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Air Caraïbes : test du vol Fort-de-France / Paris-Orly en classe Madras

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aircaraibes-a350

Route

De
Paris
A
Martinique
Avion
A350
Classe
Affaires

Nous avons testé la classe affaires « Madras » du vol Fort-de-France (Martinique) – Paris de 18h25 de la compagnie française Air Caraïbes, spécialiste des Antilles.

 Créée en 2000, Air Caraïbes s’est rapidement imposée comme une spécialiste des Antilles. Menée d’une main de maître pendant plusieurs années par Marc Rocher, et désormais dirigée par Eric Michel, la compagnie française du groupe Dubreuil dessert aujourd’hui 14 destinations, et s’appuie pour desservir son réseau sur une flotte moderne de 14 appareils : 7 A350, 3 A330 et 4 ATR 72. Classée 16e meilleure compagnie du monde en 2025 et première compagnie française du classement World’s Best Airlines d’Airline Ratings, Air Caraïbes opère 11 vols directs hebdomadaires entre l’aéroport de Paris-Orly et l’aéroport de Martinique Aimé Césaire (Fort-de-France).

Pour relier Paris depuis Fort-de-France, nous avons choisi le vol de 18h25, permettant à la fois de profiter de la journée sous le soleil martiniquais ou d’une vraie journée de travail, et de bénéficier de la nuit dans l’avion (à la faveur de la classe « Madras ») avant l’arrivée à Paris peu après 7 heures du matin.

ENREGISTREMENT À l’AÉROPORT AIMÉ CÉSAIRE - TEST DU VOL BUSINESS AIR CARAÏBES :

Au sein de l’aéroport de Fort-de-France, Air Caraïbes est donc un peu chez elle et le voyageur trouve facilement ses comptoirs d’enregistrement. Pour les vols internationaux, rapport au nombre de voyageurs et de bagages en soute à enregistrer, les files d’attentes à l’enregistrement sont toujours longues. Mais le voyageur de la classe affaires d’Air Caraïbes bénéficie d’un comptoir dédié, qui lui permet de gagner un temps précieux et d’arriver en dernière minute à l’aéroport (l’enregistrement ferme une heure avant le départ de l’avion).

Nous avons choisi une option différente : celle d’arriver assez en avance pour découvrir cet aéroport international mais à taille humaine. La file de passagers était longue, mais munis de notre billet « Madras », il ne nous a fallu que quelques minutes pour enregistrer nos deux bagages en soute. Cela étant fait, le passage du contrôle sûreté s’est révélé des plus rapides, grâce au « coupe-file » permettant au passager « business » d’emprunter une file dédiée.

À L'AÉROPORT - SALON VIP :

Une fois arrivés en zone internationale, nous avons souhaité découvrir le salon VIP, ouvert par la compagnie en 2009 et exclusivement dédié aux passagers « Madras » ou munis d’un « pass-lounge ».

salonvip madras air caraibes

Idéalement situé à proximité des portes d’embarquement, ce salon a été aménagé le long des baies vitrées donnant vue dégagée sur la piste et le tarmac : il est toujours aussi « magique » de regarder un gros porteur décoller !

Certes singulièrement petit en taille par rapport aux salons parisiens ou ceux des grandes aéroports internationaux, cet espace n’en demeure pas moins accueillant. Aménagé en différents petits coins salons avec sièges en cuir et canapés, il propose une offre de restauration en libre-service composée de snacks chauds ou froids (beignets de crevettes, brochettes de poulet, sandwiches divers, biscuits, fruits frais, chips, etc.) ainsi qu’une sélection de boissons chaudes ou fraîches, soft ou alcools. Un choix de titre de presse est également accessible. Son seul défaut réside finalement dans l’absence de toilettes ou d’espace de change dédiés.

EMBARQUEMENT ET INSTALLATION EN CLASSE « MADRAS » - TEST DU VOL BUSINESS AIR CARAÏBES:

Une heure avant le départ, l’embarquement débute. Pour le voyageur « Madras », inutile de se presser : la file dédiée lui permet d’embarquer rapidement. D’autant qu’une fois dans l’avion, la cabine « Madras » permet une installation tranquille, sans risque de bloquer la file des passagers.

Pour ce vol de 18h25, Air Caraïbes opérait avec un A350-1000 de dernière génération. Cet appareil bénéficie d’une cabine affaires réaménagée et bénéficiant d’une décoration florale bienvenue : ici, la « Madras » dispose de 24 sièges coques électriques en velours avec repose-tête en cuir, configurés en 2-2-2. Chaque duo de sièges est aménagé en épi, de sorte que les passagers côté couloir se tournent légèrement le dos, pour une plus grande intimité. Larges et spacieux, les rangements à bagage disponibles pour chaque siège permettent une installation facile et confortable.

siege madras air caraibes

Lors de son installation, le voyageur en classe affaires est accueilli par un équipage disposant d’une hôtesse dédiée, et se voit proposer immédiatement un verre d’accueil : champagne (R. Dumont & Fils, cuvée Tradition), jus de fruit, boisson chaude, ou spiritueux à discrétion.

Bagages rangés, il est temps de prendre possession de son siège. La nouvelle « Madras », légèrement différente de la configuration proposée sur l’A330 (12 sièges en 2-2-2 aménagés en ligne), dispose de sièges dont l’assise de 48 cm et l’espacement de 155 cm entre les rangées assure un réel confort. Cet espace de 155 cm trouve son allonge sous la coque du siège de devant, permettant, en mode nuit, de profiter d’un lit complet. Un large coussin permet de peaufiner l’assise. Là, le passager dispose d’un écran de 43 cm, installé sur le dos de la coque située devant, avec télécommande située sur le côté. Bien entendu, le siège bénéficie de multiples réglages électriques.

siege litr madras air caraibes

Au niveau multimédia, l’offre s’articule autour d’une soixantaine de films, de séries, téléfilms et d’un vaste choix musical, dont l’écoute se fait au moyen d’un casque coupe-bruit offrant un confort singulier. La presse numérique est par ailleurs proposée au moyen d’une tablette distribuée au passager à la demande.

