Deux associations professionnelles du secteur de l’aérien critiquent l’augmentation des taxes qui pèse sur le secteur aérien en France...
Le gouvernement Barnier vient d’annoncer de nouveaux impôts suite à la mauvaise gestion des politiques de droite comme de gauche ces 40 dernières années qui ont augmenté fortement la dette du pays.
Mais si l’on ne baisse pas les dépenses du secteur public drastiquement, ces hausses d’impôts risquent de conduire à une baisse de compétitivité de l’économie française qui ‘na fait que s’accélérer ces dernières années.
ACI Europe et Airlines for Europe s'insurgent contre ce projet d'augmentation des taxes sur l'aérien
Concernant le secteur aérien, les compagnies aériennes et les aéroports européens, représentés par les groupes industriels A4E (Airlines for Europe) et ACI EUROPE (Airports Council International) critiquent sévèrement l’annonce des dernières mesures. « Elles ont réagi aujourd'hui avec consternation aux informations selon lesquelles le gouvernement français envisage de nouvelles augmentations des taxes sur l'aviation comme solution rapide pour faire face à la dette nationale croissante du pays » note un communiqué.
« A4E et ACI EUROPE ont exhorté le gouvernement français à reconsidérer ces plans, qui ne semblent pas être basés sur une analyse d'impact économique approfondie. Ils ont mis en garde contre : - Les dommages importants que ces augmentations de taxes infligeraient non seulement au secteur de l'aviation du pays, mais aussi à l'économie nationale, à sa position concurrentielle et à son attractivité - notant que de tels dommages finiraient par se répercuter sur les citoyens du pays. - Les obstacles que ces augmentations de taxes créeront pour la décarbonisation efficace de l'aviation en réduisant la capacité du secteur à financer les investissements connexes ».
Plusieurs états européens compétitifs ont baissé leurs taxes sur l'aérien dont la Suède
Cette vision française d’ajouter toujours plus de taxes semble aller à l’encontre des pays européens les plus compétitifs. Ainsi ces derniers mois l’Autriche, l’Irlande et les Pays-Bas ont supprimé ou réduit les taxes sur l’aviation.
Le gouvernement suédois a notamment marqué les esprits récemment en décidant d’abolir la taxe sur l’aviation à partir du 1er juillet 2015. Elle représentait un coût important pour les compagnies aériennes et les passagers et variait entre 6,7 et 44 euros par segment, ce qui impactait la compétitivité économique des entreprises du pays.
A l’heure où Air France souffre d’un manque de compétitivité et de rentabilité vis à vis de ses grands concurrents, le gouvernement français ferait bien de réfléchir à une autre politique concernant le secteur. L'A4E et l'ACI EUROPE ont également souligné les précédents de pays comme l'Autriche, l'Irlande, les Pays-Bas et tout récemment la Suède, qui ont fait marche arrière et ont supprimé ou réduit leurs taxes sur l'aviation en raison de l'effet d'entraînement négatif sur leurs économies. « L'augmentation des taxes sur l'aviation est l'exemple type d'une pensée à court terme en politique. S'il est confirmé, ce nouveau plan affaiblirait par inadvertance la compétitivité de l'aviation française, pénaliserait les citoyens et, en fin de compte, réduirait la contribution économique du secteur. Comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises, chaque augmentation de 10 % de la connectivité directe entraîne une augmentation de 0,5 % du PIB par habitant. Le gouvernement français choisirait de facto l'argent rapide plutôt que la compétitivité économique durable. Ce plan est d'autant plus inquiétant que le secteur de l'aviation est en train de se transformer pour atteindre des objectifs ambitieux de zéro émission nette - le récent rapport Draghi reconnaissant que l'aviation européenne aura besoin de 61 milliards d'euros chaque année pour y parvenir. En fait, c'est un soutien financier plus important de la part du gouvernement qui est nécessaire, et non une fiscalité supplémentaire » Olivier Jankovec, directeur général de l'ACI EUROPE.
La France ferait mieux de prendre exemple sur la Suède qui a réformé son économie et son secteur public avec succès et qui est l’un des pays les plus compétitifs au monde. La Suède a une dette qui atteint environ seulement 30 % de son PIB bien loin des excès français qui pèsent sur l’économie. Les derniers chiffres sur les faillites en août publiés par la Banque de France sont inquiétants et montrent que le secteur privé souffre de cette avalanche de normes, taxes et prélèvements divers décidés par le secteur public...