Selon l'organisation Météorologique mondiale 2015 devrait être l'année la plus chaude depuis le suivi des données météo et le cap des +1°C devrait être franchi…Alors que la COP21 se tient cette semaine à Paris, l'Organisation Météorologique Mondiale a indiqué que 2015 devrait être l'année de tous les records… de chaleur et de pollution au CO2. Le cap des +1°Celsius par rapport à l'ère industrielle devrait être franchi de même que la barre des 400 ppm pour le CO2, là encore une première. «C'est une mauvaise nouvelle pour la planète» a déclaré le Secrétaire Général de l'organisation Michel Jarraud.
L'organisation estime également que la période 2011-2015 a été la plus chaude et marquée par des événements extrêmes comme des pics de chaleur. Une étude préliminaire indique que la température de surface entre janvier et octobre a augmenté de 0,73°C par rapport à la moyenne de 1961 à 1990 et de +1°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
L'humanité ne semble pas prendre conscience qu'il y urgence alors que par le passé de nombreuses espèces ont été balayées de la planète d'autant que les océans souffrent aussi de cette situation.
L'emmagasinement de tonnes de CO2 par les océans signifie à terme un réchauffement de l'eau et une acidification de l'eau qui à partir d'un certain niveau est très dangereux pour de nombreuses espèces, l'eau de mer étant traditionnellement alcaline. Une vague de blanchissement des coraux particulièrement sévère a d'ailleurs frappé les récifs cette année. Les océans ont absorbé jusqu'à présent 90% de l'énergie accumulée par les émissions de CO2.
Le niveau des océans est ainsi au plus haut depuis les observations par satellite mises en place en 1993 (voir diagramme ci-contre).
Sur terre le réchauffement a été particulièrement sensible cette année en Chine (record de chaleur de janvier à octobre, l'une des plus gros émetteur de CO2), à l'ouest de l'Amérique du Nord (comme la Chine, les Etats-Unis sont l'un des plus gros émetteur de CO2), dans une grande partie de l'Amérique du Sud (où la déforestation se poursuit).
Plusieurs vagues de chaleur ont frappé cette année l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord de même que l'Inde en mai et juin. Dans l'arctique la banquise a atteint sa plus faible extension maximale cette année avec 14,54 millions de km2 le 25 février.
Selon les scientifiques de nombreux événements extrêmes entre 2011 et 2015 sont attribués au réchauffement climatique attribué à l'homme particulièrement les vagues de chaleur : la probabilité de certains événements extrêmes a été multipliée par un facteur de 10 ou plus dans certains cas.
Le réchauffement climatique devrait donc affecter de nombreux voyageurs dans les prochaines années qui doivent s'attendre à plus d'événements climatiques extrêmes que par le passé.
Par ailleurs paradoxalement, alors que les pays du Nord sont les plus gros pollueurs ce sont les pays du sud qui verront la productivité de leur agriculture décroitre du fait du réchauffement climatique. Si la tendance se poursuit de nombreuses îles seront menacées par la montée des eaux: le réprésentant des îles Marshall a d'ailleurs demandé de l'aide dans une tribune poignante durant la COP21 cette semaine à Paris.
Mais loin de se réjouir les pays du Nord devron faire face à un problème dramatique: le nombre de réfugiés climatiques devrait atteindre de 150 millions à 200 millions de personnes selon un rapport de l'économiste britannique Nicholas Stern. L'organisation non gouvernementale (ONG) britannique Christian Aid affiche même le chiffre d'un milliard de déplacés.
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