Renault est le dernier constructeur à douter fortement de l’intérêt de vendre uniquement des véhicules électriques en 2035 et plaide pour un report…
La décision de l’UE d’interdire à la vente les véhicules neufs thermiques en 2035 a surpris voire choqué de nombreux habitants des différents pays de l’UE, cette mesure paraissant quelque peu stalinienne et n’ayant pas été suivie par d’autres concurrents économiques de l’UE comme les Etats-Unis.
C’est désormais l’un des principaux constructeurs français et européen, Renault, qui jette un pavé dans la mare.
Luca de Meo le PDG de Renault et président de l’association des constructeurs automobiles ACEA estime qu’il faudrait reporter la date d’interdiction de vente des voitures thermiques à 2040 et qu’il faudrait autoriser la production de voitures diesel et essence d’ici là. Du simple bon sens mais y en a-t-il encore au sein de l’UE depuis quelques années?
Il ajoute d’ailleurs que la mise en place de la norme Euro 7 n’a aucun sens ou presque : « les règles doivent être complètement changées. Il est absolument impossible que les moteurs respectent les limites Euro 7 en 2025 avec des réglementations non encore élaborées et cela ne peut être fait ».
Il estime que ces deux décision de l’UE pourrait affecter fortement l’industrie automobile en Europe alors que le secteur fournit des emplois directs et indirects à 13,8 millions d’européens soit 6,1% de l’emploi total au sein de l’UE.
Carlos Taveres le PDG de Stellantis est également critique: « on doit digérer 40% de surcoûts dus à l’électrification imposée par Bruxelles et, en même temps, « on doit affronter la concurrence des marques chinoises qui ont des coûts inférieurs de 25%" dans l’électrique ». Il aurait pu ajouter la concurrence de pure players américains comme Tesla.
Les voitures électriques une révolution pour les riches, la classe moyenne aura-t-elle les moyens d'acheter une voiture électrique?
Luca de Meo va encore plus loin et considère les voitures électriques comme une révolution pour les riches. « Produire une voiture électrique coûte plus cher qu’une voiture traditionnelle en termes d’investissement, de technologie embarquée et de composants. C’est, comme je l’ai toujours dit, une révolution pour les riches...Il faut accepter l’idée que la mobilité privée telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existera plus. Il faut oublier le marché automobile européen de 17 millions d’unités par an. Les riches achèteront des voitures électriques, et tous les autres garderont des voitures d’occasion aussi longtemps que la politique le leur permettra ». On voit donc ainsi se profiler un monde ou des élites voyageront en voitures privées et les autres en voitures d'occasion voire même en voiture louées ou en transport en commun.
Une révolution qui s'apparente à une perte de droit terrible et à un système totalitaire. Les prix des voitures électriques seront si élevés que la seule solution pourrait être de les louer. Les automobilistes se transformeront ainsi en serfs condamnés à payer des tarifs de location exorbitants. Au lieu de payer une voiture 20000 euros ils la paieront deux fois le prix via la location. Les désirs du World Economic Forum, vous ne posséderez rien et serez heureux sont ainsi en train de se concrétiser. « Supprimer ce droit, comme on a pu le voir avec le communisme qui a instauré des habitats collectifs, reste un facteur de déstabilisation psychologique efficace et un outil précieux de contrôle pour l’instauration du totalitarisme. Les vieilles recettes – même ajustées à la modernité – ont prouvé leur efficacité. Les voitures électriques polluent mais cette orientation industrielle est prise par les politiques et l’industrie : des véhicules coûteux à la production et à l’achat alors que le pouvoir d’achat des populations occidentales diminue d’année en année. La solution : louer les véhicules, les partager pour économiser les ressources.Autrement dit, l’avenir de la voiture est dans la mobilité partagée. C’est-à-dire que vous ne posséderez plus de voiture » note le Courrier des Stratèges.
L'industrie allemande à la peine
On ne parle pas non plus des industriels allemands qui souffrent comme jamais des prix élevés de l’énergie. Comme nous l’avons dit dans cet article: « les constructeurs automobiles allemands doivent faire face à une baisse de la demande sur leur marché domestique, à la mise au rebut de leurs lignes de production de voitures thermiques du fait de l’UE, à l’avantage donné par l’UE indirectement à des pure players comme Tesla qui grignotent des parts de marché au détriment ds constructeurs allemands. Le marché automobile risque de devenir comme celui des smartphones d’ici 3/4 ans : il sera trusté par les géants américains et asiatiques qui trufferont les voitures de logiciels Androïd et Apple avec des systèmes d’intelligence artificielle et de conduite autonomes, des secteurs informatiques où les européens sont déjà largués. La concurrence chinoise farouche a d’ailleurs obligé Volkswagen à s’allier récemment au constructeur chinois Xpeng ».
L’UE est-elle en train de devenir le grand saboteur de l’industrie européenne?
Un nouveau sondage vient par ailleurs de remettre en question l’intérêt des automobilistes pour les voitures électriques sur un point que l’on attendait pas : les recharges. 54% des propriétaires de véhicules électriques regrettent leur choix selon la start-up danoise Monta. La raison pourrait être notamment la hausse de l’électricité actuelle et à venir (+10% en août en France) dans toute l’Europe et le manque de transparence quant au prix et à l’accessibilité des bornes de recharge. En effet, quand on fait le plein le prix du carburant est clairement indiqué ce qui n’est pas le cas dans les bornes alors que les prix dépendent d’abonnement. Beaucoup d’utilisateurs se plaignent aussi de bornes hors services.
Les voitures électriques c’est pas mal si l’on ne les utilise pas, voilà un nouvel argument de vente.
Le tout électrique en 2035, encore une directive de l'UE à l'encontre des économies européennes
Quant à l'économie européenne, elle souffre des directives de l'Union Européenne qui ne lui sont pas favorables. Ainsi en 2008, l'économie européenne était plus importante que l'économie des Etats-Unis. En 2023, l'économie des Etats-Unis est un tiers plus grande que celles de l'UE et du Royaume-Uni réunies. Comme le résume un journal américain l'économie de l'Eurozone a cru de 6% en 15% une broutille contre 82% pour les USA selon le FMI. Le choc de l'énergie risque d'être fatal aux industries européennes comme la directive sur le tout électrique en 2035.