Un évènement assez rare est arrivé sur un vol d’Alaska Airlines entre l'Oregon et la Californie la semaine passée…
Les passagers du B737-9 MAX d’Alaska Airlines ont eu beaucoup de chance.
Le vol 1282 venait de décoller de Portland pour se rendre à Ontario en Californie, lorsqu'un potentiel problème de dépressurisation a arraché une porte de l’avion.
Un enfant assis près de la porte a failli être emporté mais il a heureusement pu être retenu par sa mère : son haut a été emporté par le vent tellement l'appel d'air a été important. Plusieurs téléphones ont également été emportés dans les airs. L’avion qui avait décollé à 16H40 le vendredi 5 janvier est revenu atterrir à Portland à 17H30.
Comme lors de toute dépressurisation, qui induit une sortie d'air de la cabine vers l'extérieur, les masques à oxygène sont tombés. L'accident a été sans gravité pour les passagers car il volait à environ 5 km d'altitude où la différence de pression entre l'extérieur et l'intérieur de la cabine est encore faible. L'avion était en phase de décollage. Si l'accident s'était produit à plus haute altitude, à celle des avions de ligne lors de la phase du vol normal, les conséquences auraient sans doute été dramatiques. En effet, la pression de l'air étant très faible à haute altitude et l'avion pressurisé à hauteur de 2400m, il y aurait un appel d'air bien plus violent.
Ce genre d’évènement est très rare et une enquête est en cours et potentiellement très dangereux. Suite à cet accident Alaska Airlines a décidé de mettre à terre l’ensemble de sa flotte de B787-9 et l’Aviation Civile français s’intéresse également au cas.
« À la suite du détachement en vol d'une porte d'issue de secours sur un Boeing 737 MAX 9, de la compagnie aérienne américaine Alaska Airlines, l'autorité de l'aviation civile américaine, la FAA, a ordonné qu'une vérification soit faite sur les appareils du même type avant tout prochain vol. L’Agence de l’Union Européenne pour la Sécurité Aérienne (AESA) a repris la même consigne, applicable ainsi aux B737 MAX 9 immatriculés en Europe » a déclaré la DGAC.
Selon Business Insider, le B737 MAX avait été interdit de longs vols au dessus de l’eau car sa lumière de dépressurisation s’éteignait régulièrement. Cela aurait eu lieu en décembre et janvier. « Alaska Airlines avait demandé des travaux de maintenance concernant ces lumières mais qui n’ont pas pu être réalisé avant le vol. Ce week-end les autorités américains ont décidé de mettre à terre les 171 B737 MAX qui opèrent aux Etats-Unis. Un incident qui n’est pas pris à la légère et qui vient encore une fois mettre le B737 MAX vous le feu des projecteurs après de multiples problèmes techniques…Rappelons que le B37 MAX n’a été certifié à nouveau que fin 2022 aux Etats-Unis et n’a été autorisé à voler que début 2023 en Europe. La série noire n’est donc pas terminée. Le B737 Max avait été interdit de vol en mars 2019 à la suite de deux accidents qui ont fait 346 morts. Dans les deux cas, la cause première de l'accident a été attribuée au dysfonctionnement du système d'augmentation des caractéristiques de manœuvre.