Le Conseil international des aéroports (ACI) Europe a révélé que le trafic de passagers a presque doublé sur le dans les aéroports européens en 2022 par rapport à l'année précédente.
Près de deux milliards de passagers (1,94 milliard) ont transité par les aéroports européens l'année dernière. Il s’agit d’un quasi doublement par rapport à 2021 même si ce chiffre reste inférieur de 21 % aux niveaux d'avant la pandémie.
Selon l'organisme seuls 27% des aéroports européens ont complètement retrouvé leur niveau de trafic passagers de 2019.
Istanbul est resté l'aéroport européen le plus fréquenté en 2022, avec 64,3 millions de passagers et a presque retrouvé son trafic d'avant la pandémie (-6,2%).
Londres Heathrow suit en deuxième position, avec 61,6 millions de passagers, soit 23,8 % de moins qu'en 2019.
Paris CDG arrive en troisième position avec 57,5 millions de passagers, devant Amsterdam Schiphol (52,5 millions) et Madrid (50,6 millions).
En 2021, les cinq aéroports européens les plus fréquentés pour le trafic passagers étaient : Istanbul, Moscou Sheremetyevo, Paris CDG, Amsterdam Schiphol et Moscou Domodedovo.
Olivier Jankovec, directeur général d'ACI Europe a commenté la nouvelle : « l’augmentation du trafic passagers l'an dernier a été phénoménale. Cela a débuté au printemps lorsque la plupart des restrictions de voyage ont finalement été levées. Le trafic a explosé au cours de l'été et est resté résilient par la suite. Tout cela malgré les chocs géopolitiques, la détérioration macro-économique, la hausse rapide des tarifs aériens et la présence du Covid toujours parmi nous. 2022 a été l'année au cours de laquelle nous avons enfin appris à vivre et à voyager avec le Covid-19 ».
Il a ajouté qu'il ne s'agissait pas « encore d'une reprise complète» car les aéroports étaient encore en retrait de 500 millions de passagers par rapport aux niveaux d'avant la pandémie.
Pour l'avenir, il a déclaré: « il y a encore beaucoup d'incertitudes quant à 2023, notamment en raison des tensions géopolitiques et du fait qu'il n'y a pas de fin en vue pour la guerre en Ukraine. Mais les perspectives de trafic s'améliorent grâce aux vents contraires de la demande qui s'atténuent quelque peu avec la réouverture de la Chine, aux craintes de récession pour l'Europe qui s'atténuent et au ralentissement de l'inflation. Cela devrait aider à réduire les écarts de trafic actuels et à rapprocher davantage d'aéroports de leurs volumes d'avant la pandémie. Cependant, les pressions sur l'offre resteront probablement importantes étant donné les réductions structurelles de capacité effectuées par la plupart des compagnies aériennes pendant la pandémie, leur forte concentration sur l'augmentation des rendements grâce à des tarifs aériens plus élevés plutôt que sur leur part de marché, les retards de livraison des avions et les pénuries de main-d'œuvre qui sont toujours un problème sur certains marchés ».
