Après Peugeot, c’est au tour d'Air France de s’attirer les foudres des syndicats SPAF et Sud Aérien.
D’après le SPAF, Air France aurait intégré des provisions de 15 millions d’euros par an depuis 2005 pour une régime de retraite complémentaire en faveur de 37 cadres de direction soit 119 millions d’euros. Ce régime ne concerne pas cependant Alexandre de Juniac, le PDG du groupe.
Dernièremernt, le président du directoire de Peugeot a renoncé à sa retraite chapeau de 21 millions d’euros suite à une même polémique.
Au final, les retraites chapeau ne sont en soi pas choquantes: c’est la situation des entreprises françaises comme Air France ou Peugeot qui l’est.
A force de négliger depuis de longues années la compétivité de son industrie et de ses entreprises, le pays en paie aujourd’hui les pots cassés.
Les retraites chapeau ne sont qu’une diversion qui mettent en avant les difficultés des entreprises françaises: à vouloir privilégier la situation monopolistique d’Air France à une époque sur le marché intérieur, on a favorisé l’essor des low-costs étrangères.
Quant à Peugeot, le groupe a du battre en retraite sur certains marchés très rentables à l’export. Parallèlement le marché automobile français a pâti du marasme économique et de réglementations sécuritaires, supprimant pour de nombreux conducteurs l’envie de conduire, moteur des achats.
Aujourd’hui pour Peugeot ou Air France, le vrai problème est celui de la rentabilité, de la compétitivité, de l’accès au capital (aussi et surtout pour les TPE/PME), des dépenses en R&D, le terrain de jeu étant désormais mondial.
A ce titre selon une étude Pwc, la France est le deuxième pays d'Europe en terme de taux d'imposition moyen derrière l'Italie et devant l'Espagne avec un taux de 64,7% devant la Suède (52%), l'Allemagne (49,4%) ou le Danemark (27%).
