La branche européenne de l'Airport Council International a critiqué la mise en place de la nouvelle taxe aérienne norvégienne en la qualifiant de «court-termiste» et en prévenant qu'elle «ignorait ainsi les bénéfices économiques et stratégiques du transport aérien».
Cette taxe qui prend effet cette semaine ajoute 80 NOK (8,59€) à chaque billet passager pour les vols domestiques ou internationaux au départ de la Norvège.
Dans un communiqué ACI Europe qui représente les principaux aéroports européens a déclaré: «ACI Europe s'inquiète de ce projet de nouvelle taxe. C'est un projet à court-terme qui ignore les bénéfices économiques et stratégiques du transport aérien, dont les pertes liées à sa mise en place vont dépasser les gains à court-terme pour le trésor».
«Dans une récente étude, il a été prouvé que les aéroports norvégiens avaient un effet stimulant qui s'étend à toute l'économie norvégienne, équivalent à 8,3 milliards de PIB chaque année avec 60000 emplois à la clé». ACI a ajouté que «les impacts directs, indirects et induits de l'aviation ont été inclus et que l'industrie aérienne représente 4% de l'économie norvégienne». ACI a aussi prévenu que «d'autres pays comme l'Irlande, la Belgique et les Pays-Bas ont aussi envisagé une taxe similaire avant de la rejeter. Ils l'ont fait en constatant qu'en taxant l'aérien cela affecte les performances économiques et en dernier ressort la capacité d'un état à collecter plus de taxes».
Ryanair a déjà indiqué qu'elle allait fermer sa base d'Oslo Rygge en supprimant 16 routes et qu'elle allait réduire son trafic en Norvège de 50% du fait de cette taxe. La compagnie va également opérer sa route Stansted-Oslo Rygge (et des vols quotidiens de Vilnius à Oslo Rygge) vers l'aéroport d'Oslo Gardemoen où la compagnie a pu négocier un accord low-cost avec l'aéroport. 8 autres routes seront transférés à Oslo Torp alors que l'aéroport d'Oslo Rygge a confirmé qu'il ne pourrait être en mesure d'accueillir des vols réduits sans base effective».