Le groupe allemand a enregistré un résultat d’exploitation en hausse de près de 70% en 2017…
L’année 2017 aura été historique pour le groupe Lufthansa avec une résultats d’exploitation ajusté en hausse de 69,5% pour atteindre 2,973 milliards d’euros.
La rentabilité du groupe croit plus vite qu’IAG (3,015 milliards, +18,9%) ou même qu’Air France-KLM malgré l’excellente performance du groupe franco-néerlandais l’an passé (résultat d’exploitation de 1,488 milliard en hausse de 41,8%).
On voit donc que parmi les 3 grands acteurs européens la rentabilité d’Air France-KLM est encore faible alors qu’une grève s’annonce cette semaine, ce qui pourrait pénaliser la rentabilité du groupe cette année.
Air France souffre du poids des charges sociales bien plus importantes en France qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni ainsi que des taxes plus importantes. Le directeur de l’Union des Aéroports Français a d’ailleurs pointé la semaine passée le poids des taxes qui représentent entre 15 à 20 euros sur le prix du billet d’avion et qui pénalisent les compagnies françaises. Un point qui va être mis en avant dans la Assisses du Transport Aérien qui débutent ce jour.
Mais revenons à Lufthansa. Les revenus du groupe ont également été en hausse de 12,4% pour atteindre 35,6 milliards. Il est à note que la rentabilité a été améliorée grâce à l’accord que Lufthansa a su trouver avec ses pilotes : une piste pour Air France-KLM?
Le groupe Lufthansa a investi 3 milliards d’euros en 2017 soit 1/3 de plus que l’an passé notamment 900 millions dans Air Berlin.
Du fait de la faillite d’Air Berlin, Lufthansa est devenu un acteur important dans la capitale allemande, plus sur le court/moyen-courrier d'ailleurs que sur le long courrier d’ailleurs alors que Munich et Francfort restent ses deux hubs principaux.
Lufthansa a ainsi annoncé de manière surprenante qu’elle allait mettre fin à son vol long-courrier Berlin-New York du fait de créneaux horaires peu pratiques. Berlin est aujourd’hui l’une des rares capitales européennes à disposer de peu de vols directs internationaux.
La faillite d'Air Belrin a aussi eu d'autres conséquences : elle a permis à Ryanair et Easyjet de développer leurs opérations en Allemagne. Alors qu'elle a permis à Lufthansa de développer ses revenus en 2017 du fait de la suppression de nombreux vols d'Air Berlin, la nouvelle concurrence de Ryanair et Easyjet va sans doute être plus négative sur le réseau court/moyen-courrier allemand/européen en 2018. « La concurrence s'est accrue » prévient ainsi Lufthansa dans son rapport annuel 2017.
Il est à noter qu’à partir de l’été 2018, Lufthansa va proposer une offre de restauration à la carte pour ses passagers en classes économique/premium éco avec un choix de 7 plats (steaks, boite Bento, pâtes…).
Cette offre ne remplace pas mais s’ajoute au menu servi à bord.
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