Ryanair a enregistré une belle croissance de son trafic passagers mais le chiffre d’affaires n’a pas suivi la même croissance…
Les passagers continuent d’affluer sur le réseau de la compagnie low-cost irlandaise Ryanair.
La compagnie a transporté 200,2 millions de passagers en 2025 contre 183,7 en 2024 soit une hausse de 9 %.
Le chiffre d’affaires par contre n’a augmenté que de 4 % atteignant 13,95 milliards d’euros. Ryanair explique cette relative faiblesse par l’abasence de vacances de Pâques « pleines » au premier trimestre, la mollesse des dépenses clients du fait de taux d’intérêt et d’une inflation élevés et d’une baisse des réservations OTA qui ont demandé des promotions récurrentes. Les tarifs ont baissé de 7 % en moyenne l’an passé. Des agences de voyage avaient suspendu la vente des vols de Ryanair fin 2023 suite à un désaccord. Depuis Ryanair a signé des contrats avec différentes agences mais cela a pris du temps et pesé sur les ventes 2024-2025.
Ryanair a aussi souffert de livraisons de Boeing moins élevées que prévu avec 29 avions en moins par rapport aux prévisions. La compagnie espère recevoir ces 29 avions avant l’été 2026. Mais la guerre des droits de douane pourrait peser sur ces livraisons et une réception des avions via les filiales anglaises ou suisses pourrait être une solution.
Elle prévoit de transporter 203 millions de passagers d’ici à mars 2026 soit une croissance bien plus faible que l’an passé.
« Après une année de stagnation des coûts unitaires, nous prévoyons une légère inflation des coûts unitaires pour l'exercice 2026, car la livraison d'un plus grand nombre de Gamechanger, la forte couverture du carburant et le contrôle des coûts dans les compagnies aériennes du groupe permettent de compenser l'augmentation des frais de route et d'ATC, ainsi que l'augmentation des coûts environnementaux (suite à la suppression des quotas gratuits de l'ETS et à l'introduction d'une obligation de mélange SAF à partir de janvier 2025). À ce jour, la demande est forte, avec des tarifs de pointe qui tendent (modestement) à être supérieurs à ceux de l'année précédente. Les tarifs du 1er trimestre bénéficieront des vacances de Pâques en avril et de la faiblesse des données comparatives de l'année précédente, et les tarifs du 1er trimestre sont en bonne voie pour terminer en hausse d'un pourcentage moyen à élevé par rapport au 1er trimestre de l'année fiscale 25. Avec une visibilité limitée, nous nous attendons actuellement à ce que les tarifs du 2ème trimestre récupèrent une partie de la baisse de 7% que nous avons connue au 2ème trimestre de l'exercice précédent. Le résultat final du premier semestre dépend toutefois fortement des réservations de fin d'année et des rendements de l'été. Comme il est normal à cette époque de l'année, nous n'avons aucune visibilité sur le second semestre » note Ryanair avec prudence.