Du fait de la pression de l’Union Européenne, Google va effectuer des changements à ses résultats de recherche présentés sous la forme de boites…
L’Union Européenne a décidé de poursuivre les pratiques de Google dans le domaine des voyages et notamment le fait que le moteur de recherche présente ses propres liens sponsorisés avec des tarifs vers des hôtels ou des vols…
Une lettre rédigée par 34 concurrents de Google dont Hometogo, TripAdvisor, Expedia, eDreams a été envoyée récemment à la Commissaire Européenne Margrethe Vestager pour critiquer le positionnement des liens sponsorisés de Google.
« Nous voyons de fortes indications d’une stratégie concurrentielle de Google pour nous affaiblir et nous réduire à des fournisseurs de contenus pour la «boutique exclusive» des nouveaux produits de Google.
En parlant des boites incluant les liens sponsorisés au début des recherches, les 34 sociétés indiquent : « un tel classement et affichage favorable garantit au service de Google plus d'attention et de clics de la part des utilisateurs que n'importe quel service concurrent, même s'ils sont plus pertinents pour la requête de recherche de l'utilisateur».
L’un des signataires de cette lettre a envoyé une plainte de 67 pages à la Commission Européenne.
L’Union Européenne a imposé une amende de 2,4 milliards de dollars à Google pour mise en avant abusive de ces liens sponsorisés et le moteur de recherche a fait appel.
Une décision quant à cette procédure en appel doit avoir lieu cette semaine au Luxembourg.
Pour répondre à ces critiques Google a mis en place un carrousel de liens vers les sites concurrents au dessus de ses liens sponsorisés (voir photo en introduction)
Ces liens présentent cependant bien moins d’informations que ceux de Google (prix, localisations) et redirigent uniquement vers la recherche correspondante chez un concurrent.
Google cherche ainsi à montrer qu’il présente des alternatives à ses liens sponsorisés afin d'éviter de futures poursuites.
Les amendes un constat d'échec pour l'Europe qui n'a pas de Baidu comme en Chine ou de Yandex comme en Russie
Au final, il est intéressant de montrer que l’Union Européenne se place sur le mode administratif : donner des amendes pour taxer une société hyper dynamique, est d’une certaine manière un constat d’échec.
Cela montre que l’Europe contrairement à la Chine n’a pas été capable de créer un moteur de recherche concurrent à celui de Google. On se demande alors quelle est son utilité car le but de l’Europe ne doit pas être de taxer des sociétés qui la dominent mais de créer des géants mondiaux qui lui sont propres. Au contraire ces dernières années, de nombreux géants européens ont été rachetés ou ont fait faillite.
Le projet européen actuel dirigé par des bureaucrates est voué à l’échec si rien n’est fait pour repositionner l’Europe sur le leadership technologique et économique.
Pour le moment l'Europe est la risée des acteurs high-tech et a montré qu'elle ne sait pas faire ce pour quoi les européens ont voté pour elle : les rendre plus forts et les protéger.