Un article très intéressant de la BBC indique que les hauts niveaux de pollution à Pékin font fuir les expatriés…Un exemple à méditer pour l'agglomération parisienne qui met les bouchées doubles sur ce thème.
Un article très intéressant de la BBC indique que les hauts niveaux de pollution à Pékin font fuir les expatriés…Un exemple à méditer pour l'agglomération parisienne qui met les bouchées doubles sur ce thème.
Le dimanche précédent la COP21, les autorités de Pékin ont émis une alerte orange à la pollution qui s'est prolongée plusieurs jours. Désormais c'est même une alerte rouge qui a été émise pour la première fois à Pékin mardi 8 décembre.
La capitale a été mise quasiment en sommeil mardi alors que les écoles et les travaux publics ont été fermés suite à la mise en place de cette alerte maximum: le nombre de voitures sur les routes a été limité et les gros camions (comme les camions poubelle) ont été bannis de la circulation. Les feux de bois et les barbecues sont également interdits.
Selon l'ambassade américaine à Pékin la qualité de l'air a été qualifiée de «très mauvaise pour la santé» avec des niveaux 10 fois supérieurs aux niveaux recommandés par l'organisation mondiale de la santé. Cette pollution récurrente n'a pas qu'un impact sur la santé des citoyens. Elle commence à inquiéter sérieusement les expatriés, ce qui pourrait avoir un impact à long-terme sur l'activité économique.
La BBC a publié un article cette semaine sur les expatriés qui mettent un terme plus tôt que prévu à leur séjour à pékin du fait des hauts niveaux de pollution.
«Nous devions rester 6 ans, mais la pollution a fait pencher la balance. Il n'est pas sain pour notre bébé de 2 ans de jouer dehors et la pollution limite ce que nous pouvons faire en tant que famille» a déclaré une mère expatriée de 2 enfants vivant à Pékin.
Un sondage réalisé par la Chambre de Commerce Américaine de Pékin indique que pour 48% des sondés les problèmes de qualité de l'air rendent difficiles le recrutement ou la fidélisations de dirigeants. A l'heure de la concurrence croissante des mégalopoles du fait de la mondialisation (tant au niveau du tourisme que du Business), la pollution devient un critère prépondérant.
A ce titre d'ailleurs, Paris n'est pas très bien placée et devrait sans doute faire plus d'efforts dans ce sens: un ballon du CNRS a mesuré la pollution pendant 18 mois et l'on a pu estimer ainsi qu'un parisien inhale 100000 particules à chaque respiration. Cela a relancé l'idée de nouvelles mesures comme la fin du diesel en 2020, la mise en place de zone à faible émissions et la circulation alternée, une mesure logique, durant les pics de pollution.
La Maire de Paris a lancé d'ailleurs intelligemment lancé quelques pistes, qui même si elles font bondir certains industriels (qui ne voient pas les opportunités des énergies vertes) semblent logiques vis à vis de l'impact sur la santé et le Business de ce mal moderne.
Dans son plan vélo 2014-2020, la mairie de Paris vise un taux d'utilisateurs de 15%.
Le plan prévoit notamment la refonte des pistes cyclables. Plusieurs axes comme le boulevard Saint-Michel, l'avenue de la République et le boulevard Voltaire vont être longés de pistes cyclables (sur les trottoirs on espère vu le trafic!). Dans le cadre de ce plan, la ville a également promis de densifier l'offre de place de stationnement pour les vélos.