Vous aimez notre site? : FAITES UN DON OU ABONNEZ-VOUS

Le monde du tourisme s'alarme des restrictions

Le monde du tourisme s'alarme des restrictions

Voyages pour motifs impérieux aux Antilles, en Polynésie, pour les pays hors UE...Les restrictions s'accumulent et inquiètent les professionnels du tourisme...

Est-ce que ce cauchemar va s'arrêter un jour? Voilà sans doute la question de que se posent de nombreuses agences de voyages et acteurs du tourismes.

Avec cette épidémie,  les professionnels du tourisme vivent le couteau sous la gorge sans savoir à quelle sauce on les mangera.

Alors que les voyages vers les DOM-TOM avaient permis de limiter (de manière modeste) l'écroulement du marché des vols long-courriers, voilà que de nouvelles restrictions s'appliquent à partir de cette semaine.

Depuis ce jour seuls les voyages impérieux sont autorisés vers la Guadeloupe, la Réunion et la Martinique et une mesure similaire va s'appliquer pour la Polynésie française à compter du 3 février;

Les possibilités de voyages sont quasiment réduites à néant aujourd'hui hors de l'Union Européenne et même à l'intérieur de l'UE.

Des tests PCR sont désormais nécessaires pour rentrer en France que l'on vienne d'un pays de l'UE ou d'un pays en dehors de l'Union Européenne.

Voyages hors UE interdits sauf motifs impérieux

Et Jean Castex a annoncé le 29 janvier que tous les voyages d'un pays extérieur à l'espace européen sont interdits sauf motif impérieux. Une attestation doit désormais être remplie pour pouvoir revenir en France : les voyageurs doivent par ailleurs effectuer un tests PCR 72 heures avant leur départ.

Par ailleurs plusieurs pays d'Europe ont déconseillé les voyages loisirs et fermé leurs frontières comme la Norvège, la Belgique, la République Tchèque la Hongrie. Même les rares pays qui permettaient d'entrer sans tests comme le Portugal ont revu leur stratégie : il faut désormais un test PCR négatif de moins de 72H pour voyager au Portugal.

Autant dire que pour le secteur du voyage cela signifie une activité quasiment réduite à néant.

« Le tourisme ne peut rester indéfiniment en apnée »

Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage estime ainsi que :« malgré les aides du gouvernement, notre secteur ne peut rester indéfiniment en apnée. Le voyage n’est pas à l’origine de tous les maux sanitaires ! Il faut s’habituer à vivre et à voyager dans un environnement où le virus demeure présent et favoriser toutes les mesures efficaces de protection. Il est impératif de développer rapidement le certificat sanitaire digital qui permettra de prouver que le voyageur répond à la diversité des exigences de vaccins et de tests en fonction des pays. Sur ce sujet, au lieu d’anticiper, la France traîne inexplicablement les pieds. »

« Une activité moyenne en chute de 80% depuis le début de l'épidémie »

De son côté, René-Marc Chikli, Président du SETO affirme que « le secteur du voyage, déjà très fragilisé par la crise sanitaire, n’avait pas besoin de ce coup de massue. L’activité moyenne est en chute de 80% depuis le début de la crise sanitaire. Ces nouvelles mesures, dont l’efficacité est loin d’être prouvée, vont la faire chuter de près de 100%. Même si les voyages en Europe demeurent permis, les déclarations gouvernementales créent un climat anxiogène et rendent, à tort, le voyage responsable majeur de l’évolution de la pandémie ».

Force est de reconnaître que le gouvernement français est loin d'être le seul fautif alors que de nombreux pays se claquemurent dans leurs frontières de peur des nouveaux variants anglais et sud-africains.

Il reste que ces mesures restrictives en France auraient été sans doute mieux comprises si elles avaient été mises en place au début de l'épidémie en mars 2020. A l'époque les autorités disaient que la libre circulation était essentielle.

Mais depuis cette date, on sait que la mortalité associée au Covid est très faible chez les moins de 60 ans, les actifs donc.

Il semble illusoire de vouloir mettre sous cloche un ou des pays pour contrer une épidémie somme toute peu mortelle, ce que l'on ne savait pas en mars dernier.

Vaccinons les personnes à risque et laissons voyager les autres

Beaucoup dans le domaine des voyages prônent un passeport vaccinal, or le Covid est une maladie qui tue principalement les personnes très âgées de la même manière que la grippe. Oblige-ton toute la population à se faire vacciner pour la grippe? Non. Pourquoi cela serait-il différent pour le Covid dont la moyenne d'age des décès est rappelons-le de 81 ans!

Comme l'a montré Emmanuel Macron l'économie, l'emploi doivent reprendre. Les confinements, les fermetures de frontières ne peuvent être que des mesures très momentanées.*

Facilitons les tests, notamment les tests antigéniques, salivaires

La solution pour la reprise des voyages passe notamment par la vaccination des personnes à risque via plusieurs technologies de vaccin (un point très important car on ne connaît pas encore tous les effets secondaires) et la mise en place d'un réseau très dense de tests rapides : les PCR sont bien mais il existe aussi les tests antigéniques salivaires... De plus les tests sont surtout utiles quand on a des symptômes or aujourd'hui on les généralise à tue-tête.

Rappelons que l'Europe avait mis en place une carte avec des procédures de voyage plus en moins restrictives en fonction de l'importance de l'épidémie et de son évolution par zones.

Arrêtons d'empêcher les gens de voyager pour une épidémie qui ne touche quasiment pas les actifs. Les vaccins sont là avec de nombreuses technologies disponibles. Les vaccins russes, chinois qui utilisent des technologies bien connues (virus inactivés ou à vecteur adénoviral) doivent à ce titre être également homologués afin d'accélérer la vaccination des plus faibles. Utilisons les pour protéger les personnes âgées et à risque et laissons vite les actifs voyager. On ne peut pas tuer l'économie infiniment avec à la clé des milliers d'emplois détruit et des drames sociaux...Même si les voyages seront sans doute quasiment à l'arrêt en février faisons tout pour qu'ils redémarrent en mars-avril.

Mais il ne faut pas se faire d'illusions, la reprise sera longue dans le secteur des voyages car une coordination internationale s'impose alors que de nombreux pays ont multiplié les restrictions ces dernières semaines...

Newsletter

S'inscrire à la newsletter de Business Traveler France

SONDAGE

Etes-vous pour ou contre la limite de validité du permis de conduire proposée par l'UE à partir de 15 ans?