EN VOL - TEST DU VOL BUSINESS AIR CARAÏBES:

A l’aéroport Martinique Aimé Césaire, de taille modeste, le roulage au sol est relativement limité. A la sortie du parking, il convient de remonter la piste avant que l’avion ne se positionne pour le décollage. Une dizaine de minutes séparent le début du roulage et le décollage.

Sur le vol de 18h25, une fois la montée achevée, le dîner est aussitôt servi. Ce qui permet au voyageur qui le souhaite de profiter de la nuit la plus longue possible avant l’arrivée à Paris, environ 8 heures plus tard. Il est précédé par le service d’une serviette oshibori chaude, légèrement parfumée, et d’un apéritif (ti-punch, choix varié de rhums et autres spiritueux, jus de fruits frais…).

Le service se fait à la nappe, et débute par une mise en bouche de type « petits fours » (par exemple sur ce vol : bouchée focaccia saumon fumé et brochette de melon au sésame et serrano). Suit une entrée (par exemple : piquillos farci chiquetaille de cabillaud), puis deux plats chauds sont proposés, à base de poisson ou de viande. Ce soir, un filet de saumon avec gratin de giraumon nous a été servi. Mais des repas spéciaux (sans gluten, sans lactose, etc.) sont possibles selon les exigences et contraintes de chaque passager : ceux-ci se réservent à l’avance au moment de l’enregistrement en ligne. Avant le dessert, une assiette de fromage accompagnée d’une salade verte et tomates cerises est également servie, accompagné d’une confiture de fruit exotique. L’ensemble s’accompagne d’un choix de pain blanc ou complet servi tiède. La carte des vins, sur ce vol, proposait deux rouges (un Saint-Emilion grand cru, 2019 et un Haute-Côte de nuits, Chartron & Trebuchet, 2022) et un blanc (Chablis, 2023), de belles références, dont le service se fait à discrétion tout au long du vol. Un digestif (cognac, rhums, tisanes Dammann Frères, chocolat chaud) est finalement offert.

S’il n’est pas rare que les grandes compagnies nationales proposent davantage de choix, il faut souligner ici que la cuisine bistronomique offerte par Air Caraïbes (cuisine française aux saveurs créoles) se révèle d’une grande qualité, en termes de fraîcheur des produits notamment, et pour le moins copieuse. En outre, le service à discrétion est un atout, là où d’autres compagnies peuvent parfois limiter le voyageur un peu trop rapidement. A notre sens, mieux vaut cette solution proposée par Air Caraïbes, dont les valeurs familiales du groupe Dubreuil se ressentent largement.

Sur ce vol de nuit, la plupart des voyageurs profitent des heures restantes pour dormir. La nouvelle « Madras » le leur permet tout particulièrement, grâce aux sièges inclinables à 180° qui se transforment en lit intégral. Un surmatelas est proposé, afin d’améliorer le confort du coucher tout en garantissant une propreté parfaite au voyageur, ainsi qu’une couverture épaisse. Dans la trousse de toilette offerte à chaque passager, un masque de sommeil aromatisé à la lavande et de multiples attentions (crèmes pour les mains, bouchons d’oreilles, etc.) permettent de rendre le vol plus confortable.

Une heure avant l’atterrissage, le petit-déjeuner chaud est servi. Il repose sur une double proposition chaude (nous avons choisi l’omelette créole, qui était à la hauteur des attentes), accompagné de pain, viennoiseries et boissons chaudes et fraîches ainsi que de fruits frais (melon et ananas).

 A L’ARRIVÉE:

A Orly, Air Caraïbes est installée au Terminal 4. Les voyageurs « Madras » quittent l’avion les premiers par les portes situées à l’avant, entre le cockpit et la « Madras », ou bien entre la classe éco-premium et la classe économique. Le coupe-file de cette classe permet de passer le contrôle de police par une file dédiée, rapidement. Les valises de cette classe, évidemment, sont livrées d’abord, une dizaine de minutes après avoir quitté l’avion. Ainsi, l’attente à l’aéroport demeure particulièrement réduite.

 VERDICT :

Ce vol Air Caraïbes entre Fort-de-France et Paris dispose de plusieurs atouts : d’abord, il est opéré par un Airbus A350-1000 de dernière génération, à la fois silencieux et économe. Ensuite, parce que le groupe Dubreuil a su faire insuffler à ses équipages son esprit familial et « bon enfant », que nous préférons généralement aux standards des grandes compagnies nationales. La bonne humeur, la cordialité et l’engagement dans le service des membres d’équipage sont à souligner. Ici, sur les plus de 400 collaborateurs de la compagnie, les deux tiers sont issus des DOM. Enfin, parce que la classe « Madras » tient tout à fait son rang parmi les classes affaires du marché. Sans être la plus exclusive, elle offre des prestations de haut niveau, rendant ce vol de plus ou moins 8 heures des plus agréables. De ce fait, nous avons passé un vol remarquable qui nous incite à encourager sans peine cette proposition pour le retour des Antilles.

Les +

L’équipage engagé et à l’écoute

Le confort général de la cabine « Madras »

Le service à bord

Le service gratuit d’accès à Internet tout au long du vol

La qualité des repas

Les –

L’absence de toilettes dédiés au salon VIP de l’aéroport de Fort-de-France

L’offre limitée des menus

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