Les aéroports sont en général peu critiques des gouvernements.Mais la catastrophe économique est telle qu’ils ne peuvent que réagir.
Taxer, taxer, taxer pour développer toujours plus l’État et le secteur public.
Dans un monde concurrentiel c’est une folie mais alors que les Etats-Unis font tout le contraire de même que la plupart des pays asiatiques c’est tout bonnement du suicide.
Les nouvelles taxes sur le secteur aérien prévues en 2025 ont été critiqués par les industriels du Gifas, par la FNAM et la SCARA deux associations qui regroupent des compagnies aériennes. Désormais les aéroports se sont joints à cette coalition.
Lors de sa conférence de presse annuelle l’UAF a déclaré : « Les augmentations massives de la fiscalité du transport aérien décidées en 2025 vont pousser les compagnies low-cost à fuir les aéroports français. La surtaxation du transport aérien en France mène clairement à la décroissance et nous conduit à un net décrochage par rapport à l’Espagne, l'Italie ou le Portugal qui ont fait le choix inverse de ne pas surtaxer leur transport aérien et en retirent déjà les bénéfices économiques et touristiques. Surtaxer le transport aérien en France ne sera pas sans conséquence pour l'industrie touristique, les échanges économiques et l’accessibilité des territoires. L’UAF réclame que le PLF 2026 annule les hausses de fiscalité du transport aérien décidées dans la LFI 2025 ».
Alors que le choix de la décroissance et donc de l’appauvrissement a été décidé par le gouvernement par cette taxation excessive, les chiffres montrent que la situation française est peu glorieuse.
Le trafic a augmenté de seulement 3,6 % en 2024 par rapport à 2023 et le trafic reste en baisse de 4 % par rapport à 2019 avec 205 ? 756 millions de passagers commerciaux. Le nombre de mouvements commerciaux en 2024 a a atteint 1,765 million soit une baisse de 10,3 % par rapport à 2019.
Au contraire en Europe le trafic aérien a dépassé de 1,8 % le niveau de 2019 avec notamment une hausse de 23?1 % pour la Turquie ou de 22,1 % pour la Grèce.
La France se situe dans les pays à la traine avec la Belgique (-2%) ou le Danemark (-0,6%). « Lestée par une fiscalité française sur le transport aérien particulièrement lourde, la France, en dépit de son poids économique et touristique, se positionne loin derrière l'Italie (+17,0%), l'Espagne (+13,0 %), le Portugal (+17,0 %), le Royaume-Uni (-0,1 %) et l'Irlande (+8,7 %).Les augmentations de la Taxe de Solidarité sur les Billets d'Avions (TSBA) et du Tarif de Sûreté et de Sécurité (T2S) risquent d'accroître le retard de la France par rapport à ces pays en croissance. En alourdissant le coût de touchée, elles poussent les compagnies aériennes low-cost à se détourner des aéroports français, et plus encore des petits aéroports régionaux particulièrement menacés, au grand profit des autres aéroports européens » note l’UAF. On l’a vu à Bordeaux où Ryaniar a tout simplement quitté l’aéroport pour se développer ailleurs en Europe.
Combien de temps la France pourra-t-elle encore se permettre de vivre sur ses acquis et de mener une politique socialiste par des partis de gauche ou de droite ? Hormis le secteur de l'aérien de nombreux grands noms de l'industrie ont critiqué la politique économique du gouvernement qui mène à une baisse de la compétitivité française comme Michelin, LVMH ou Dassault Système. Le président de Michelin a déclaré que la compétitivité s'était « fortement dégradée depuis 5 ans ».
Rappelons que la dette de la France classée AA- a été mise en perspective négative par S&P et qu’une faillite n’est désormais plus à écarter au regard du décalage de compétitivité toujours plus grand entre la France et par exemple les Etats-Unis.