L’Institut for Managment Development a très mal classé la France dans sa liste des pays les plus compétitifs au monde. Singapour arrive en première position mondiale…
Pendant qu’à droite comme à gauche on promet aux français toujours plus d’aides, de hausses de salaires et de dette la compétitivité du pays est loin de correspondre à ce qu’elle était dans les années 60.
Ainsi selon l’IMD, la France n’est plus qu’en 31ème position mondiale derrière d’anciens pays de l’est comme la République Tchèque ou la Lithuanie. Pendant que ces pays ont libéralisé leurs économies la France a fait machine arrière. Maigre consolation : elle a cependant gagné deux places par rapport à l’an passé. Mais la 31ème place ne correspond pas vraiment à celle que devrait avoir la 7ème puissance économique mondiale. La France est particulièrement mal notée pour l’efficacité de son gouvernement et pour l’efficacité du Business avec notamment un mauvais classement pour le marché du travail (beaucoup de chômage, code du travail très lourd) et les attitudes et valeurs.
Nous parlions hier dans un autre article du problème français qui consiste à donner toujours plus de place à l’Etat sous des gouvernements de gauche ou de droite alors que le reste du monde fait le chemin inverse.
Regardons désormais chez les meilleurs au monde.
Singapour la cité état arrive en première position devant la Suisse, une pays très libéral, le Danemark, un pays très libéral également, l’Irlande, Hong Kong, la Suède, les Emirates Arabes Unis, Taïwan, les Pays-Bas et la Norvège.
L’exemple des pays nordiques montre que l’on peut offrir de bonnes prestations sociales tout en ayant une économie dynamique. Mais en Suède par exemple le rôle de l’état est bien plus limité qu’en France. Le succès du modèle suédois a été lié avant tout aux négociations entre syndicats (bien moins politisés qu’en France) et le patronat. La Suède a su se réformer dans de nombreux domaines pour devenir aujourd’hui l’une des économies les plus dynamiques au monde.
L’exemple de Taïwan est également frappant. Cette petite île a su investir dans la recherche pour devenir l’un des meilleurs acteurs au monde sur le marché des semi-conducteurs. Il faut dire aussi qu’à Taïwan ou en Suède le travail est une valeur sacrée. Ces pays ont su conserver ainsi une place importante dans les exportations mondiales.
La France au contraire a perdu des parts de marché à l'export en passant de 5,1% du marché mondial à 2,1%. La faute à une baisse de la compétitivité et à un secteur public pléthorique qui n'incite pas à travailler dans un environnement compétitif. Comme le note aussi cet article de Contrepoints: « rares sont les partis qui proposent ce dont la France a le plus besoin, à savoir un changement profond dans l’organisation de nos institutions : la fin du présidentialisme, le renforcement du pouvoir législatif, la décentralisation et la subsidiarité ascendante, la simplification normative, l’autonomie fiscale des communes, la suppression du statut de fonctionnaire, l’abolition de la plupart des ministères inutiles et dispendieux, une administration efficace et réactive au lieu d’une bureaucratie qui fonctionne à la manière d’une machine antidémocratique ».
La France accumule également les déficits commerciaux. Celui-ci a atteint 99,6 milliards en 2023 après 167,2 milliards en 2022. La France devrait travailler à libéraliser et simplifier son marché du travail, supprimer son déficit budgétaire, investir dans les technologies d'avenir et abaisser le prix de l'électricité qui a trop grimpé du fait des règles européennes.
Le déclassement français est aussi et surtout économique. Car une économie peu productive conduit à des emplois sous-payés. Les emplois dans l'industrie étant en général bien mieux payés. Ainsi,le taux de smicards est passé de 10,5 % en 2017 à 17,3 % en 2023. Bizarrement ces points ne sont pas la priorité d'aucun parti pour les prochaines élections et la libéralisation de l'économie est très mal vue en France...
Le rapport 2024 de l'IMD a été publié le 18 juin et est visible sur son site : https://www.imd.org