Alors que l'on n'arrête pas de nous rabâcher les oreilles avec les émissions de CO2, les feux en Amazonie vont augmenter fortement ces émissions en 2024...
Les politiciens veulent nous obliger à baisser les émissions de CO2 mais cela dépend des circonstances : la geurre ou Ukraine ou celle au Moyen-Orient font exploser les émissions de CO2 et la pollution, ce n'est pas grave, les feux en Amazonie, idem. Deux poids, deux mesures que l'on a du mal à comprendre.
En Amérique du Sud la situation devient inquiétante. De nombreux voyageurs proches du Brésil ont fait part sur les réseaux spécialisés des odeurs de fumée allant jusqu'à des lieux éloignés des incidies brésiliens comme en Bolivie. Ces incendies provoquent en plus des menaces sur la santé du fait des poussières fines qui sont émises et distribuées dans les pays voisins.
Selon les informations du programme Copernicus les incendies en Amazonie ont émis 183 mégatonnes de carbone, une pollution jamais vue depuis 22 ans! Début septembre plus de 59000 foyers ont été recensés par les satellites.
Ces feux sont pratiqués régulièrement pour bruler la forêt et la transformer en des champs visant à alimenter le marché mondial du soja ou d'autres plantations. Un problème lié à la corruption au Brésil et au laissez-faire et dont personne ne veut parler. Les garimpeiros et les colons exploitent des mines en augmentation de 1063%, de cultures (+598%) ou de l'élevage (+297%).
« L'exploitation forestière et les plantations illicites de coca sont d'autres activités qui prolifèrent dans la région, soutenues par la demande des marchés internationaux. La plupart des plantations de coca finissent entre les mains du commerce de la drogue pour la production de cocaïne. L'activité illégale est associée à un réseau de routes clandestines utilisées par des organisations criminelles » pointe RAISG .
La surface de la forêt amazonienne a ainsi drastiquement diminué ces 50 dernières années et les quelques tribus amérindiennes encore libres sont menacées par cette expansion des colonisateurs et des trafiquants en tout genre.
En 40 ans la surface de la Colombie a été rasée en Amazonie
Selon les données du RAISG, la déforestation a détruit 12% de la forêt entre 1985 et 2023 au Brésil, mais aussi au Pérou, en Equateur, en Colombie, au Venezuela, au Guyana, au Suriname et en Guyane française. Cela correspond à une surface presque aussi grande que la Colombie. Le territoire brésilien a été le plus affecté par cette déforestation suivi par la Bolivie et le Pérou.
Si la déforestation continue à ce rythme, nos enfants pourraient ne pas connaitre cette merveille qu'est la forêt amazonienne. Bizarrement alors que tout est fait pour maitriser les émissions de CO2 dans les pays développés, on est loin de cela dans certaines régions et la communauté internationale devrait exiger des mesures fortes pour empêcher cette déforestation à outrance.
L'urgence est d'autant plus grave que selon une nouvelle étude du RAISG la déforestation pourrait atteindre en juste 5 ans, la moitié de ce qu'elle a été en deux décennies. Cela représente une superficie de 23,7 millions d'hectares soit peu ou prou la taille du Royaume-Uni.
« Les résultats montrent que les facteurs de changement dans l'utilisation des terres, tels que l'élevage, l'exploitation minière et l'expansion de l'infrastructure routière, continuent d'exercer une pression énorme sur la forêt et ses habitants. Des activités telles que l'extraction de l'or, la culture de la coca et le trafic de drogue et d'armes aggravent la situation, mettant en danger ceux qui protègent la forêt » note l'association RAISG.
La situation n'a jamais été aussi grave mais comme pour la guerre en Ukraine rien n'est fait pour l'arrêter...
Voir l'excellent site de RAISG: https://www.raisg.org/en/