La circulation devrait être fortement perturbée ce jour à Paris. La révolte des agriculteurs est un phénomène européen due vraisemblablement aux décisions idéologiques et non basées sur le réel de la Commission Européenne...
Les agriculteurs prévoient de faire un blocus du marché de Rungis et un siège de Paris à 14 heures.
8 points de blocage sont prévus par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs sur plusieurs autoroutes qui mènent à Paris dont l'A1, l'A4, l'A5, l'A6, l'A10, l'A13, l'A15 et l'A16.
Le but de l'opération serait de bloquer l'économie parisienne et que les décideurs parisiens se rendent compte dans la réalité des problèmes posés par leurs décisions.
Mais le vrai problème pour les agriculteurs est ailleurs et notamment au sein de l'Union Européenne et de son Pacte Vert.
Ainsi aux Pays-Bas les agriculteurs se sont révoltés parce que le gouvernement prévoyait de se mettre en conformité avec le projet de l'Union Européenne de réduire les émissions d'azote ce qui aurait conduit à une baisse de l'élevage aux Pays-Bas.
Ils ont décidé de fonder un parti, le BoerBurgerBeweging (BBB), qui a gagné les élections provinciales aux Pays-Bas en 2023 et remporté le plus de sièges. C'est de cette manière que les agriculteurs français devraient s'organiser tout en prenant soin de sélectionner de manière drastique leur leader souvent proches des organes gouvernementaux. Les agriculteurs se sont récemment soulevés en Allemagne ainsi qu'en Roumanie pour des causes d'inspiration similaire soit des entraves à leur business.
L'élargissement continu de l'UE pose des problèmes au niveau agricole
L'Union Européenne semble être aujourd'hui la cause principale des problèmes des agriculteurs. Tout d'abord l'entrée de nouveaux membres potentiels au niveau de vie moins élevés impose une pression à la baisse sur les prix comme les pays de l'est intégré ces dernières années ou l'Ukraine dont l'adhésion est promise à terme et qui est l'un des plus grands exportateurs de blés et de produits agricoles.
Des normes environnementales et sanitaires trop importantes
Parallèlement, l'UE impose des normes sanitaires environnementales extrêmement strictes aux agriculteurs européens contrairement à de nombreux pays agricoles comme les Etats-Unis, le Canada ou les pays d'Amérique du Sud. Auparavant même si les normes étaient plus strictes en France, notre pays imposaient de nombreuses normes aux pays étrangers et des droits de douane afin de protéger nos agriculteurs.
Mais la politique de l'Union Européenne au contraire vise à ouvrir et à libéraliser les marchés.
Elle scelle des accords de libre-échange ce qui veut dire que les immenses exploitations des Etats-Unis, du Canada et bientôt du Mercosur ou du Chili entreront librement en concurrence sans droits de douane avec les produits français. De fait elle favorise les exportations des pays disposant de grandes exploitations et de normes moins sévères par rapport aux agriculteurs européens.
Les élevages de ces pays autorisent les OGM contrairement à l'Europe, les pesticides y sont employés sans vergogne au détriment des écosystèmes et les exploitations dans certains sont gérés par des millionnaires qui possèdent d'immenses exploitations aux coûts de production extrêmement bas.
A terme les français et les européens devront choisir: soit ils veulent une agriculture de qualité en Europe avec des petites exploitations mais dans ce cas ils doivent protéger leurs frontières y compris les frontières internes entre les pays européens, les coûts de production étant très différents entre la Roumanie, l'Ukraine ou la France.
S'ils veulent des produits de masse peu cher ils devront alors sacrifier l'ensemble de leur agriculture avec les changements paysagers et sociétaux terribles. C'est malheureusement la voie qu'a choisie l'Union Européenne. Mais il n'y a pas de fatalité. Si les agriculteurs créent un parti politique comme aux Pays-Bas, si d'autres partis se créent pour changer les choses en France, l'agriculture française pourrait revivre. Il est tout de même incroyable qu'un agriculteur qui a nourri les français puisse toucher moins de 1000 euros de retraite par mois pendant que les fonctionnaires européens auront une retraite en partie non imposable de 6000 euros en moyenne par mois selon un rapport du Sénat français. Il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond en Union Européenne. Comment notre société peut-elle accepter que ceux qui la nourrissent vivent comme des pauvres pendant que des fonctionnaires européens touchent des salaires déconnectés des réalités?
