Face au changement de mentalités des électeurs européens, la Zone Schengen est de plus en plus remise en question. La France vient de d'annoncer qu'elle va restaurer le contrôle aux frontières…
Le contrôle aux frontières était expérimenté depuis 2015 entre la France et l’Italie. Même si ce contrôle était bien timide et à certains rares points de passage. Désormais Michel Barnier vient d’indiquer à la Commission Européenne que ces contrôles seront généralisés aux frontières du Luxembourg, de la Belgique, de l’Allemagne, de la Suisse, de l’Italie et de l’Espagne du 1 novembre 2024 au 30 avril 2025.
Du fait des règles européennes le gouvernement doit justifier de menaces graves.
Il a évoqué « de graves menaces pour l’ordre public et a sécurité intérieure posées par les activités terroristes de haut niveau, la présence croissante de réseaux criminels facilitant la migration irrégulière et le trafic illicite et les flux migratoires qui risquent d’être infiltrés par des individus radicalisés ». Tous les français savent cela depuis longtemps alors une question se pose : pourquoi rien n’a été fait depuis une dizaine d’années? Pourquoi le gouvernement Barnier est le seul à agir pendant que les autres gouvernements parlaient sans rien faire?
La France dans ce domaine est néanmoins suiveuse. L’Allemagne a en effet annoncé il y a quelques semaines le contrôle aux frontières.
Mais même l’Allemagne a réagi bien tardivement du fait de la montée du partir AFD et surtout des problèmes d’insécurité croissante avec notamment l’attaque au couteau par un syrien lors du festival Solingen. Il faut aller en Europe du Nord pour voir une saine gestion dans ce domaine. Les partis de droite comme de gauche ont décidé de renforcer les contrôles depuis longtemps. Le Danemark a été l’initiateur de cette nouvelle politique de maîtrise de l’immigration avec notamment la mise en place de contrôles aux frontières à plusieurs reprises (en 2002, en 2015) durant les années 2000 et un changement drastique de ses lois sur l’immigration.
Le Danemark envisage d’ailleurs de réintroduire des contrôles aux frontières avec la Suède pour empêcher les jeunes criminels suédois de venir au Danemark.
Solde négatif prévu en 2024 pour l'immigration en Suède
Il a été suivi dans ce domaine par la Suède. En Suède les nouvelles lois avalisées par la droite comme par la gauche ont permis pour la première fois cette année d’inverser les flux migratoires avec un solde négatif. Selon les statistique du Ministre de la migration Maria Malmer Stenergard, « le solde négatif a atteint 5700 personnes de janvier à mai 2024 ».
Le nombre de personnes quittant la Suède vers notamment l’Irak, la Syrie et la Somalie devrait dépasser pour la première fois le nombre d’immigrés en 2024 avec par ailleurs une baisse jamais vue du nombre de demandes d’asiles depuis 1997. Jusqu'en juillet 5600 demandes d'asile ont été enregistrée soit une baisse de 27% par rapport à l'an apssé à cette même période.
Dès 2015 le gouvernement social-démocrate avait décidé d’abandonner la politique d’immigration libérale : contrairement à la France, la gauche de gouvernement suédoise avait compris que cette migration anéantissait le système social suédois d’Etat providence. Parallèlement l'opinion publique a totalement changé d'esprit alors que l'insécurité importée a explosé dans le pays.
L’accès au pouvoir d’un gouvernement de centre droit en 2022 a encore renforcé cette tendance en prenant des mesures pour réduire les demandes d’asile et inciter aux retours.
« Le gouvernement intensifie ses efforts pour réduire, dans le plein respect des engagements internationaux de la Suède, le nombre de migrants arrivant en situation irrégulière en Suède. Il faut mettre un terme aux fraudes et aux abus en matière d’immigration de travail et combattre la « société de l’ombre ». La Suède continuera à avoir des normes d’accueil dignes et les personnes qui n’ont aucun motif de protection ou aucun autre droit légal de séjour en Suède doivent être expulsées » note le gouvernement suédois. Le permis de résidence permanente va notamment être supprimé et les immigrants illégaux devront quitter le pays. Parallèlement le gouvernement a renforcé les règles pour l'immigration non qualifiée et assoupli au contraire celle pour l'immigration qualifiée: une simple mesure de bon sens que l'on ferait bien d'étudier en France. Par ailleurs la Suède a fortement limité le regroupement familial.
Alors que cette règle de libre circulation est remise en question de nombreuses critiques se font de plus en plus entendre quant aux autres réglements de l'UE contraires aux intérêts économiques des pays européens comme l'arrêt des voitures thermiques en 2035 ( et les contrôles techniques, zones ZFE associés), l'obligation d'investir dans les moulins à vent et panneaux solaires ce qui renchérit le prix de l'énergie ou les rénovations obligatoires dans l'immobilier et les normes drastiques qui tuent le marché.
Le président de BMW s'est récemment réveillé en demandant la remise en question de l'interdiction des véhicules thermiques en 2035. Nous en parlons depuis 3 ans : pourquoi BMW s'inquiète si tardivement? Cette mesure sans équivalent dans le monde est une plaie pour l'industrie automobile européenne en décalant les intentions d'achat des européens et en rayant du marché toutes les innovations que les constructeurs européens avaient su développer dans les voitures thermiques.