JetBlue a annoncé avoir mis fin à son accord de fusion avec Spirit Airlines, après qu'un juge américain a bloqué l'accord pour des raisons anticoncurrentielles en janvier.
JetBlue avait annoncé son intention d'acheter le transporteur Spirit, basé en Floride, pour 3,8 milliards de dollars américains en juillet 2022, dans le but de créer la cinquième plus grande compagnie aérienne américaine et un « challenger national à bas prix » des « Big Four » dominants aux États-Unis : American, United, Delta et Southwest Airlines.
Les actionnaires de Spirit ont ensuite approuvé l’accord de fusion en octobre 2022, après avoir précédemment mis fin à un accord de fusion de 2,9 milliards de dollars avec un autre transporteur américain à bas prix : Frontier.
Les compagnies à bas prix ont déclaré que « la résiliation est la meilleure voie à suivre », car les conditions de clôture requises, notamment l’obtention des approbations légales et réglementaires nécessaires, étaient « peu susceptibles d’être remplies avant la date limite de l’accord de fusion, le 24 juillet 2024 ».
Début janvier nous avions fait part d’un jugement défavorable à JetBlue aux Etats-Unis en faveur du Département de la justice qui s’opposait à cette fusion.
Aux termes de l'accord, JetBlue versera à Spirit 69 millions de dollars.
Joanna Geraghty, PDG de JetBlue, a commenté : « nous pensions que cette fusion valait la peine d'être poursuivie car elle aurait créé un concurrent national à bas prix et de grande valeur… Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli avec Spirit pour définir une vision visant à remettre en question le statu quo, mais étant donné les obstacles qui subsistent à sa réalisation, nous avons décidé ensemble que les intérêts des deux compagnies aériennes seraient mieux servis en avançant de manière indépendante. Nous souhaitons le meilleur pour l’avenir à toute l’équipe Spirit ».
Geraghty a ajouté : « JetBlue dispose d'un plan de croissance organique solide et d'avantages concurrentiels uniques, notamment une marque appréciée, une proposition de valeur unique et des zones géographiques à forte valeur ajoutée. Nous avons déjà commencé à faire avancer notre plan visant à rétablir la rentabilité. Nous sommes impatients d’en dire plus sur nos progrès dans les mois à venir ».
Les deux compagnies n’ont donc finalement pas fait appel au verdict du juge William Young.