L’Allemagne se retrouve de plus en plus isolée au sein de l’UE sur la question du nucléaire alors que l’Italie vient d’annoncer un grand plan de relance via le Financial Times…
Ce sont les industriels allemands qui vont déprimer. Alors qu’il doivent payer des prix de l’Electricité très élevés en Allemagne l’Italie choisit de rejoindre le camp français. L’Allemagne qui a décidé de tout miser sous l’influence du parti écologiste des verts ou sous la coalition de gauche a investi massivement dans les énergies renouvelables sans résultats probants.
Du fait de leur intermittence ces énergies perturbent le réseau électrique et demandant des investissements conséquent pour les relier au réseau.
L’Italie a pris conscience des déboires allemands et a décidé de faire volte-face sur le nucléaire sous l’impulsion de Giorgia Meloni.
Un référendum avait acté en 1987 l’abandon du nucléaire après l’accident de Tchernobyl. Cela avait conduit à la fermeture des 4 centrales existantes. L’Italie envisage désormais d’intégrer à nouveau le nucléaire dans son mix énergétique afin d’atteindre 11% de l’électricité du pays d’ici 2050 grâce aux mini centrales SMR. Celles-ci devraient permettre de remplacer les nombreuses centrales à gaz du pays.
Aujourd’hui le gaz et le charbon atteignent plus de 50% de la production électrique du pays (voir ce graphique de SEMAFOR). Pourtant l’Italie a été parmi les pionnières du nucléaire en construisant une centrale dès 1963.
EDF pourrait participer à ce programme via sa filiale Edison. Celle-ci pourrait participer à la construction de 2 SMR à partir de 2030.
« Pour avoir la garantie d’avoir de l’énergie propre nous devons introduire un quota d’énergie nucléaire, les énergies renouvelables ne peuvent pas fournir la sécurité dont nous avons besoin » a déclaré Gilberto Pichetto Fratin le ministre d l’Energie italien au Financial Times. Le gouvernement Meloni a par ailleurs mis en sourdine le développement de l’énergie solaire alors que son emprise sur les sols menace la sécurité alimentaire du pays. On pourrrait ajouter que ces panneaux nuisent à la beauté des paysages italiens. « Une mini centrale nucléaire générant 300 MW ne nécessite que 4 hectares une fraction de l'emprise des panneaux solaires ».
Les énergies renouvelables posent d’importants problèmes pour le moment non résolut tant en terme de stockage de l’énergie que de coûts d’investissement en coeur de réseau ou d’intermittence qui nécessite le support d’autres moyens de production d’énergie.
Hormis l’Italie et la France, le Royaume-Unie, le Canada mais aussi les Etats-Unis ont annoncé des plans de relance du nucléaire. L’Allemagne se retrouve de plus en plus isolée au détriment de ses industriels et de son économie…Au 1er semestre 2024, l'Allemagne a enregistré un record de faillites et le président de la bourse allemande a récemment fortement critiqué la politique de la coalition allemande au pouvoir qui réunit les Verts et les sociaux-démocrates en qualifiant la politique énergétique de « stupide ». Paradoxalement la France va bientôt se retrouver avec un grand nombre de députés élus qui étaient hostiles au nucléaire suite aux dernières élections comme Dominique Voynet ou François Hollande qui avaient mis un coup d'arrêt au nucléaire et fermé la centrale de Fessenheim. La situation allemande a pourtant montré que cette voie était sans issue.
