La compagnie aérienne israélienne El Al envisage d'ajouter de nouveaux sièges économiques à ses Boeing Dreamliner B787, selon son PDG.
Dans une interview à Business Traveller, Gonen Usishkin a déclaré que la nouvelle économique premium, que la compagnie aérienne qualifie de Premium Class, a rencontré un tel succès qu’elle envisageait d’ajouter une rangée de sièges supplémentaire à ses B787.
Les sièges sont disponibles aujourd'hui sur huit liaisons desservies par les B787 (Newark, JFK, Hong Kong, Paris, Londres Heathrow, Miami, Los Angeles et Toronto) et offrent plus d'espace pour les jambes, une plus grande inclinaison, une franchise bagages plus importante et différentes options de restauration.
«La Premium est la dernière tendance» assure Gonen Usishkin.
Gonen Usishkin nous a confié que la compagnie aérienne se concentrait de plus en plus sur les voyageurs d'affaires et que le meilleur moyen de les prendre en charge consistait à fournir des sièges économiques de qualité supérieure aux voyageurs soucieux des coûts et à améliorer la classe affaires.
El Al est un transporteur 100% Boeing depuis 1961 : elle opère des B737, B747, B767, B777 dans sa flotte et plus récemment, des B787.
La compagnie aérienne israëlienne va prendre livraison de 16 Dreamliners entre 2017 et 2020, dont huit sont déjà opérationels. Six autres vont être livrés en 2019, ce que Gonen Usishkin qualifie de «grand déménagement» pour une entreprise de la taille d’El Al.
Lex B787 remplaceront les B747-400 et B767-300, et comme la première classe n’est actuellement disponible que sur les B747, il semble bien que les jours de la première classe pour El Al soient comptés.
Avec l’introduction des B787, El Al a lancé sur le marché un nouveau siège en classe affaires Recaro qui se transforme en un lit complètement hozizontal de deux mètres de long.
El Al a modifié sa configuration en classe affaires de sept à quatre sièges par rangée (1-2-1), et en a rajouté en classe économique.
El Al envisage également de moderniser ses B777 dans une configuration simialire à celle des B787, bien que « probablement » ce seront des sièges Zodiac.
Il a ajouté qu'El Al remplacerait les sièges de ses 15 B737-800 d'ici la fin de 2019.
Des compagnies low-cost telles que Easyjet, Wizzair et Ryanair sont entrées sur le marché israélien sur le court et le moyen courrier, ce qui signifie qu'El Al doit désormais plus se concentrer sur les voyageurs d’affaires pour assurer sa rentabilité.
La compagnie aérienne tire 60% de ses revenus des vols long-courriers.
Cependant, alors que le nombre de passagers a augmenté légèrement ces 9 derniers mois, les bénéfices ont chuté au cours des neuf premiers mois de 2018, du fait des cours du pétrole et de l'augmentation des coûts du personnel.
El Al a ajouté une nouvelle route vers Lisbonne en octobre et a annoncé de nouveaux vols depuis Nice, Manchester, Las Vegas et San Francisco pour 2019.
La compagnie aérienne a passé divers accords de partage de codes, notamment avec Thai Airways, Vietnam Airlines, American Airlines, Qantas, Iberia et TAP Air Portugal.
Mais pour des raisons politiques, elle a été empêché par le passé de rejoindre des alliances aériennes, ce qui la différencie de nombreux transporteurs desservant Israël.
La compagnie aérienne a déclaré que cela «restreint sévèrement nos opérations mondiales et les destinations desservies».
Gonen Usishkin estime qu'aujourd'hui: «Les alliances sont plus ouvertes pour parler à El Al. On nous avait déjà refusé d'intégrer des alliances auparavant, mais je pense que le climat géopolitique est en train de changer et qu'il est plus ouvert.»
Gonen Usishkin pense que les grands transporteurs se concentrent de plus en plus sur les coentreprises plutôt que sur les alliances.
Il a également abordé des questions plus générales sur le terrain, alors que les temps d'attente se détériorent dans les grands aéroports.
« Les compagnies aériennes se sont améliorées, mais les aéroports ont le sentiment d'être laissés pour compte », a-t-il déclaré.
« À un moment donné, il faudra une nouvelle technologie...Il semble que l’on parle beaucoup de menaces de sécurité et que cela pousse les aéroports à prendre de plus en plus de mesures, mais les clients en souffrent. Nous devons voir comment résoudre ce problème. Le monde a du mal à comprendre ce qui se passe avec la sécurité. Il semble que les solutions ne répondent pas aux préoccupations, mais elles créent définitivement des problèmes. L'inquiétude concernant les voyages est à la hausse » estime-t-il.