Emirates a fait part à Boeing et Airbus de son souhait d’avoir des réacteurs plus fiables que ceux commercialisés actuellement…
Le CEO d’Emirates Tim Clark a déclaré « qu’il en avait ras le bol » de recevoir des avoir qui ne répondaient pas aux spécifications des contrats d’achat et criblés de problèmes et qu'il ne prendrait pas livraison de nouveaux avions tant que les réacteurs ne seront vraiment prêts. « Tant qu'ils ne me donneront pas des avions et des réacteurs qui fonctionnent, je ne prendrai rien » a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Londres relate Gulf News.
L’inquiétude de Tim Clark est réelle alors que Boeing a confirmé le report du premier vol du nouveau B777X de fin 2019 à début 2020 du fait de problèmes au niveau des réacteurs fournis par General Electric.
Emirates a commandé 150 B777X et 40 B787 à Boeing et les premiers B777X sont toujours prévus pour une livraison fin 2020. Mais ces problèmes au niveau des réacteurs pourraient bousculer le calendrier.
Emirates a aussi des problèmes avec Airbus au niveau des réacteurs. La compagnie du golfe prévoyait d’acheter 70 A330 Neo et A350 pour diversifier sa flotte et remplacer les A380. Finalement Emirates n’a pas finalisé le contrat il y a quelques mois du fait d’inquiétudes au niveau du fournisseur des réacteurs, Rolls Royce qui ne serait pas en mesure de fournir les engins avec les niveaux de fiabilité exigés.
Emirates ainsi que d’autres compagnies aériennes et Rolls Royce ont eu des démêlés ces derniers mois pour des problèmes de fiabilité des réacteurs Trent 1000 sur les B787.
Les fabricants d’avions ont du faire face à une avalanche de commandes ces dernières années et ont du pousser les chaines de production. Le problème du B737 MAX pose aussi les questions du développement trop rapide d’avions pour faire face à la demande du marché.
A l’avenir les fabricants d’avion et de réacteurs vont sans doute mettre en focus encore plus important sur la sécurité et la fiabilité, des problèmes sur les avions étant très couteux. A titre d’exemple on estime que la mise à terre des B737 MAX va occasionner à Boeing un coût de 8 millards de dollars sans compter les indemnisations aux familles des victimes, ou les amendes ou procès le cas échéant.
Le CEO d’emirates a raison de pointer l’importance de la fiabilité des réacteurs car la qualité de fabrication doit rester la priorité des constructeurs aériens.