Alors que Volkswagen est l’un des 3 entreprises les plus importantes de l’UE avec Mercedes et Bosch, son avenir parait bien obscurci avec les réglementations européennes: mauvaise nouvelle pour l’Allemagne et la France…
Cela fait de nombreux mois que nous parlons des choix regrettables que l’Allemagne a fait en écoutant les populistes issus du parti Vert qui ont poussé le pays à choisir des solutions idéologiques hors du réel. Ainsi l’Energiewende allemand qui a conduit à supprimer le nucléaire pour investir dans les éoliennes et les panneaux solaires a conduit à renchérir considérablement le prix de l’électricité tant pour les particuliers que pour les industriels. Et cela va continuer.
Nous avons parlé à maintes reprises de l’impact très important de ces tarifs élevés sur l’ensemble de l’économie allemande notamment la chimie et désormais l’automobile. Mais le coût de l’énergie n’est pas le seul à blâmer. Les normes européennes antipollution et la fin de la commercialisation des voitures à combustion, deux règles décidées par l’Union Européenne pèsent fortement sur toute l’industrie allemande et européenne. Le récent rapport de Mario Draghi démontre que l’Europe croule sous les règlements mais ne trouve rien d’autre comme conclusion que de créer plus de dettes. On voit bien que l’UE est dans une impasse avec ses fonctionnaires européens et que la solution serait de transformer radicalement le mode de gestion de l’UE pour rendre cette institution bien plus légère.
Volkswagen envisage de fermer des usines en Allemagne
Mais revenons au cas Volkswagen. Les chiffres de l’équipementier allemand ne sont pas bons et l’action s’est écroulée en bourse. Or désormais l’entreprise étudie même la fermeture d’usines en Allemagne pour la première fois de son histoire ce qui a fait l’effet d’une véritable révolution dans le pays. Par ailleurs la sécurité de l'emploi qui avait été la règle depuis 3 décennies est désormais remise en question.
La situation est d’autant plus grave que l’économie allemande a été en récession en 2023 du fait en grande partie de la hausse des prix de l'énergie qui pèse sur la consommation.
« L'industrie automobile européenne se trouve dans une situation très exigeante et grave. L’environnement économique est devenu encore plus difficile et de nouveaux concurrents font leur apparition sur le marché européen. L'Allemagne, en particulier, en tant que site de production, perd encore plus de compétitivité » a déclaré Olivier Blume CEO du groupe.
Hormis les problèmes en Europe, la Chine souffre aussi d’un manque de croissance ce qui a engendré une baisse des livraisons de 7% dans ce pays au premier semestre 2024. La société perd des parts de marché face aux sociétés chinoises sur le marché des voitures électriques. Elle doit aussi faire face à la concurrence tout aussi dangereuse de Tesla, le pure player américain qui gagne des parts de marché en Europe.
Mais la vraie menace pour Volkswagen c’est finalement une menace interne celle de l’Union Européenne qui a choisi une voie idéologique. En baissant la commercialisation des voitures à combustion en 2035 elle décide de saborder son industrie alors que les constructeurs européens étaient parmi les meilleurs sinon les meilleurs au monde dans le domaine des moteurs à combustion.
Les normes de l'UE et ses règlementations ont fait exploser le coût des voitures en UE
Par ailleurs en imposant des normes extrêmement sévères comme Euro 7, elle renchérit considérablement le coût des voitures en Europe.
Le prix des voitures a ainsi explosé en Europe sans justification hormis les normes de l’Union Européenne te la voiture est en passe de devenir un bien de luxe que personne ne pourra s’acheter. C’est déjà le cas avec les offres de leasing des constructeurs. En mai 2007, j’ai acheté un Renault Scenic II 1.9 DCI neuf à environ 22000 euros. Selon le site France Inflation l’inflation cumulée serait de 32,3% soit une somme actualisée de 29096 euros. La nouvelle Scenic E-Tech est proposée à partir de 49990 euros soit 10000 euros de plus que le prix actualisé d’un Scenic de 2007 haut de gamme. Une inflation des prix intenable pour le particulier.
Déjà est-ce que les anciens acheteurs de Scenic veulent une électrique? Non mais Renault n’en propose plus.
L'Union Européenne une menace pour l'industrie européenne?
Pour Volkswagen, le problème est le même. L’Union Européenne impose une technologie qui est peu demandée par les clients. Ainsi après 4 ans de croissance la part de marché des voitures électriques ne progresse plus. Elle était de 17% en 2023 et n’est que de 18% sur les 4 premiers mois de 2024 note L’Automobile magazine. Cette stagnation a lieu malgré l’importance du leasing social qui coûte extrêmement cher à l’Etat français.
On est donc dans une situation folle où l’UE impose les voitures électriques comme elle a tenté d’imposer les éoliennes et les panneaux solaires (avant de pousser désormais aussi le nucléaire) qui se révèlent extrêmement couteux. Les clients boudent les voitures électriques et du coup, les constructeurs vont devoir payer des amendes à l’UE car leurs objectifs CO2 ne seront pas respectés. Les constructeurs européens risquent jusqu'à 15 milliards d'amende a confié le PDG de Renault.
« Dans le cadre de ces normes, un véhicule électrique permet en effet de compenser quatre voitures thermiques. On est en train de préparer 2025 maintenant parce qu'on prend les commandes pour les voitures qu'on va livrer. Et là, selon nos calculs, si l'électrique reste au niveau d'aujourd'hui, l'industrie européenne va peut-être devoir payer 15 milliards d'euros d'amende ou renoncer à la production de plus de 2,5 millions» relate BFM.
Car les européens boudent les modèles électriques moins pratiques que les véhicules à combustion et extrêmement chers. La part de marché des véhicules électriques n'a atteint que 12,1% en juillet 2024 contre 13,5% en juillet 2023 selon l'ACEA.
On marche vraiment sur la tête en Europe et c’est l’industrie et le pouvoir d’achat des particuliers qui en font les frais. Y a-t-il un pilote dans l'avion UE? S'il y en a un on dirait qu'il fait tout pour que l'industrie européenne aille vers un crash...Il faudrait supprimer les normes Euro 7 ainsi que l'interdiction des véhicules thermiques en 2035 mais qui osera réformer l'UE aussi drastiquement? Le problème est exactement le même dans l'immobilier avec les normes de rénovation énergétique qui tuent le marché. Rappelons les bases de l'économie capitalistes aux fonctionnaires de l'UE : dans des marchés ouverts, toute norme couteuse appliquée à une zone, l'UE, favorisera les industries des zones concurrentes, les USA et la Chine. On peut désormais voir dans le cas Volkswagen et dans la récession allemande, les conséquences réelles de cette politique.