Nous diffusons ci-dessous les revendications des Jeunes Agriculteurs :
La synthèse des revendications FNSEA / Jeunes Agriculteurs présenté mercredi 24 janvier :
Depuis le mois d’octobre 2023, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs dénoncent la déconnexion entre les discours de nos dirigeants politiques français et européens ainsi que les décisions qui pèsent sur les agriculteurs. Cette grogne s’est traduite sur tout le territoire à travers l’action « On marche sur la tête » qui doit trouver des réponses à tous les niveaux.
La mobilisation exceptionnelle de tous les départements a permis d’obtenir des victoires importantes au niveau européen sur le glyphosate, sur le règlement SUR ou encore sur le projet de restauration de la nature. Au niveau français, des avancées sont également à mettre en avant, notamment les mesures de compensation obtenues suite à la baisse de l’avantage fiscal sur le GNR.
Toutefois, une pluie de décisions incompréhensibles continue de s’abattre sur notre secteur, dans un contexte où les agriculteurs subissent déjà violemment le changement climatique dans leurs exploitations. Les plans et normes actuelles s’inscrivent seulement dans une posture courtermiste et ne répondent pas à la question suivante : comment assurer aux agriculteurs, et particulièrement aux nouvelles générations qui s’installent, la pérennité économique de leur exploitation ?
Nous avons besoin d’un changement structurel fort ! Des mesures très concrètes sont attendues pour donner un signal sur les exploitations. Ces demandes, qui devront s’accompagner de réflexions à plus long terme aux niveaux français et européens, visent par ailleurs à faire évoluer la vision portée par nos décideurs, politiques français et européens, sur l’agriculture.
- En France, tous les indicateurs de souveraineté alimentaire montrent que nous décrochons, des décisions de relance de la production sont impératives !
- En Europe, la philosophie même du Green deal qui assume la décroissance est à revoir pour redonner de la visibilité aux agriculteurs.
Ce changement est urgent ! Il est absolument nécessaire si nous souhaitons maintenir des agriculteurs et continuer d’installer des jeunes demain.
Notre message repose sur 3 axes prioritaires :
1. LA DIGNITE DES AGRICULTEURS DANS L’EXERCICE
La crise est morale. Les agriculteurs se sentent abandonnés face au manque d’ambition et de lisibilité des politiques publiques. Un sentiment renforcé par des incohérences manifestes dans les réglementations à l’instar de la volonté affichée dans la planification écologique de produire plus de biomasse tout en supprimant les moyens de production… Incompréhensible ! Par ailleurs, si en période de crise, les agriculteurs obtiennent souvent le soutien du grand public, ils font généralement l’objet de vives critiques. Cela provoque un sentiment de mal être généralisé et de manque de considération de la profession qui ne peut rester ignoré.
2. LA JUSTE REMUNERATION DE LEUR TRAVAIL
Une juste rémunération est indispensable pour valoriser le travail des agriculteurs et leur donner des perspectives et de la lisibilité sur l’avenir. Cette problématique de longue date doit trouver sa réponse dans l’application pleine et entière des lois EgAlim et de leur état d’esprit par la construction du prix en marche avant. Pourtant, plus de cinq ans après la promulgation de la première loi, les signaux envoyés à quelques jours de la fin des négociations commerciales, particulièrement en cette période d’inflation, sont néfastes sur la mise en œuvre d’Egalim. Il est urgent de faire appliquer la loi. C’est une condition sine qua non pour répondre au défi démographique en agriculture. Au delà du respect des EgAlim, c’est une cohérence globale qui est attendue pour assurer cette juste rémunération.
3. LA NECESSITE DE RETABLIR DES CONDITIONS D’EXERCICE DU METIER ACCEPTABLES
L’accumulation des normes au quotidien s’accompagne d’une remise en question permanente des moyens de production. Elle interroge la volonté de nos dirigeants d’avoir une réelle réflexion sur la souveraineté alimentaire du pays et du continent. Celle-ci doit s’accompagner de choix stratégiques. Il est urgent de redonner de l’air aux agriculteurs afin de leur permettre de mener à bien leur projet. Un modèle agricole s’inscrit dans un temps long. Il est impératif que les cadres administratifs et règlementaires prennent en compte cette temporalité. Il en va de la réussite de l’agriculture française et des transitions qu’elle doit engager. Enfin, les agriculteurs attendent des décisions cohérentes avec les discours. Trop de mesures sont prises sans cohérence avec les objectifs assignés.
Un changement de logiciel est urgent ! La souveraineté alimentaire doit devenir un enjeu d’intérêt général supra à tous les autres objectifs des politiques agricoles. La souveraineté doit être la boussole de la relance de la production en France pour répondre à la demande alimentaire en mettant en valeur l’origine des produits !
