Le Japon a annoncé ce vendredi vouloir se débarrasser progressivement du nucléaire d’ici 30 ans. du fait des problèmes de sécurité liés à cette technologie et à la catastrophe survenue à la centrale de Fukushima. ??
La décision a été prise lors d’un conseil des ministres et marque un changement de politique dans le pays selon l’agence de presse Kyodo News: avant la catastrophe de Fukushima, le Japon avait prévu de développer l’énergie nucléaire. ?
La catastrophe de Fukushima a mis en avant les points de la sécurité nucléaire. En mai 2012, toutes les centrales nucléaires, soit 54 réacteurs, avaient été arrêtées temporairement afin de subir des tests de sécurité.
On a pu tirer de nombreux enseignements de la catastrophe de Fukushima, notamment qu'il est très difficile de rétablir l'alimentation électrique d'une centrale lors de certains phénomènes qui peuvent se produire en cas d'événement majeur comme des tremblements de terre, des tsunamis, des guerres mais aussi des tempêtes solaires géomagnétiques.?
De son côté, l’Allemagne avait décidé de fermer la moitié de ses réacteurs après la catastrophe japonaise.
La Suisse et l'Allemagne ont décidé d'éradiquer totalement le nucléaire d'ici quelques années, d'autres comme les Etats-Unis ont mis en suspens la construction de certaines centrales.
Le Japon pourrait d’ailleurs profiter de son malheur pour se développer à marche forcée sur les énergies alternatives: éolien, solaire, géothermie…et devenir l’un des leaders mondiaux dans ce domaine dans les prochaines années.
La reconstruction de la zone de Tokohu autour de la centrale devrait coûter plus de 300 milliards de dollars, et de nombreuses zones autour de Fukushima pourraient être désertées pendant des décennies avec des taux de 500 millisieverts par an (contre 1 mSv pour la limite légale qui a été augmentée à 10 mSv après la catastrophe et même 20 mSv pour la préfecture de Fukushima).
Pour des milliers de japonais, dont les maisons sont désormais inhabitables pour longtemps, la catastrophe nucléaire a changé leur vie.
