A l’étranger, la gastronomie française est souvent associée à Paris…à tort. Lyon et sa région ont joué un grand rôle dans l’histoire de la gastronomie française…
On identifie souvent la gastronomie française à Paris et ses prestigieux restaurants étoilés.
Hors Paris est loin d’avoir été la capitale de la gastronomie tout au loin des siècles.
AIsni dans l’édition 1956 du Guide Rouge Michelon, la moitié des trois étoiles de province étaient situés dans l’axe routier de la vallée Saöne-Rhône comme le rapporte Wikipédia avec 7 restaurants trois étoiles.
Paris ne comptait à l’époque que 4 trois étoiles.
Aujourd’hui Paris a bien progressé, mais ce que ne savent pas de nombreux étrangers est que le rapport qualité-prix des restaurants étoilés de province est souvent bien plus intéressant en province qu’à Paris.
Parmi les chefs qui ont révolutionné la gastronomie française notamment avec la nouvelle cuisine nombreux sont ceux qui étaient originaire de la région lyonnaise et bourguignonne. On peut citer Fernand Point à Vienne, Jean et Pierre Troisgros à Roanne, André Pic, Jacques Pic puis Anne-Sophie Pic ou bien sûr Paul Bocuse.
La nouvelle cuisine visait à simplifier les recettes pour sublimer les saveurs: temps de cuisson réduit, recours à la vapeur, ingrédients les plus frais possibles, assaisonnement allégé, cuisine inventive…
Paul Bocuse a été le précurseur de cette nouvelle cuisine en raflant 3 étoiles aux Guide Michelin: une distinction qu’il a depuis 1965.
Il a été désigné cuisinier du siècle par Gault et Millau et Chef du Siècle par The Culinary Institue of America.
Ce qui est intéressant dans son histoire c’est qu’il a hérité des mères lyonnaises son goût pour la cuisine traditionnelle. Il a débuté chez Eugénie Brazier dit la mère Brazier. La mère Brazier existe d’ailleurs toujours à Lyon (www.lamerebrazier.fr).
Il travaille ensuite à Paris puis chez Fernand Point son mentor : c'est là qu'il enrichit la cuisine traditionnelle lyonnaise avec la nouvelle cuisine auprès de son père spirituel à Vienne. Il fondera ensuite son restaurant à Collonges et créera en 1987 le concours mondial de la cuisine le Bocuse d’or ainsi qu’une école de formation l’Institut Paul Bocuse.
Le grand chef est mort le 20 janvier 2018 de la maladie de Parkinson dans son auberge du Pont de Collonges, où il a porté la gastronomie française à son summum.
« Bien plus qu’un père et un époux, c’est un homme de cœur, un père spirituel, une figure emblématique de la gastronomie mondiale, et un porte-drapeau tricolore qui s’en est allé. Monsieur Paul aimait la vie, le partage, la transmission, et son équipage. Ces mêmes valeurs continueront de nous inspirer pour toujours » ont déclaré Madame Raymonde Bocuse, Madame Françoise Bocuse-Bernachon, Monsieur Jérôme Bocuse.