La IATA vient de critiquer sévèrement la décision du gouvernement espagnol d’imposer une amende de 179 millions aux compagnies qui facturent les bagages…
Selon la IATA, cette décision est contraire à la liberté de prix et aux choix des consommateurs, des principes qui ont été depuis longtemps mis en avant par la Cour Européenne de Justice. « Les consommateurs veulent du choix et de la valeur pour ce qu’ils payent. Cette loi supprime les deux. Selon une étude réalisée par la IATA ? 97 % des passagers sont satisfaits de leur dernier séjour et 65 % ont confirmé qu’ils préféraient payer le prix le moins cher possible pour leur billet d’avion et acheter des extras supplémentaires selon leurs besoins ».
Selon une étude d’Eurobarometer, 89 % des passagers ont assuré qu’ils étaient bien informés sur les tolérances quant aux bagages. Ce n’est pas la première fois que l’Espagne tente une action à ce sujet.
En 2010, le gouvernement avait tenté d’imposer des amendes. La Cour de justice ne l’avait pas accepté. La liberté de prix est l’un des principes des lois européennes mais la nouvelle loi votée va à son encontre (article 47 de la loi sur la défense des consommateurs). « Ils ont échoué une fois, et ils échoueront encore. Les consommateurs méritent mieux que ce retour en arrière qui ignore les réalités des voyageurs d'aujourd'hui. L'industrie touristique espagnole représente aujourd'hui près de 13 % du PIB du pays. 80 % des voyageurs arrivent par avion et beaucoup d'entre eux sont soucieux de leur budget. Les tarifs aériens bon marché ont joué un rôle important dans la croissance de ce secteur de l'économie. Le gouvernement n'a aucune compétence - juridique ou pratique - pour éliminer la disponibilité des tarifs aériens de base. La Cour de justice des Communautés européennes en est arrivée à cette conclusion il y a dix ans. La CE doit d'urgence prendre les devants et défendre ses lois qui profitent aux consommateurs en protégeant la liberté de fixation des prix » a déclaré Willie Walsh président de la IATA.
Actuellement l’Espagne est dirigée par un premier ministre socialiste suite à un accord de coalition entre le parti Socialiste et Unidas Podemos avec le soutien de partis indépendantistes.