Le ministre des Transports a confirmé récemment qu’il n’y aurait pas de décalage dans le chantier des travaux de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax…
Dans un colloque organisé par Sud-Ouest le ministre a confirmé les dates du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest. Il a précisé « qu’il n’y aura pas de remise en question ni de décalage du calendrier de la mise en service de la ligne à grande vitesse entre Toulouse et Dax même s’il a ajouté que la branche la plus prioritaire restait la Bordeaux-Toulouse ».
Le 27 avril 2021 l’Etat s’est engagé à hauteur de 4,1 milliards d’euros pour la construction de la LGV entre Bordeaux et Toulouse et le 2 mars a été créé la Société du Grand Projet du Sud-Ouest avec la signature du protocole de financement le 14 mars 2022. Le GPSO vise à créer deux LGV entre Bordeaux et Toulouse puis entre Bordeaux et Dax.
Le projet prévoit un début des travaux en 2024 et vise à réduire le temps de parcours à 3H10 entre Paris et Toulouse soit une heure de moins qu’actuellement, 4H20 entre Bordeaux et Marseille (1H de moins), 3H50 entre Toulouse et Bilbao (1H40 de moins et 3H50 entre Bordeaux et Barcelone (1 heure de moins).
Cette ligne devrait être financée à hauteur de 40% par l’Etat, 40% par les collectivités locales et 20% par l’UE avec un coût d’environ 14,3 milliards pour les deux LGV. Le chantier devrait débuter en 2024 pour durer 8-10 ans avec une circulation des premiers trains prévue pour 2034 selon le dernier planning diffusé par LGV2030.
Selon la région Nouvelle-Aquitaine, « les lignes à grande vitesse (LGV 2030) du Sud-Ouest revêtent un enjeu stratégique au niveau européen, national et pour tous les territoires néo-aquitains. Depuis la mise en service en 2017 de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, la fréquentation du TGV, des TER et des trains Intercités sur le corridor atlantique a dépassé les estimations envisagées avec 3,8 millions de voyageurs TGV par an contre 2,6 à 3,5 prévus. La LGV devient le mode de déplacement collectif préférentiel pour les longues distances avec 81% des trajets contre 17% pour l’avion et 2% pour le car ».
« Le Sud-Ouest souffre d’une carence de lignes à grande vitesse par rapport au reste du pays, et les nouvelles LGV du Sud-Ouest visent à désenclaver le grand Sud-Ouest de la France en permettant de le raccorder au reste du territoire national et à l’Europe. Le Grand Projet Sud-Ouest doit relier l’Atlantique à la Méditerranée par une liaison à grande vitesse, tout en offrant des temps « records » entre Bordeaux et Toulouse mais également vers Dax. Le projet se poursuit vers Hendaye et l’Espagne dont le réseau à grande vitesse arrivera à la frontière vers 2026-2028 » estime la région.
Le projet permettra de prolonger le développement des services TER et périurbains au nord de Bordeaux, tout en augmentant le nombre de trains dans le cadre du projet de RER métropolitain. La création des LGV du Sud-Ouest permettra aussi d'améliorer la desserte vers Libourne, Périgueux, Bergerac, Brive ou encore Limoges.
Lire aussi :
nouvelle-aquitaine.fr/grands-projets/grand-projet-ferroviaire-du-sud-ouest
