palazzo - ont baissé de 40%. Néanmoins, malgré cela, les voyageurs en provenance des quatre coins du monde, et plus particulièrement d'Europe, sont généralement éblouis par leur passage à Las Vegas.

Il se peut que vous ne vouliez pas vivre là-bas toute l'année, ou même six mois par an (j'ai quand même le souvenir de couples qui voyageait sur le même vol que moi lors de mon retour par Virgin Atlantic, en classe économique premium; de toute évidence, ils passaient tout l'hiver à Las Vegas). Mais l'originalité du mode de vie à Las Vegas ne peut être remise en question. La ville s'est armée de cette autoestime, propre à la côte ouest, et en a fait quelque chose de si extravagant et exhubérant qu'on ne peut qu'apprécier le résultat proposé, que ce soit dans les restaurants, au travers des adaptations originales de célèbres spectacles de Broadway, dans le shopping, les boîtes de nuit, et bien entendu les casinos.
La survie de Las Vegas est-elle pour autant assurée. Il serait absurde d'en douter.

 

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INFORMATIONS PRATIQUES ET IDEES DE SORTIES/EXCURSIONS A LAS VEGAS :



Pour tout renseignement concernant le logement, les restaurants et les divertissements, rendez vous sur https://www.visitlasvegas.com.

Pour en savoir plus sur CityCentre, visitez le Sales Pavilion de Las Vegas, au 3780 Las Vegas Boulevard South. Ouvert tous les jours de 10h à 19h. Plus d'informations sur citycenter.com .

BLUE MAN GROUP - LAS VEGAS

Les spectacles en nocturne ont lieu à 19h30 et/ou 22h30, avec parfois des programmations en journée, le samedi à 16h30. Ils durent environ 1h45, sans entracte.

Le Blue Man Theatre est situé à l'étage du casino du Venetian Las Vegas. Le prix des billets varie : 65$, 85$ ou 120$ (service et taxes non inclus).
Allez sur blueman.com ou appelez le +1 502 697 1655. Des tarifs de groupe sont aussi  disponibles.

HOOVER DAM (Barrage Hoover)

En tête des excursions en partance de Las Vegas, le Hoover Dam.
La visite de ce célèbre barrage reste incontournable en dépit du fait que les touristes lui préfèrent  aujourd'hui, des activités plus récentes. Il faut également préciser que l'opinion publique est à présent hostile à ce type de grande construction, pour des raisons environnementales.

Le barrage, bâtit au cours de la Grande Dépression, est plus qu'un édifice spectaculaire.
Il a été élaboré, non seulement pour permettre de contrôler le débit du Colorado, d'éviter les inondations et de permettre une meilleure irrigation des terres, mais il a de surcroît constitué un ambitieux plan de création d'emplois à une époque où le chômage sévissait.
Après l'avoir visité, on ne peut que considérer comme de véritables héros américains, les hommes qui ont participé à sa construction et les femmes qui les ont soutenu.

Le chantier était situé à une cinquantaine de kilomètres de Las Vegas, qui n'était encore qu'une  bourgade poussiéreuse et insignifiante, et durant les quelques années qui ont précédés la construction de Boulder City, les ouvriers habitaient à Ragtown, dans des conditions déplorables. Pour couronner le tout, au printemps et à l'été 1931, les températures ont battu des records, atteignant 143° Farenheit (plus de 60° Celsius).

Durant les premières étapes de travail, il s'agisait de forer des tunnels afin de détourner l'eau du fleuve loin du site de construction du barrage, et beaucoup de gens ont été tués, intoxiqués au monoxyde de carbone. Mais ceux qui avaient le rôle le plus dangereux étaient ceux que l'on appelaient les "high-scalers" : ils descendaient en rappel le long des parois du canyon, à la recherche des endroits où la roche était le plus friable. Ils y plantaient alors des bâtons de dynamite, qu'ils allumaient avant de s'extraire à la hâte de cette situation périlleuse.

D'après les guides, la référence aux morts revient souvent, sans doute parce que le coût total du projet - 60 millions de dollars - semble moins important avec l'inflation, tandis qu'une mort reste une mort. Cependant, les chiffres réels ont été amoindris, car on a uniquement compté les personnes décédées sur place et pas celles qui ont succombé à leur blessure, à l'hôpital.

De nombreuses anecdotes sont racontées au cours de la visite, et on y regarde de nombreux films en noir et blanc retraçant le processus de construction. Mais il ne suffit pas de contempler le barrage pour réaliser l'ampleur de l'exploit, il faut en plus faire preuve d'imagination. Sans oublier que les travaux ont été achevés avec deux ans d'avance.

