Selon la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture, 870 millions de personnes seraient sous-alimentées dans le monde sot 1 personne sur 8. ??Sur ce total 852 millions de personnes vivent dans des pays en voie de développement (14,9% des habitants) contre 16 millions dans les pays développés tout de même.
L’évolution est favorable puisque le nombre total de personnes sous-alimentées a baissé de 132 millions entre 1990-92 et 2010-12, ou de 18,6 pour cent à 12,5 pour cent de la population mondiale, et de 23,2 pour cent à 14,9 pour cent dans les pays en développement. Depuis 2007-2008, toutefois, les progrès mondiaux dans la réduction de la faim se sont ralentis puis stabilisés. ??Malgré une amélioration des conditions dans toutes les régions du monde, l’Afrique est la seule région du monde où le nombre de personnes sous-alimentées a progressé de 175 à 239 millions, dont près de 20 millions au cours des quatre dernières années.
Fait rare, les pays développés ne sont plus épargnés: les régions développées ont également vu le nombre d'affamés augmenter, passant de 13 millions en 2004-2006 à 16 millions en 2010-2012, alors qu'au cours des années précédentes la faim avait constamment suivi la tendance inverse (en 1990-1992 on comptait 20 millions de sous-alimentés).
En conslusion, la FAO pointe un paradoxe: «le monde est de plus en plus confronté à un double fardeau lié à l'alimentation: d'une part, la sous-alimentation chronique et les carences en micronutriments et, d'autre part, l'obésité, le surpoids et les maladies non transmissibles qui en dérivent et qui affectent plus de 1,4 milliard de personnes dans le monde.»
«A ce jour, le lien entre la croissance économique et une meilleure nutrition a été sous-estimé, selon le rapport qui plaide pour une approche intégrée agriculture-nutrition-cadre santé» affirme la FAO qui prône une croissance agricole impliquant les petits exploitants afin de créer des emplois pour les plus pauvres.
