Beaucoup s’étonnent quand on explique qu’il n’y a pas eu de politique de droite gaulliste en France depuis De Gaulle et Pompidou. La droite prône la liberté individuelle et quand on est enchaîné à la dette notre liberté est réduite. C'est ce qui arrive aujourd'hui à l'Etat français. La Cour des comptes alerte sur le niveau élevé des dépenses publiques et la trajectoire peu plausible de réduction du déficit...
Le déficit de l’État a débuté sous la présidence de Giscard et depuis 1975 l’État français a été systématiquement en déficit. Giscard n’a pas respecté le leitmotiv de De Gaulle qui stipulait que les prélèvements obligatoires ne devaient pas dépasser 35 % du PIB.
Pourtant cette politique était favorable au plus grand nombre car la dette n’est qu’un moyen de faire des dépenses à crédit en appauvrissant tous les français.
Elle ne profite au final qu’à une petite minorité : le développement des emplois administratifs, les politiciens et les banquiers et freine la liberté économique du pays et sa compétitivité.
Bizarrement ce problème des déficits constants de l’État et de l’augmentation de la dette n’a pas été la priorité durant la campagne des législatives où la plupart des partis ont fait un déluge de propositions populistes qui visent au final à creuser encore plus la dette.
Macron que certains qualifient de droite a continué sur cette pente malheureusement. Et aujourd’hui la Cour des Comptes alerte bien tardivement sur cette dette qui pourrait se transformer en crise sévère comme en Grèce.
Il faut dire que l’Allemagne qui portait la croissance est dans une mauvaise situation et ne peut sans doute plus supporter les frasques de la France. Elle a été en récession l’an passé, le nombre de faillite a explosé au cours du 1er semestre 2024 et ses entreprises et ses citoyens doivent faire face à une crise énergétique avec des prix fortement revus à la hausse du fait d’une mauvaise politique initiée par les verts et la coalition de gauche visant à faire sortir le pays du nucléaire en misant tout sur les énergies renouvelables.
La Cour des comptes vient de rappeler qu’il était vital pour un gouvernement de droite ou de gauche de réduire son déficit public. Voilà qui serait en fait une vraie politique sociale car la charge de la dette devient de plus en plus prépondérante dans le budget de l’État et grève ses capacités.
« En raison du retard pris dans la mise en œuvre de véritables réformes structurelles, la charge de la dette publique aggravée par les déficit récurrent et le poids des déficits est devenue de plus en plus coûteuse en entravant les dépenses, elle réduit la capacité à réaliser des investissement et laisse la pays dangereusement exposé en cas de nouveau choc macroéconomique » Alors que le déficit ne devait atteindre que 4 ,9 % du Pib il a finalement atteint 5,5 % du Pib en 2023 contre 4,8 % en 2022 soit l’un des plus hauts niveaux des pays membres de l’Union Européenne. La dette française atteint 110,6 % du Pib en 2023 et l’UE s’attend à ce qu’elle dépasse 112,4 % du PIB en 2024 et 113,8 % en 2025.
L’agence de notation standard & Poors, l’une des plus sérieuses, a d’ailleurs déclassé de AA à AA-, ce qui renchérit de fait notre dette. ²Contrairement à nos prévisions antérieures, nous estimons que la dette publique de la France augmentera pour atteindre environ 112% du PIB d'ici 2027, contre 109% environ en 2023 » a précisé S&P dans une communiqué. De fait les spread entre les taux allemands et français a augmenté ces derniers mois ce qui fait que nous payons plus que les allemands pour émettre de la dette. Malgré l’Euro les financiers prennent en compte la gestion de chaque pays.
La Cour des compte ne croit pas trop à l'objectif de 3% de déficit en 2027
Alors quelles sont les perspectives ? Pour la Cour des comptes, « les finances publiques françaises sont donc dans une situation inquiétante . La divergence avec les principaux États européens est de plus en plus marquée et singularise encore davantage la France ». on ne pourrait être plus clair. À force d’avoir différé de véritables efforts d’ajustement structurel, la dette publique, emportée par la réitération des déficits et par son poids, affiche un coût de plus en plus élevé qui contraint toutes les autres dépenses, obère la capacité d’investissement du pays et l’expose dangereusement en cas de nouveau choc macroéconomique. On voit ainsi qu’alors que les principales économies de la zone euro abaissent leur déficit la France replonge en 2023 . La Cour note les risques très élevées d’une réduction de ce déficit en 2024 alors qu’il faut au minimum 15 milliards d’économies additionnelles.
La Cour rappelle qu’alors que la France prévoit un déficit de 3 % en 2027, « une trajectoire en deça de celle des autres grands états européens », et un objectif qu'elle qualifie de peu réaliste.
Les prévisions de la France tiennent pas en comte l’impact dépressif des hausse de prélèvements obligatoires et du ralentissement des dépenses publiques. Dans tous les scénarii de la Cour des Comptes la dette/PIB ne redescend pas par rapport à ses niveaux de 2023 et atteint au mieux 112 % du PIB et au pire 118 % du PIB. Pire l'imposition déjà trop élevées en France si elle augmente risque de conduire à l'exil des forces vives vers des pays plus libéraux et bien gérés comme la Suisse ou la Suède ou vers des économies libérales en croissance en Asie ou en Amérique.
La France est de fait devenue une économie collectiviste avec 57% de dépenses publiques dans le PIB
Les français ont eu de la chance pendant les 30 glorieuses d’avoir De Gaulle comme président avec pour leitmotiv des dépenses publiques en dessous de 35 % : nous en sommes à plus de 43 % selon l'INSEE et 54% sur les salariés soit la première place d'Europe. C'était l'époque où les entreprises françaises étaient compétitives et l'industrie en plein essor avec des succès mondiaux. Les dépenses publiques atteignent aujourd'hui 56% du PIB nous sommes dans les faits dans une économie collectiviste ou le poids de l'Etat dépasse celui du secteur privé avec 57% du PIb en terme de dépenses publiques.
La politique de De Gaulle était vraiment de droite et sociale contrairement à tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1981 en achetant à crédit des prestations sociales par la dette. Aujourd’hui les électeurs votent pour des marchands de promesse à crédit et cela n’est pas bon pour leurs comptes en banque...Ils s'en rendront compte sûrement trop tard comme en Grèce. Il faut dire qu'aucune parti français ne propose les réformes libérales entreprises par la Suède ces dernières années ou de copier l'exemple suisse. Le président de la Cour des Comptes ancien socialiste, propose même de réduire le déficit par un impôts exceptionnel sur le patrimoine des plus aisés. Ou comment combattre le mal par le mal en faisant fuir encore plus de français actifs vers d'autres pays. Décidément le mal français est loin d'être résolu. Cette mesure serait considérée en Suède comme une mesure d'extrême-gauche, un pays pourtant progressiste.