Les contrats à terme sur l’essence sont revenus aux prix d’avant le conflit en Ukraine aux Etats-Unis. Les conducteurs américains vont donc pouvoir à nouveau voyager comme avant…aux Etats-Unis.
Les prix de l’essence en gros ont baissé de plus de 37% et de 23% pour les prix de détail depuis leur plus haut sommet en juin où les prix atteignaient 4,31 $ le gallon en gros et 5,02 dollars au détail indique Zone Bourse.
Plusieurs facteurs convergent pour entrainer cette baisse : la possibilité d’une récession mondiale, la fin de la période de fort usage de la voiture aux Etats-Unis qu’est l’été et les hauts niveaux de production des raffineurs.
Cette tendance à la baisse aux Etats-Unis devrait se poursuivre alors que les raffineurs produisent massivement de l’essence et du diesel pour remplir les stocks qui sont à un niveau assez bas.
Le prix de détail de l’essence avoisine aujourd’hui 3,764 dollars le gallon soit 0,82 dollar le litre . En Euro, on atteint au taux de change actuel 0,80 euro le litre, un prix qui ferait rêver les conducteurs français qui paient l'essence environ 2 fois ce tarif.
On voit donc que les conducteurs américains sont très peu pénalisés par la guerre en Ukraine au contraire des conducteurs français. La guerre en Ukraine va pénaliser avant tout les pays d’Europe comme nous l’avions déjà indiqué dans plusieurs articles en renchérissant fortement le prix de l’énergie ce qui va conduire à une perte énorme de compétitivité pour l’industrie européenne…
Pendant qu'en Europe on parle de rationnement de l'énergie et de tarifs qui explosent, aux Etats-Unis aucun rationnement n'est en vue.
On assiste donc à un suicide économique européen alors que ce conflit aurait pu être évité en faisant appliquer simplement les accords de Minsk.
Comme l'indique Charles Gave en parlant des dirigeants européens : « depuis 1945 je n'ai jamais vu une telle accumulation d’erreurs politiques, stratégiques, économiques que celles qui ont été imposées aux pays européens dans les vingt dernières années, et je crains que la note à payer qui sera sans-doute présentée dans les 12 mois qui viennent ne soit lourde, très lourde. Pour punir la Russie, nous nous sommes interdit d’acheter notre énergie à ce pays, ce qui veut dire que nous devons l’acheter ailleurs, plus cher, et en dollar US alors qu’auparavant nous payions nos importations de Russie en Euro. Du coup, l’Euro baisse par rapport au dollar, ce qui fait grimper le cours de nos importations et nous découvrons avec horreur qu’il n’y a rien à acheter à l’extérieur. Et du coup, la balance commerciale de la zone euro est passée négative et va continuer à se dégrader ». Il parie de ce fait sur la fin de l'Euro ou la négociation rapide de la fin du conflit quand l'économie européenne sera exsangue...