La forte chute de l'Euro face au Dollar et la baisse du pouvoir d'achat due à l'inflation diminuent le pouvoir d'achat destiné aux voyages pour de nombreuses personnes...
La politique économique suicidaire (création monétaire sans fin et dettes qui explosent) menée par l'Occident depuis quelques années sous prétexte de Covid ou de guerre en Ukraine est en train de tuer l'économie des pays qui constituent l'UE (voir cet article de Contrepoints qui montre le coût faramineux du aux mesures de confinement et à la création monétaire excessive). De nombreux pays comme la France ont déjà amassé une dette considérable qu'il va être difficile de rembourser avec les taux d'intérêts qui explosent. Du coup les opérateurs financiers parient sur une baisse de l'Euro et placent leurs actifs aux Etats-Unis.
Une industrie compétitive doit de plus bénéficier d'une énergie peu chère : or les pays européen n'en ont plus du fait de l'arrêt des livraisons de gaz par la Russie. Ce qui mécaniquement favorise les industries américaines et asiatiques.
L'Euro de ce fait est au plus bas face au Dollar depuis 20 ans à 0,9878 lundi son plus bas niveau depuis l'année de sa mise en circulation en décembre 2022. Ainsi même si la baisse de l'Euro devrait normalement favoriser les exportations des industries européennes, cette baisse est annulée par la hausse exponentielle des coûts de l'énergie pour les fabricants européens, ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis.
Depuis le début de l'année l'Euro a perdu 13% face au Dollar ce qui renchérit fortement le coût d'un voyage aux Etats-Unis pour les français et les citoyens des pays d'Europe tout comme vers les pays dont la monnaie est indexée sur le Dollar ce qui représente un grand nombre de pays. A cela s'ajoute la baisse du pouvoir d'achat lié à l'inflation. Un rapport de la banque anglaise Barclay concernant les dépenses des cartes bleues Barclaycard montre l'impact négatif de la crise du coût de la vie sur les voyages internationaux.
Une étude a examiné les dépenses de consommation du 23 juillet au 19 août 2022. Elle révèle que le secteur des voyages domestiques au Royaume-Uni a enregistré de bons résultats, les séjours d'été augmentant les hôtels, les centres de villégiature et l'hébergement de 4,1 % d'un mois sur l'autre.
Les voyages internationaux, cependant, ont été fortement touchés par l'inflation. Le rapport a révèle que les séjours des agents de voyages et les vols ont diminué de 5% et 2,6% respectivement, ce qui pourrait être dû au fait que les vacanciers « réservent des voyages plus tôt dans l'année et que ceux qui réservent des voyages de dernière minute choisissent de réduire leurs escapades à l'étranger ».
Le rapport ajoute : « alors que les vacances d'été ont stimulé les dépenses d'accueil et de voyages intérieurs, les dépenses globales par carte ont diminué de -1,9% d'un mois sur l'autre, les consommateurs devenant plus sélectifs avec des achats discrétionnaires pour s'assurer qu'ils peuvent payer l'augmentation de leurs factures ».
Pendant ce temps, les dépenses en carburant ont augmenté de 23,9 %, marquant leur plus faible croissance en 12 mois. Barclaycard a constaté que plus d'un travailleur sur 10 (13 %) choisit de se rendre au travail à pied ou à vélo au lieu de conduire en raison de la hausse des coûts du carburant, 11 % se déplaçant en transports en commun.
Le rapport a également révélé que la confiance des Britanniques dans leur capacité à dépenser pour des articles non essentiels est tombée à 48%, soit moins qu'en juillet 2022 (54%) et en août 2021 (63%).
L'optimisme dans l'économie britannique est également tombé à 21%, contre 26% en juillet 2022 et 37% en août 2021. Il s'agit de son plus bas niveau depuis août 2020 (19%).
La hausse des prix de l'énergie en octobre a également un impact sur les comportements de consommation des consommateurs, 32 % d'entre eux prévoyant de réduire leurs dépenses discrétionnaires pour payer leurs factures pendant les mois d'automne et d'hiver. Les données ont montré que 82% pensent que le coût de la vie continuera d'augmenter, tandis que 20% pensent que l'augmentation des coûts a un impact négatif sur leur santé mentale.
José Carvalho, responsable des produits de consommation chez Barclaycard, a commenté :« le coût de la vie conduit clairement les Britanniques à réduire certains achats non essentiels pour s'assurer qu'ils peuvent payer les coûts croissants de leurs courses hebdomadaires et des factures de services publics. Pourtant, malgré ces pressions inflationnistes, les consommateurs ont toujours tenu à profiter de la météo estivale en mangeant et en buvant au restaurant et en partant en séjour avec leurs amis et leur famille. Cependant, la hausse des prix de l'énergie qui se profile à l'horizon signifie que la majorité de la population est très préoccupée de savoir si leurs finances pourront faire face à l'augmentation des factures. De nombreux Britanniques prévoient de continuer à réduire leurs dépenses discrétionnaires pendant l'automne et l'hiver, tout en adoptant une approche ingénieuse pour économiser de l'argent afin de traverser une période difficile à venir ».