Alors que l’aéroport veut augmenter ses redevances la compagnie low-cost menace de quitter Bordeaux comme elle l’a fait à une époque à Marseille…
« L’aéroport veut doubler nos charges et nous en voulons pas payer » a déclaré Michael O’Leary à l’AFP. « Il y a un vrai risque que nous fermions la base à la fin de la saison été. Trois de nos avions sont basés là-bas et nos activités fonctionnent très bien et nous y avons de bons employés mais la réponse de l’aéroport est de nous demander de payer deux fois plus la réponse est non » a-t-il assuré lors d’une réunion de dirigeants de compagnies aériennes à Bruxelles relate Le Soir.
Cette situation remettrait en cause 120 emplis à Bordeaux. L’an passé l’aéroport avait demandé une hausse de 10% des tarifs qui a été refusée par l’ART. L’aéroport a appliqué une hausse de 5% du 01/08/2023 au 31/07/2024.
Ryanair assure que l’aéroport veut doubler ses charges dans le contrat spécifique avec la compagnie low-cost. L’aéroport peut en effet prévoir des aides financières accordées en fonction de la croissance du trafic ou de l’ouverture de nouvelles lignes.
La compagnie low-cost a beaucoup grandi à l’aéroport de Bordeaux et propose de nombreuses destinations. Elle est à l’origine de la croissance phénoménale du trafic ces dernières années. Mais le business model de Ryanair oblige à avoir des coups très serrés pour proposer des billets à bas prix et attirer les voyageurs.
Ryanair a réussi à proposer des prix très attractifs depuis Bordeaux et a donc gagné son pari quant à l’aéroport de Bordeaux. Alors que Bordeaux a depuis quelques années un nouveau maire écologiste, l’aérien ne serait-il plus la priorité? Ce serait une grave erreur alors qu’aujourd’hui la croissance de l’économie est tirée par le secteur aérien.
Car pour Ryanair il est simple d’ouvrir des bases dans des pays aux coûts moins élevés d’autant que la croissance française est en berne et que le pays est en voie de déclassement.
Rappelons que Ryanair avait fermé sa base de Marseille en 2011. Il serait dommage que Ryanair quitte Bordeaux ou que les tarifs de l’aéroport augmentent démesurément alors que habitants de Nouvelle-Aquitaine manquent de liaisons aériennes internationales. L’offre à Bordeaux est encore très loin de correspondre au poids de l’a ville et au développement futur possible de l’économie.
Rappelons que le déficit du pays est de 5,5% notamment du fait d'un manque de croissance. Ce n'est vraiment pas le moment de parier sur la décroissance en France comme à Bordeaux!