Les employés du constructeur américain ont refusé l'accord mercredi 23 septembre à la grande surprise de la direction...
Beaucoup espéraient que la grève chez Boeing s’arrête hier mais il n’en a rien été. Environ 64% des membres de l'association internationale ds machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale ont voté contre.
La direction avait fait une proposition d’augmentation des salaires de 35% sur 4 ans assortie d’autres avantages mais cela n’a pas convaincu les salariés malgré le coût supplémentaire qui aurait été d’environ 1,4 milliard de dollars à la fin de l’accord.
Une première tentative de hausse des salaires de 25% avait déjà été refusée 12 septembre, mais le vote avait été alors plus écrasant avec 94% des voix contre.
La direction va sans doute devoir surenchérir avec des hausses de 40 voire 45% des salaires ce qui va peser fortement sur la rentabilité du groupe dans les prochaines années. Par ailleurs la grève a un impact sur les cadences de fabrication déjà très basses par rapport aux objectifs.
Des cadences de production réduites qui affectent la rentabilité de Boeing
Jusqu’en septembre Boeing a livré 225 B737 MAX soit environ 25 par mois contre un objectif de 40. La compagnie souffre actuellement de la grève alors que l'usine de la côte ouest fabrique les B737 MAx et B767, B777.
Dans les derniers mois Boeing du réduire les cadences du B737 MAX du fait de la surveillance des processus de qualité de fabrication par la FAA suite aux accidents et incidents divers ayant frappé le B737 MAX.
Ces retards de production ne vont pas arranger les compagnies aériennes comme Ryanair qui vont devoir restreindre leur croissance.
« Nous n'aurons pas les 30 avions. Si nous en avons 10, 15 ou 20 ce sera bien. Nous prendrons une décision pour ralentir à l'été 2025 » a déclaré le président de Ryanair.
Boeing a par ailleurs informé du retard de livraison des B777X.
La poursuite de la grève coûte cher à Boeing alors que les problèmes de fabrication ont déjà beaucoup pesé sur les comptes du constructeur.
La résolution de ce conflit devient plus qu’urgent pour le constructeur américain…