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Neige: des milliers de voyageurs pris en otage par les transports publics

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Comme des milliers de voyageurs, un de nos journalistes s'est retrouvé hier, sans moyen de transport, dans les rues de Paris glacées par la vague de froid. Une situation inadmissible dans un grand pays développé comme la France.


Hier à Paris, des milliers de passagers trainaient leurs valises l'air hagard rue de Rivoli: «je viens de Charles de Gaulle, je dois aller à Roissy demain mais je n'ai trouvé aucun taxi et le métro est fermé: aidez-moi! Je vais aller passer la nuit dans un café» m'a confié une voyageuse nordique dans la rue.

Des cadres habillés dans leurs 31 parcouraient la rue de Rivoli, l'avenue des Champs Elysées, mi-révoltés, mi-résignés, trainant parfois des valises énormes.

Pour notre journaliste la journée avait pourtant bien commencé: un vol retour d'Hong Kong en classe affaires et une arrivée à l'heure à Paris à 22H30.

Seulement à la gare RER de Roissy les panneaux d'affichage indiquaient un départ du RER à 23H40 pour Paris, finalement parti à 0H30!

Pendant ces deux heures d'attente dans le train, aucune annonce n'a été faite aux voyageurs, ni en français, ni en anglais: inadmissible!

En arrivant à Chatelet il n'y avait plus de métro ni de RER A/B et pas de bus de nuit. Aucune solution de secours n'avait été mise en place par la RATP alors qu'elle savait que de nombreux voyageurs allaient être bloqués, les trains ayant eu d'importantes retards.

«Il n'y a pas de bus de nuit ce soir » a indiqué aux passagers en plein désarroi un agent de la RATP qui était avant tout pressé de fermer la station Chatelet. La RATP avait décidé de faire rentrer hier à ses dépôts les bus de ses 350 lignes dès 15H pour cause de routes impraticables.

Pourtant en soirée, les toutes étaient totalement praticables notamment à Paris: pourquoi ne pas les avoir remis en service là où la conduite était possiblé

Pour les voyageurs, dont notre journaliste, une seule solution: marcher par un froid glacial pour revenir à leur domicile ou se rendre à leur hôtel.

Aucun taxi n'était libre et le standard des taxis G7 était saturé: il indiquait que tous les taxis étaient occupés.

Par ailleurs, impossible de faire du stop: peu de parisiens s'arrêtaient pour prendre les gens en stop.

Extrait d'un conducteur d'une voiture:« c'est la crise on vous prend mais on vous demande un petit quelque chose!», avant d'indiquer à notre journaliste que sa destination était trop éloignée, quelle solidarité!

Finalement notre journaliste a pu rentrer chez lui à 04H00 du matin, un conducteur ayant bien voulu le ramener chez lui en stop.

Combien de femmes dans la rue m'ont confié être désemparées, combien de personnes transportant de lourdes valises ont du retourner chez eux à pied dans la neige et le froid! Une situation de non assistance à personne en danger.

En revenant d'Hong Kong, l'impression de désorganisation est totale et une idée nous vient à l'esprit: et si les cadres de la RATP ou de la SNCF allaient faire des stages à Hong Kong pour apprendre à être plus efficaces?

Ils pourraient ainsi prendre exemple sur le superbe train à grande vitesse qui relie l'aéroport à Hong Kong et le comparer à nos vielles rames du RER B, taggées, qui donnent une bien mauvaise première impression de notre pays aux touristes étrangers.

Ce serait peu cher payé par rapport à ce qu'ils ont occasionné aux milliers de voyageurs cette nuit!

Hier, de nombreux voyageurs français avaient certainement honte, comme moi, de notre pays: laisser des milliers de voyageurs du monde entier, des femmes en proie au froid habillée en robe ou en jupe, à l'abandon dans les rues de Paris, est réellement indigne d'un pays comme la France.

Un pays qui se veut, rappelons-le, la première destination touristique au monde...

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