La Suisse est voisine de la France et pourtant ses performances économiques sont sans rapport. Elle a conservé sa monnaie et ne fait pas partie de l’UE tout en étant le pays le plus compétitif au monde…
Quand on parle de compétitivité, on penserait spontanément à des pays asiatiques ou aux Etats-Unis et pourtant il n’en est rien.
C’est bien un pays européen qui est le plus compétitif au monde. Un pays qui a gardé sa monnaie, n’appartient pas à l’UE et où la Démocratie est réellement appliquée grâce aux votations populaires.
Cet havre de pays est doté de l’économie la plus performante notamment grâce à des écoles d’ingénieurs d’exception comme l’école polytechnique de Lausanne.
Ce petit pays ou plutôt ce grand pays en terme économique c’est la Suisse.
L’IMD vient de classer la Suisse comme le pays le plus compétitif au monde devant Singapour, Hong Kong le Danemark, les Emirats Arabes Unis, Taïwan, l’Irlande, la Suède, le Qatar et les Pays-Bas. A noter que pour cette édition 2024, les Emirats, Hong Kong, Taïwan et le Qatar ont bien progressé avec un gain de deux places.
A titre de comparaison la France n’est classée qu’en 32ème position derrière la Thaïlande et la Nouvelle-Zélande et perd une place en 2024.
Comme l’UE, la Suisse a une monnaie forte mais n’est pas empêtrée dans la bureaucratie ou des affaires de corruption et n’a pas mis en place des lois qui tuent la compétitivité comme celles liées au Pacte Vert au sein de l’UE. Des règlements ont détruit les secteurs automobiles, énergétiques ainsi que l’immobilier en France.
La Suisse possède des entreprises exportatrices de poids et de nombreuses multinationales pour un si petit pays comme Nestlé, Roche, Novartis. Et surtout son cadre économique et politique est stable et accepté par tous alors que la Démocratie participative y règne au contraire de la France où des accords entre partis mènent à des politiques qui ne satisfont pas le plus grand nombre.
Les bilatérales III ou l'accord avec l'UE très décrié en Suisse
Actuellement une vague de protestation secoue la Suisse, alors qu’un nouveau traité entre la Suisse et l’UE appelé « Bilatérales III » a été paraphé. Il encadre des accords dans des domaines clés comme la libre circulation des personnes, les transports, l’électricité, la santé publique, la sécurité alimentaire et la participation à des programmes européens (Eramus, Horizon...).
Beaucoup s’opposent à cet accord alors que dans certains secteurs comme la libre circulation, les transports ou les obstacles techniques au commerce, la Suisse s’engage à reprendre dynamiquement le droit européen. L’UDC esitme que ce traité limitera la capacité de la Suisse à légiférer indépendamment en qualifiant ce traité de « soumission » au droit européen alors que la Suisse devra s’aligner sur des normes qu’elle n’a pas décidée.
Sa ratification nécessitera cependant l’approbation du Parlement et sans doute un référendum.
Espérons que la Suisse ne suivra pas le chemin de l’UE alors qu’elle reste l’un des 5 pays européens dans le top 10 de la compétitivité mondiale avec le Danemark, la Suède, l’Irlande ou les Pays-Bas. Mais au contraire de la Suisse, tous ces pays membres de l'UE ont vu leur compétitivité diminuer fortement dans le Classement 2024 de l’IMD.
Plus d'informations : https://www.imd.org/centers/wcc/world-competitiveness-center/rankings/world-competitiveness-ranking/rankings/wcr-rankings/