Après la fronde contre les ZDPE, les DPE, la politique énergique hors sol de l’UE voilà que les compagnies aériennes se plaignent des règles mises en place par l’Union Européenne qui décidément a tout faux…
« Nous devons alléger et changer les règlementations européennes rapidement » a déclaré Carsten Sporh le président du groupe Lufthans.
Désormais les critiques ne sont plus voilées mais directes de la part des grands patrons européens. Après les critiques des grands patrons de l’automobile sur la politique de l’UE, des acteurs de l’immobilier ou des acteurs énergétiques, les compagnies aériennes montent à leur tour au créneau.
A l’occasion d’une réunion d’Airlines for Europe, 4 groupes aériens dont Air France, Lufthansa et IAG ont demandé que les règles carbone soient modifiées au sein de l’Union Européenne pour se rapprocher des standards mondiaux. Les compagnies demandent notamment à ce qu’elles ne soient plis obligées à utiliser un certain niveau de SAF pour faire voler leurs avions. Les compagnies doivent utiliser 2 % de SAGF cette année et 6 % d’ici 2030. Le SA1F est extrêmement coûteux aujourd’hui et est produit à partir d’huile ou de cultures ce qui est par ailleurs dommageable pour les surfaces cultivables pour l’alimentation humaine.
« La seule solution réaliste est de décaler l’obligation d’utiliser du SAF en 2030 » a déclaré Luis Gallego, CEO d’IAG cdité par le Financial Times.
« Nous sommes profondément préoccupés par le fait que la législation ReFuel n'arrive pas à créer le marché des SAF abordables qu'elle avait promis. Le rapport du Boston Consulting Group (BCG) publié aujourd'hui prévoit un déficit de 45 % de l'offre de SAF et de 30 % de l'offre de biocarburants d'ici 2030. La Commission européenne et les États membres doivent maintenant prendre leurs responsabilités : les fournisseurs de carburants ne tiennent pas leurs promesses. Sans une action urgente dans les mois à venir, la crédibilité du mandat sera gravement compromise - et une réévaluation des mandats sera nécessaire » a déclaré Airlines for Europe dans un communiqué.
L’Union Européenne toujours hors sol a déclaré que les objectifs SAF « étaient réalistes et possibles ».
Au prix sans doute d’une baisse drastique de la compétitivité des compagnies aériennes européennes sur le marché mondial ce que leurs dirigeants ont bien compris.
La question au final est la suivante : pourquoi dans tous les domaines l’UE cherche à tuer la compétitivité européenne dans l’immobilier, l’énergie, l’automobile et l’aérien pour imposer un pacte vert idéologique qui va reléguer les pays européens au niveau du tiers monde si rien ne change ?