L’Union Européenne vient de changer les règles pour les scanners de nouvelle génération, ce qui est une mauvaise nouvelle pour les passagers européens…
Certains pays hors Union Européenne comme le Royaume-Uni ont déjà commencé à installer des scanners 3D dans les aéroports ce qui permet aux passagers d’emporter des bouteilles de plus de 100 ml comme avant la vague d’attentats. Mais la réglementions sur la sécurité de l’aviation dans l’Union Européenne vient d’être modifiée et cible particulièrement les scanners C3 de nouvelle génération. Elle fait suite à un changement de réglementation au Royaume-Uni dans 6 aéroports dont Leeds Bradford, London City, Newcastle, Aberdeen, Southend et Teessid depuis le 9 juin.
La nouvelle restriction qui sera effective à compter du 1er septembre 2024 impose une limitation de 100 ml pour les contenants individuels de liquides, supprimant ainsi le principal avantage que les passagers tirent des scanners C3. Cela réduira également le débit des passagers aux points de contrôle de sécurité dans les aéroports qui ont déployé des scanners C3. Cela entraînera une pression opérationnelle importante, dont l'atténuation nécessitera le déploiement de personnel supplémentaire et la reconfiguration des points de contrôle de sécurité, lorsque cela est possible.
Enfin, la nouvelle restriction signifie que les aéroports qui ont déjà investi dans des scanners C3 pour améliorer l'expérience des passagers et leur efficacité opérationnelle sont fortement pénalisés, car peu des avantages associés à l'utilisation de cette technologie de pointe se concrétiseront. L'achat de scanners C3 coûte en moyenne 8 fois plus cher que les machines de contrôle à rayons X classiques qu'ils remplacent, tandis que les coûts d'exploitation et de maintenance sont 4 fois plus élevés.
ACI Europe critique ce changement de règles alors que les aéroports européens ont déjà investi dans cette nouvelle technologie : « les aéroports qui ont adopté très tôt cette nouvelle technologie sont lourdement pénalisés, tant sur le plan opérationnel que financier. Ils avaient pris la décision d’investir et de déployer des scanners C3 en toute bonne foi, sur la base du feu vert de l’UE pour cet équipement sans aucune restriction. La décision d’imposer désormais des restrictions importantes à leur utilisation remet en question la confiance que l’industrie peut accorder au système actuel de certification de l’UE pour les équipements de sécurité aérienne. Nous devons tirer les leçons de cette situation et nous assurer que le système de certification de l’UE offre la sécurité juridique et la stabilité opérationnelle nécessaires à l’avenir ». Roissy testait notamment cette technologie en vue de l’adopter rapidement.
La limite des 100 ml avait déjà été levée dans les aéroports d'Helsinki, Eindhoven, Shannon, au Terminal 1 à Rome Fiumicino et au Terminal 1 aux aéroports de Linate et Malpensa à Milan. Les aéroports de Francoft et Munich étaient en cours de transition vers cette technologie et les aéroports de Madrid Barajas, Barcelone El Prat et Palma de Majorque devaient installer des scanners C3 cette année.
Le report serait du à de nombreuses fausses alertes initiées par ces nouveaux scanners selon le quotidien anglais The Independent.