
Alors que les états se retournaient vers l'Europe pour toute demande d'aide des compagnies aériennes, le commissaire européen aux transports a précisé que les états peuvent implémenter des mesures en faveur des compagnies sous la forme de prêt aux conditions de marché.
La Commission indique également que des aides d'état peuvent être envisagées dans le cas des dégâts causés par des catastrophes naturelles.
La Commission Européenne a posé ses conditions logiques: que ces aides respectent des critères communs afin de ne pas fausser la concurrence.
La Commission préconise par ailleurs des mesures à court terme pour secourir les compagnies comme le fait que les compagnies aériennes puissent utiliser les créneaux qui n'ont pas servis durant la période où l'Europe était recouverte d'un nuage de cendres ou de différer le paiement des droits de trafic pendant une certaine période afin que les compagnies puissent se refaire une trésorerie.
Concernant les passagers, la Commission a rappelé que les lois européennes concernant le droit des passagers restent applicables et que les états pourront lever certaines restrictions de trafic afin de permettre le rapatriement des voyageurs.
Par ailleurs, l'Europe préconise l'accélération de la mise en place d'un ciel unique européen prévu en 2012 afin de faire face à des crises comme celle liée à l'éruption du volcan islandais.
Plusieurs projets prévus dans le cadre du ciel unique pourraient être réalisé d'ici la fin 2010.
Enfin, la Commission a préconisé de mettre en place un plan de mobilité paneuropéen pour faire face à l'arrêt du transport aérien en substituant l'avion par d'autres moyens de transports comme le train, le bus…
Le Vice-président de la Commission Européenne en charge des transports Siim Kallas, a expliqué sa pensée: «L'Union Européenne a été frappée par une crise sans précédent avec la fermeture de l'espace aérien en raison de l'éruption volcanique qui a entrainé l'annulation de plus de 100000 vols annulés et interdit de voyage 10 millions de passagers. La première priorité pour la Commission était de faciliter l'ouverture de l'espace aérien pour rapatrier les passagers. Depuis le début, les passagers ont été notre première priorité et mon message à l'industrie a été très clair : les droits des passagers de l'UE doivent être pleinement respectés. Alors que la situation redevient normale , nous nous focalisons maintenant sur la mise en place d'aides à court terme et structurelle pour l'industrie. Il s'agit de mesures concrètes pour venir en aide au secteur des transports aériens afin qu'il puisse surmonter cette crise. La Commission a proposé également des changements structurels afin de ne pas avoir à faire face à cette situation à nouveau. »