La hausse prévue des taxes va encore une fois défavoriser le secteur aérien français…
Décidément les politiciens français enfoncent notre pays dans le sous-développement. Alors que le secteur industriel a fortement baissé en pourcentage du PIB ces 30 dernières années du fait d’une baisse de la compétitivité, voilà que l’on s’attaque désormais au secteur aérien.
Alors que les compagnies américaines qu’asiatiques n’ont pas à subir de telles taxes, l’état français veut augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion et une taxe spécifique sur l’aviation d’affaires.
La FNAM qui regroupe les principales compagnies aériennes françaises s’oppose bien évidemment à cette mesure d’une certaine manière discriminatoire. « Les hausses envisagées auront un impact majeur sur un pavillon français sorti très fragilisé de la crise COVID et sont susceptibles de conduire à la disparition de pans entiers du transport aérien français dont l’aviation générale et d’affaires. La FNAM ne peut que regretter l’absence de la moindre étude d’impact économique de la proposition gouvernementale.
Il n’est notamment tenu aucun compte des effets cumulatifs de ces propositions avec la fiscalité française déjà existante ainsi que les mesures environnementales déjà adoptées au niveau européen qui entrent en vigueur (Fitfor55) » a précisé la Fédération.
Comme le souligne la FNAM ce mouvement va à l’encontre de celui observé chez plusieurs pays européens comme la Suède qui a décidé de supprimer récemment sa taxe sur le transport aérien ou aux Pays-Bas, en Autriche et en Irlande. Au contraire de la France, la Suède a toujours su se réformer pour rester compétitive et affiche une dette d’environ 30% du PIB contre plus de 100% pour la France!
« La hausse des prix des billets d’avions en France, au-delà de l’affaiblissement des compagnies basées en France par rapport aux compagnies concurrentes largement exemptées de toute forme de réglementation environnementale, pénalisera en particulier l’attractivité de la destination France pour la clientèle d’affaires et de tourisme internationale. Deux des rares secteurs (aéronautique et tourisme) portant encore aujourd’hui la croissance et l’emploi en France seront fragilisés alors que la contribution du transport aérien français à la création de richesse nationale est notamment estimée à près de 2% du PIB » note la FNAM.
Des associations européennes s'insurgent contre ces hausses qui vont tuer le secteur
Hormis la Fnam, ACI Europe et Airlines for Europe ont également critiqué ces hausses. « A4E et ACI EUROPE ont exhorté le gouvernement français à reconsidérer ces plans, qui ne semblent pas être basés sur une analyse d'impact économique approfondie. Ils ont mis en garde contre : - Les dommages importants que ces augmentations de taxes infligeraient non seulement au secteur de l'aviation du pays, mais aussi à l'économie nationale, à sa position concurrentielle et à son attractivité - notant que de tels dommages finiraient par se répercuter sur les citoyens du pays » ont déclaré les deux associations. En Union Européenne 20 pays sur 27 n'ont pas de taxes sur le secteur aérien. La hausse des taxes va conduire à détourner le trafic vers d'autres hubs que Roissy comme Londres, Istanbul, Madrid ou Amsterdam. Et pour les habitants frontaliers vers les aéroports à proximité comme Genève, Francfort...
En France il y a un seul leitmotiv : toujours plus d’Etat et de secteur public et toujours plus de taxes. Les agences de notation, l’UE, les industriels tirent la sonnette d’alarme mais rien n’y fait. Un récent rapport au Royaume-Uni montre que la croissance future de l’économie dépendra de l’essor du secteur aérien. Un rapport que n’ont pas lu nos parlementaires apparemment…