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La France va récompenser la cuisine faite-maison

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Sylvia Pinel veut promouvoir le fait-maison dans les restaurants français: une bonne initiative face au développement rapide des surgelés et du sous-vide dans ce secteur.

La Ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, vient de dévoiler plusieurs initiatives afin de promouvoir la cuisine de qualité via un logo sur les cartes des restaurants.

Selon le Ministère, un «dispositif sera mis en place dans le projet de loi pour la consommation pour valoriser les plats «faits maison», c’est-à-dire cuisinés entièrement sur place à partir de produits bruts. Ces plats seront mieux mis en valeur par le biais d’un logo, sur les cartes, pour renforcer l’information des consommateurs».

Les restaurateurs pourront également valoriser les produits français et ceux qui proposent une cuisine intégralement «faite maison » dans leur établissement pourront solliciter le titre de maître restaurateur.

Ce label d’État de maître restaurateur sera défini dans la loi et attribué sur la base d’un cahier des charges modernisé et simplifié, «afin de le rendre plus accessible aux professionnels et plus lisible pour le consommateur».

Les consommateurs italiens nous montrent la voie...

Une mesure salutaire afin de repositionner la restauration française sur le chemin de la qualité. 

La France est un peu en retard dans ce domaine, contrairement à l'Italie, d'où la vague du slow-food a déferlé.

Il est facile en Italie de trouver de nombreux restaurants familiaux qui servent de très bons petits plats aux produits de qualité, ce que l’on a de plus en plus de mal à trouver en France.

En Sardaigne, par exemple, les restaurants indiquent souvent sur leurs cartes si la cuisine est faite maison ou non afin d'informer au mieux les consommateurs avisés: une région où l'on mange très bien comme en Corse d'ailleurs.

Le sous-vide s'est fortement développé en France

En France la cuisine sous-vide, grâce aux avancées techniques, s'est considérablement développée ces dernières années.

Elle est sans doute une réponse aux défis des restaurateurs comme l'augmentation des coûts de la main d’oeuvre et des loyers (à Paris) et la baisse du pouvoir d'achat des français ces 30 dernières années: le développement d’un label est positif mais n’entrainera de changement notable que si les restaurateurs y trouvent leurs comptes en terme de bénéfices.

Comment attirer les jeunes vers ces métiers et redonner du pouvoir d'achat aux français?

L'un des problèmes que rencontre le secteur de la restauration aujourd'hui est celui de la difficulté du recrutement: les jeunes aujourd'hui souhaitent faire carrière dans le public, ce secteur offrant plus d’avantages que le privé.

73 % des jeunes âgés de 15 à 30 ans rêvent de devenir fonctionnaires selon un sondage réalisé par IPsos en mars 2012 d'autant que l’emploi public a connu une croissance beaucoup plus forte que celle de l’emploi privé (15,1 % contre 9,4 %).

Qui en effet pourrait préférer travailler comme serveur 40 heures voire plus avec des contraintes horaires fortes pour toucher un salaire inférieur à un agent de la fonction publique aux 35 heures?

Il faut donc attirer à nouveau les jeunes vers ces métiers en les revalorisant en terme de salaires, d'horaires, de perspectives de carrières...Un vrai choix de société au final.

Mais il faut aussi faire revenir les français au restaurant en mettant en place un cercle vertueux: redonner de l'attraction aux métiers de la restauration, améliorer la qualité de la cuisine, mais aussi augmenter le pouvoir d'achat des français pour qu'ils dépensent plus en sorties (et au restaurant notamment).

La restauration populaire vit au final par la classe moyenne et si celle-ci se porte mal, c'est l'ensemble du secteur qui en souffre.

Pour cela il faut peut-être changer de paradigme et sortir de la logique du prix et du toujours moins: moins de salaires, de qualité, d'emplois, d'usines, de croissance...mais là encore il s'agit d'une question de société.

Veut-on manger moins cher ou veut-on bien manger? Veut-on égoistement payer moins cher les produits des autres et voir par ricochet son propre salaire baisser également? A un moment il faut choisir!

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