UN autre témoignage sur les méfaits à long-terme de l'industrialisation voulue par la Politique Agricole Commune de Bruxelles:
Concernant l’évolution du monde agricole je partage mon analyse d’homme qui connaît la terre nourricière (pas des écolos ou quoi que ce soit de savants hors sol).
Il se trouve qu’à l’âge de 17ans je participais déjà à des concours de labour.
Il se trouve que vers 20ans l’ADSL est arrivée dans les villages, donc, via le net, accès plus facile aux questions que l’on se pose.
Il se trouve que vers 25ans , alors persuadé que mon modèle agricole basé sur le soja de Milei ( j’y reviendrai) et le Maïs de Pioneer, avec 250 000 litres de lait par an et des marges minables à fond dans ce modèle improductif pour les comptes bancaires du paysan, j’ai croisé une vidéo d’un gars qui disait que le labour détruisait la terre.
Il se trouve qu’à 33ans, en 2011, après avoir lu tous ses bouquins, j’invite ce type à venir sur mes terres pour faire des analyses et voir dans quel état est ma terre.
Constat Claude Bourguignon avait raison mon modèle détruisait la terre!
J’avais déjà basculé la ferme en agri biologique durant 2010, ayant auparavant stoppé des pratiques dégradantes pour la santé des sols.
Je suis depuis 2010 en non labour sur des pratiques de conservations des sols.
En 2017, j’ai accepté de recevoir une équipe de tournage (On a 20ans pour changer le monde) avec Claude et Lydia Bourguignon qui revenaient sur mes terres…
Tout ceci pour dire que nous sommes face à une crise culturelle où de l’ignorance est savamment organisée. (agnotologie); lisez les vieux livres sur les maraichers de Paris et vous comprendrez que le modèle était très productif (jusqu’à 9 cultures par an)!
Aujourd’hui on considère que faire venir de la bouffe de milliers de kms est la solution?!! C’est débile et ce n’est pas durable!
(Lorsque dans une environnement délimité qui est la Terre, on utilise 36 calories fossiles pour produire une calorie de tomate ce n’est pas durable)
Aujourd’hui je produis 60 000 litres de lait qui n’est pas carencé parce que mes sols fonctionnent et que mes vaches sont bien nourries avec ce que je produis sur place! Et des particuliers viennent sur place tellement le lait a du GOUT!
Vous voulez que l’on parle des carences alimentaires pour se prémunir des virus (COVID, etc….) ??? (en effet il vaut mieux acheter des compléments alimentaires tant la valeur nutritionnelle est médiocre!)
C’est la base de la marge du paysan! Arrêter d’acheter de la bouffe à bestiaux ou des engrais destructeurs des sols!
N’ayant jamais adhéré à quelconque idéologie syndicale ou politique je soutiens cette crise de Consciences actuelle!
Evidemment que les gars sont furieux de voir du poulet 7 fois moins cher arriver d’Ukraine!!!
Il est long le réveil!
Vous le comprenez le marché captif?! Si vos sols sont détruits vous êtes condamnés à demander des aides et implorer des réserves d’eau!
L’agriculture décapitalise ses sols avec ses fleuves remplis de boue détruisant tout sur leur passage fruit d’une ignorance voulue par des jacobins avides de captivité afin de flinguer des girondins jadis libres!!!
Hé oui il va falloir s’occuper du paysan certes mais avant tout de sa Terre!
Nul doute que le peu de terre à l’air libre qu’il reste à Paris ou Bruxelles va aider ces ignorants qui nous gouvernent (-aient?) à comprendre l’ampleur du désastre!!!
J’ai voyagé au pays de Milei 3 fois de 2013 à 2019, j’y reviendrai, le désastre est sans nom et je me demande si un gars hors sol comme Milei va résoudre le problème;
(Pour ceux qui connaissent Buenos Aires et la gare de Retiro sachez aue tous les paysans chassés par les coopératives agricoles se retrouvent dans un bidon ville géant autour de la gare). Lire par exemple; RADIOGRAFÍA DEL NUEVO CAMPO ARGENTINO. C’est factuel.
C’est un désastre vieux de jacobins hors sols installés pour détruire les derniers éveillés!
La mise à l’envers de TOUS nos panneaux en Aveyron stipule que l’on marche bel est bien sur la tête;
Réveillez vous, je n’ai rien à y gagner a vous dire cela.
La terre vivante rend libre!