- Rédaction
L’UE exige des slots d’Air France-KLM en contrepartie de l’aide

Les syndicats d’Air France sont révoltés de cette nouvelle exigence envers la compagnie nationale…
L’Union Européenne a demandé au groupe Air France-KLM de céder 24 slots à Orly ainsi que des slots à Amsterdam en échange d'une éventuelle recapitalisation par l'Etat concernant le prêt de 4 milliards offerts à la compagnie l'an passé.
Le Ministre des Finances néerlandais a déclaré mercredi dernier que des concessions en terme de slots à l’aéroport d’Amsterdam Schiphol semblaient inévitable.
Une demande difficilement compréhensible alors que qu'Air France-KLM lutte pour sa survie et qui tendrait à renforcer la présence des compagnies low-costs à Orly.
Le SNPL a accusé l’Union Européenne de « détruire les effort d’Air France et de ses employés ».
Ces derniers mois Lufthansa a du céder 24 slots à Francfort et 24 slots à Munich à ses concurrents en échange d’une aide de 9 milliards d’euros de l'Etat allemand.
Les compagnies aériennes contraintes d'effectuer des vols pour conserver leurs slots...
Un autre problème se pose aux compagnies aériennes européennes.
Selon les règles de l’Union Européenne, les compagnies aériennes doivent opérer au mins 80% de leurs vols au risque de les perdre et qu’ils soient donnés à leurs concurrents. Une règle purement bureaucratique qui n’a pas été revue et changée malgré la crise du Coronavirus.
Ainsi le journal anglais l’Independent rapporte que Lufthansa pourrait devoir vendre des vols à 9 euros juste pour conserver ses slots.
Une situation absurde car : cela coûte de l’argent à Lufthansa et aux contribuables allemands et des vols sont opérés presque sans passager au détriment de l’environnement.
Au début de la pandémie l’an passé les compagnies aériennes ont du opérer des vols à vide juste pour conserver ces slots.
L’UE a cependant changé les règles pour permettre aux compagnies aériennes d’opérer moins de vols et de conserver leurs slots. Mais on a appris fin 2020 que l’UE prévoyait de réintroduire cette règle avec un seuil de 40% de vols obligatoires d’ici le printemps 2021 avec un retour à la normale cet été.
Un calendrier qui parait bien trop rapide alors que la situation actuelle en terme de restrictions est presque pire que l’an passé.
On ne comprend pas comment l’UE ne peut pas s’adapter à l’époque de la pandémie et changer les règles du jeu. L’Union Européenne se transforme progressivement en une sorte d’Union Soviétique empêtrée dans la bureaucratie…