Plusieurs régions d'Espagne ont mis en place des limitations pour la location d'appartements suite à des vagues de protestations dans plusieurs villes espagnoles…
L'Espagne n'est pas encore victime de son succès touristique mais veut imposer des limites aux locations illégales d'appartements meublés.
Du fait du printemps arabe de nombreux touristes se sont détournés des pays du Maghreb pour passer leurs vacances en Epsagne ces dernières années.
De ce fait la croissance du tourisme a été très forte.
L'Espagne a accueilli plus de 75 millions de touristes l'an passé et cette année 84 millions de touristes sont attendus: une croissance qui ne plait pas à tout le monde.
De ce fait de nombreux propriétaires espagnols préfèrent désormais louer leurs logements aux touristes plutôt qu'aux habitants.
Les plate-formes de réservation d'appartements comme Airbnb ont été l'objet de nombreuses critiques ces dernières semaines notamment à Barcelone ou au Pays Basque.
Des actes de vandalisme ont eu lieuà Barcelone ainsi qu'au Pays Basque pour critiquer le trop plein de touristes.
A Barcelone, on ne sait pas exactement combien d'appartements sont loués ce qui exacerbe la critique des habitants: les logements devenant plus rares et plus couteux pour les gens de la ville.
De ce fait plusieurs régions ont mis en place de nouvelles législations.
En Catalogne, une amende de 600000 euros a été imposée à Airbnb pour mettre fin aux locations de logements illégaux.
A Madrid, les copropriétaires peuvent désormais mettre un véto pour une location touristique dans un immeuble. Les propriétaires doivent également disposer d'un certificat de logement touristique qui impose certains services (chauffage,mode d'énergie, climatisation…).
Aux Baléares, les propriétaires qui mettent leurs logements en location sans avoir d'autorisation seront désormais sanctionnés avec des amendes allant jusqu'à 40000 euros pour les propriétaires et 400000 euros pour les plate-formes.
Enfin dans la région de Valence, cinq plate-formes ont signé un accord avec les autorités pour obliger les loueurs à disposer d'un numéro d'immatriculation.
L'Espagne va donc devoir travailler pour monter en valeur au niveau touristique et laisser de côté le tourisme de masse, de même que les plate-formes de réservation.
Dans le futur cette règle risque de se généraliser alors que les plus belles villes du monde comme Venise ou Rome souffrent d'un trop plein de tourisme, insoutenable à long-terme.
Alors que l'Europe est plébiscitée pour son cadre de vie et ses monuments, une réflexion va sans doute devoir s'engager pour la montée en valeur des sites les plus fréquentées et peut-être terme une limitation du nombre de touristes. Du fait de la croissance du tourisme dans le monde et de la forte hausse de la population de la planète, les lieux les plus beaux et les plus préservés vont devenir deplus en plus rares et chers.
Le tourisme reste cependant un secteur crucial pour de nombreux pays européens. En Espagne les dépenses des touristes étrangers ont dépassé les 37 milliards et le secteur emploie 117648 personnes.