Pour une vision plus approfondie, optez pour une visite au cours de laquelle vous effectuerez un tour en rafting sur le fleuve, qui coule en contrebas. De là, vous vous rendrez compte de manière encore plus flagrante de la taille du barrage, mais en plus, vous pourrez entrevoir les vestiges de la construction d'origine. Enfin, après avoir vu la Turbine Room (la chambre des machines) et parcourut certains des tunnels, vous remonterez prendre des photos, boirez un verre au High Scaler Café, et contemplerez le futur pont routier, dont la construction est à présent en retard de 2 ans, après la chute des grues dans le ravin.

Tours en jeep roses

Pink Jeep Tours organise des excursions intitulées "le Hoover Dam, de haut en bas". On vient vous chercher à votre hôtel, on vous emmène au barrage, et, en partenariat avec Black Canyon River Adventures (blackcanyonadventures.com ) vous avez droit à la balade en rafting. Le tout pour 149$ par personne.
Accédez à la vidéo de présentation de l'excursion, sur pinkjeep.com.

Informations pratiques sur le Hoover Dam

1. Le Hoover Dam mesure 221 mètres de haut. Les tourelles et les décorations situés au sommet mesurent, elles, 12 mètres.

2. Le barrage est constitué de 2,5 million de mètres cubes de béton.

3. Au total, 21 000 hommes ont participé à sa construction. Leur salaire moyen était de 62,5 cents de l'heure.

4. Le barrage peut retenir jusqu'à 9300 milliards de gallons (plus de 30 000 milliards de litres) de l'eau du Colorado, dans son réservoir, le Lac Mead.

5. Le Hoover Dam pèse plus de 6,5 millions de tonnes.

Encore plus grand et plus fort

Le Rogun Dam, haut de 335 mètres, et dont la construction a débuté en 1976 avant d'être interrompue en 1991, devrait devenir le plus haut barrage du monde. (On a annoncé cette année la réouverture du chantier). Le barrage qui détient pour l'heure le record de hauteur - le Nurek Dam, 300 mètres - est situé en amont de la même rivière que le Rogun, le Vaksh au Tadjikistan.

En attendant, avec un coût estimé à 25 milliards de dollars, le Three Gorges Dam (barrage des Trois-Gorges), en Chine, devrait remporter le titre de barrage le plus cher de l'histoire.

CATHOUSE - LAS VEGAS


Il existe bon nombre de possibilités de bien dîner à Las Vegas, mais pour y ajouter une touche de ce folklore propre à la ville, l'adresse à ne pas manquer est le Cathouse du Luxor.

Qu'est-ce qui fait donc sa singuliarité.  Et bien, un restaurant ayant pour décor une maison clause du 19e siècle, c'est une idée plutôt originale. Même si le fait qu'il se trouve au beau milieu du casino géant du Luxor - une pyramide noire dans le désert du Nevada - ne favorise pas sa subtilité.

Alors que le soucis du détail est souvent négligé par la plupart de ses concurrents, le Cathouse se distingue par son originalité. On y entre depuis le niveau du casino; après avoir escaladé un escalier en bois dont les murs sont ornés de photographies de prostituées en noir et blanc. Une fois à l'intérieur, on a accès à un bar et un coin "lounge", un restaurant, et à partir de 22h, une discothèque.

Le bar et le restaurant sont décorés à la manière d'un bordel parisien, avec chandeliers, cabinet en velours bleu, et murs en PVC. Cela peut vous sembler affreux, mais crée en réalité une atmosphère envoûtante, impression renforcée dès l'instant où vous rencontrerez pour la première fois une des serveuses.
Elles sont toutes vétues de lingerie estampillée Cathouse, qui est aussi présentée, lors de défilés,  par les "coquettes" du restaurant.

Dans un coin, une cabine de verre qui s'illumine de temps à autre, offre à la vue des convives les préparatifs d'une des "employées", avant son entrée en action plus tard dans la soirée. La musique et son martèlement incessant, vous maintient dans la conviction permanente que votre repas n'est qu'un prélude aux réjouissances de la nuit.

Et toutes ces dépenses en valent la chandelle, ne serait-ce que pour savourer la cuisine savoureuse du chef Kerry Simon, également à la tête de Simon LA, au Sofitel Los Angeles (voir notre article Test-du-sofitel-beverly-hills--un-hotel-design-et-chaleureux).

Au menu, illustré au moyen de jarretières en miniature, on commence avec "Le Snax", alors que l'on compte parmi les plats principaux le Poulet bio rôti à la volée, accompagné de faro et de betteraves  (24$), ou encore les Côtes de boeuf braisées avec citrouille "kabocha" et polenta (28$).
Rendez vous sur cathouselv.com pour plus d'informations.

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