Boeing va décaler les premières livraison du B777X ce qui n’arrange pas de nombreuses compagnies aériennes…
Le nouveau président de Boeing Kelly Ortberg n’a pas la tâche facile. Alors qu’il vient d’arriver, il a du faire face à une grève des employés qui s’éternise. Parallèlement il vient d’indiquer à ses clients que les B777-9 ne seraient pas livrés avant 2026 contre 2028 pour les B777-8F. Cela représente un retard d’environ 6 ans par rapport aux délais prévus à l’origine.
Ces programmes sont dus à des problèmes de développement du programme ainsi qu’à la grève récente. Récemment les tests ont été suspendus sur les B777-9 suite à des problème sur une pièce de la structure qui relie le réacteur à l’avion.
Plusieurs clients ont commandé des B777X dont principalement Emirates avec environ 205, Qatar Airways (74) et Singapore Airlines (31). Le président d’Emirates Tim Clark a été particulièrement critique envers le groupe américain : « Emirates a dû apporter des modifications importantes et très coûteuses à ses programmes de flotte en raison des multiples lacunes contractuelles de Boeing et nous aurons une conversation sérieuse avec eux au cours des deux prochains mois » relate Business Insider.
Même si Emirates a commandé de nombreux A350 d’Airbus, il compte moderniser principalement sa flotte long-courrier avec des B777X. Ces retards vont obliger Emirates à opérer plus longtemps ses anciens avions pus gourmands en carburant.
Par ailleurs Boeing a également des retards sur le B737 MAX. Ryanair qui a déjà eu des soucis cette année devrait en avoir également l'an prochain alors qu'il attend 30 B737MAX. Son président cité par le Financial TImes a déclaré à l'occasion d'une conférence à Bruxelles : « nous n'aurons pas les 30 avions. Si nous en avons 10, 15 ou 20 ce sera bien. Nous prendrons une décision pour ralentir à l'été 2025». La compagnie low-cost va donc devoir revoir ses ambitions à la baisse en terme de trafic pour l'été prochain.
Le groupe américain compte par ailleurs de se séparer de 10% de ses employés et devrait émettre de nouvelles actions alors que sa situation financière s’est dégradée suite à la grève dans son usine historique de l'état de Washington sur la côte ouest des ETats-Unis. Dans un document envoyée à la US Securities and Exchange Commission il espère lever 25 milliards en vendant de la dette et des actions et a annoncé un accord de crédit pour 10 milliards. Différents analystes ont estimé le coût de la grève chez Boeing à 1 milliard de dollars par mois.