L'optimisme est de retour pour le secteur touristique grec : tous les voyants sont au vert y compris pour la France…
Marketing Greece, la voix du secteur privé grec est venue à Paris cette semaine pour dévoiler les derniers chiffres du tourisme grec.
Et ceux-ci sont plutôt bons : le pays a accueilli 23 millions de visiteurs depuis le début de l'année soit une hausse de 15%. Ce chiffre a même été révisé à la hausse, le SETE (Grek Tourisme Confederation) ne prévoyant originellement que 21,5 millions de visiteurs.
Pour la France, les chiffres sont encore meilleurs avec une hausse de 26,9% pour les neufs premiers mois de l'année 2014 dont 59,8% en septembre.
«Ces bons chiffres proviennent notamment de l'augmentation des dessertes aériennes au départ de la France vers la Grèce» nous a confié Thrasy Petropoulos de Marketing Greece.
Des bons résultats dus notamment à la compagnei aérienne Aegean se développe à marché forcée.
«Nous avons lancé beaucoup de nouveaux vols vers le marché français en 2014 en desservant désormais Marseille et Bordeaux. Pour 2015 nous prévoyons d'ouvrir des vols vers Héraklion au départ de Toulouse, Deauville et Metz. L'année prochaine nous allons offrir jusqu'à 64 vols par semaine au départ de la France contre seulement 7 vols par semaine il y a 4 ans. Soit un total de 680000 sièges contre 470000 l'an passé et 310000 en 2013 » précise Pierre Emmanuel Duband, directeur France d'Aegean.
La fusion d'Aegean et d'Olympic Air en 2013 a permis de créer un champion national, au plus grand bénéfice du secteur touristique grec. Aegean qui avait transporté 6,9 millions de passagers en 2013 en prévoit 9,8 millions cette année et devrait totaliser 50 avions dans sa flotte en 2015 contre 45 en 2013.
Cela lui permettra d'étoffer son réseau international avec un total de 45 destinations (32 en 2013).
En regroupant sous une seule structure les acteurs privés du tourisme en 2013, Marketing Greece veut tenter de changer l'image du pays. Car le tourisme est crucial pour l'économie grecque alors qu'il représente environ 17% du PIB : quand le tourisme va mal, l'économie va mal!
«Nous voulons faire découvrir d'autres facettes du pays à l'image de ses petites îles comme Folegandros, Astypalea mais aussi nos joyaux du continent comme Movenmassia. Nous voulons montrer le caractère authentique, unique et branché du pays» explique Iossif Parsalis, directeur de Marketing Greece.
L'objectif est aussi d'augmenter le nombre de visiteurs se rendant à Athènes pour le week-end.
«Nous voulons qu'Athènes entre dans le Top 5 des City Trip en Europe» assène le directeur d'Agean.
A Athènes, les hôteliers ont presque retrouvé le sourire avec des taux d'occupation de +22,3% par rapport à 2013.
«Athènes constitue un catalyseur pour la poursuite du développement du tourisme grec. Nos efforts sont axés sur la promotion de la ville en tant que destination idéale tout au long de l'année» explique Iossif Parsalis.
Le pari du hors saison n'est pas encore gagné alors qu'Aegean n'offre que 2 vols par semaine entre Paris et Athènes hors saison. «Mon rêve ce serait de garder un vol vers Héraklion en hiver ou plus longtemps. C'est une destination qui pourrait fonctionner hors saison, même si la capacité hôtelière n'est plus que de 15% de celle de l'été» confie Pierre Emmanuel Duband à Business Traveller France.
Au niveau du marché Business, la Grèce n'est pas un marché du même niveau que l'Allemagne et l'Angleterre reconnait-il : «le trafic affaires ne représente que 15% du total au départ de la France mais le secteur MICE (congrès, conventions…) repartbien»
En tout cas, les affaires reprennent en Grèce, au moins dans le secteur du tourisme, et c'est plutôt une bonne nouvelle pour le pays et pour l'Europe! Kalimera!