En France comme dans plusieurs pays d'Europe, les taxes sur les actifs tangibles ont beaucoup augmenté ces dernières années. Alors que les investissements financiers sont sans cesse moins taxés, la classe moyenne trinque ayant beaucoup investi dans l'immobilier...
Les pays européens regorgent d'inventivité pour taxer les bien tangibles.
Il est vrai que les produits immobiliers au contraire de la Finance sont des biens faciles à taxer car peu fluides au contraire des flux financiers.
Le Portugal vient ainsi d'annoncer une taxe sur les paysages qui taxe une propriété en fonction de la qualité de la vue!
Alors que le niveau d'endettement du pays est bien plus élevé qu'en France (en porucentage du PIB), notre pays privilégie pourtant aussi l'immobilier pour la taxation.
Pourtant cela affecte fortement la classe moyenne alors que plus de 58% des français sont propriétaires de leur logement : contrairement à la clase moyenne, les plus riches titulaires d'actifs financiers peuvent transférer leur fortune facilement en dehors des frontières.
En cette rentrée, une nouvelle taxe la TSER serait en préparation pour offrir plus de revenus aux régions alors que la concentration des régions visait justement à réduire leur frais de fonctionnement.
L'apparition d'une telle taxe est d'autant plus étrange alors que la majorité d'entre elles sont gouvernées par la droite, opposée à tout nouvel impôt en théorie.
L'Etat devrait sans doute plutôt se concentrer à réduire les taxes qui pèsent sur l'immobilier plutôt que d'en ajouter de nouvelles.
A la double imposition liée à la CSG/CRDS (15,5%) s'ajoute l'imposition des revenus fonciers aux tranches de l'impôt: soit une imposition qui dépasse 45,5% pour la tranche à 30% (classe moyenne), 56,5% pour la tranche à 41% et 60,5% pour la plus haute tranche.
Si l'on ajoute les taxes foncières qui ont fortement augmenté ces dernières années, et qui peuvent représenter 2 mois de loyer (16,6% des revenus), on atteint plus de 77% pour la tranche la plus haute et 62,1% pour la tranche à 30% représentant la classe moyenne.
Ainsi si l'on ajoute la taxe foncière, l'imposition aux tranches de l'IR, les charges de copropriété sans cesse en hausse, l'immobilier est en train de devenir un investissement non rentable, d'autant plus si la bulle financière de ces dernières années éclate : les taux d'intérêts ne vont pas rester bas éternellement.
Rappelons que du fait de la mise en place du RSA (paradoxalement par un gouvernement de droite, comme quoi cette taxation est ciommun eaux deux bords politiques), les taxes foncières ont augmenté très fortement ces dernières années.
Par exemple dans certaines communes de la région Centre, les taxes foncières sont en hausse de 28% entre 2010 et 2015 alors que les loyers n'augmentent pas du fait de l'appauvrissement des locataires et du pouvoir d'achat, soit une baisse très importante de la rentabilité (déjà très affaiblie ces dernières années) pour de nombreux propriétaires
En sus d'être fondamental pour l'économie, l'immobilier est aussi un facteur d'attrait pour le secteur du tourisme, de nombreux étrangers ayant des résidences en France ou s'y installant pour leur retraite.
Du fait de l'incertitude et du changement constant des règles de taxation, de nombreux investisseurs pourraient préférer d'autres zones du monde à la France et à l'Europe…