Plus de 400 débris ont été récupérés jusqu'à présent selon le BEA (Bureau Enquête Accident) en charge de l'enquête sur les causes de la catastrophe du vol AF 447.
Grâce à la localisation relativement récente des corps et des débris de l'avion du vol AF 447, la zone de recherche se concentre dans un rayon de 80 kilomètres.
Un porte-parole du BEA n'a cependant pas voulu nous indiquer quelle part de cette zone avait déjà été explorée par les bâteaux remorqueurs et le sous-marin Emeraude en charge de la recherche des boîtes noires. Une donnée qui permettrait pourtant d'estimer les chances de retrouver les boites noires.
«Nous avons constaté une dérive des débris vers le nord. La zone de la chute de l'avion se situe sur la dorsale atlantique à un endroit où les fonds peuvent varier entre 864 et 4600 mètres» a déclaré Olivier Ferrante, responsable du groupe de recherche et de récupération des débris au sein du BEA.
Les bâteaux remorqueurs “Le Pourquoi Pas, le Fairmount Expedition et le Fairmount Glacier” n'ont toujours pas retrouvé les traces des boites noires à ce jour. Certains de ces bâteaux sont pourtant équipés de sondes de haute technologie, des “Towed Ping Locator” prêtées par l'US Navy.
Ces sondes sont remorquées par 6000 mètres de câble. La tâche est compliquée alors que les ondes émises par les boites noires ont une portée d'environ deux kilomètres.
Course contre la montre : plus que 13 jours pour retrouver les boites noires du vol AF 447
Le temps presse alors que l'avion a disparu le 1er juin dernier.
La balise émet en effet pendant un durée minimum de 30 jours. Il ne reste donc plus que 13 jours pour retrouver les balises du vol AF 447 qui émettent à une fréquence de 36,5kHz.
Le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian, s'est pourtant voulu rassurant en déclarant : «nous nous rapprochons un peu du but».
Certains journalistes notamment brésiliens se sont plaints du manque d'informations et de précisions procurés par le BEA. Il est vrai qu'au contraire de la presse brésilienne et des autorités brésiliennes, les journalistes français n'ont eu droit à aucune information sur l'autopsie des corps et sur les analyses des débris recueillis ces derniers jours à la conférence de presse de ce matin au siège du BEA.
«Nous n'avons pour l'instant aucune information sur l'autopsie des corps car le médecin légiste français détaché pour l'enquête n'a pas eu accès aux autopsies» a déclaré Paul-Louis Arslanian. Même s'il a affirmé qu'il ne doutait pas de recevoir des informations prochainement de la part des autorités brésiliennes...
En bref, peu d'informations concrètes de la part du BEA. Faudra-t-il attendre le rapport préliminaire du BEA, dont la parution est prévu d'ici la fin du mois de juin pour en savoir plus?
Plus d'informations sur le site du BEA .
