La ville d'Amsterdam veut limiter l'ouverture de nouvelles agences de locations de vélos, de boutiques de ventes de billets ou de sites d'attractions touristiques. D'autres villes comme Venise s'organisent aussi pour contrer les effets du tourisme de masse...
Amsterdam souffre du tourisme de masse. Les trottoirs de la ville sont parfois envahis d'une telle masse de touristes le week-end que l'on peut avoir du mal à marcher. Les enseignes touristiques ont par ailleurs tendance à dénaturer les usbperbes édifices histoirques bordés de canaux du centre-ville, ce qui tend à compromettre la qualité de vie des habitants. La ville a donc décidé de prendre les choses en main.
La ville d'Amsterdam vient de déclarer que l'ouverture de nouvelles agences de locations de vélos, de boutiques de ventes de billets ou de sites d'attractions touristiques ne seront plus autorisées dans 40 rues autour du centre-ville.
Cette mesure vise notamment à préserver les quartiers les plus pittoresques de la ville comme Grachtenstadt classé par l'UNESCO.
Elle avait pris des engagements quelques mois auapravant afin de restreindre la construction d'hôtels et de délocaliser les terminaux de croisières en dehors du centre-ville. La ville d'Amsterdam a également augmenté le mois dernier de 10% la taxe touristique.
« Amsterdam est ouverte et tolérante mais elle veut protéger la ville et ses habitants de l'augmentation du tourisme de masse» note un communiqué de la Mairie.
Les villes européennes commencent à prendre conscience des effets du tourisme de masse
Du fait du développement des compagnies low-costs et des vols à bas prix, le tourisme de masse s'est amplifié ces dernières années dans de nombreuses villes européennes.
A Barcelone cet été des manifestants ont protesté contre le trop plein de touristes en centre-ville.
A Venise, le tourisme de masse entraine également des problèmes de qualité de vie pour les habitants.
Venise fait le plein de touristes et se vide de ses habitants
Sur la place St Marc la municipalité a notamment retiré les bancs et clôturé certaines colonnes et statues afin d'éviter de transformer la place en un espace de fast-food à ciel ouvert.
Le problème est qu'il ne reste plus que 55000 habitants dans la ville contre 150000 habitants dans les années 70 et 250000 en 1900 : de ce fait Venise, a presque été transformée en une immense attraction touristique alors qu'elle accueille 30 millions de visiteurs par an!
Afin de préserver son charme, Venise a mis en place un nouveau plan très strict pour limiter les effets du tourisme de masse : suspension des ouvertures de points de ventes de restauration rapide, accès prioritaire des résidents sur les vaporetti, interdiction de pique-nique sur les ponts, de nourrir les pigeons et de la circulation en vélo.
Les touristes du monde entier plébiscitent les villes comme Amsterdam, Venise, Barcelone pour leurs singularité et il serait triste que l'on y trouve plus que des boutique de souvenirs ou des chaines standardisées au lieu de boutiques artisanales de qualité, de restaurants et de cafés locaux.
Aujourd'hui l'entrée dans les villes d'Europe est libre et il n'est pas possible d'instaurer un numérus clausus d'entrants. Mais du fait de la forte progression touristique à venir du fait de l'enrichissement des classes moyennes dans de nombreux pays du monde, les villes les plus attractives vont sans doute devoir trouver de nouvelles solutions pour limiter le nombre d'arrivées ou réduire les effets de l'affluence touristique...
Alors verra-t-on un jour la mise en place de systèmes simialires aux visas dans certaines villes d'Europe pour limiter l'impact touristique et préserver leurs monuments? Si elles ne veulent pas se transformer en parc d'attraction géant, les villes touristiques (surtout celle qui sont peuplées,) vont devoir étudier la question et surtout penser au développement de l'économie locale. Car finalement à Venise, le principal problème reste que la ville se vide de ses habitants. Mais la décision d'Amsterdam montre que même dans les grandes villes, des mesures s'imposent.