Alors que ses cirques et pitons viennent d'être classés à l'UNESCO, la Réunion veut doubler sa fréquentation touristique en coopérant plus avec les pays voisins et en développant l'hôtellerie.
Peu de régions peuvent se vanter d'avoir conservé 30% de leur territoire à l'état d'origine et pourtant Mafate, Cilaos, Salazie, la Plaine des Palmistes ou son volcan restant encore des lieux méconnus sur la carte du tourisme international.
La décision de l'UNESCO d'intégrer les Pitons, Cirques et Remparts de l'île au patrimoine mondial va sans doute dans le bon sens de même que la décision du nouveau président du Conseil Régional de faire du tourisme l'un des trois priorités de l'île de 2010 à 2014. Le président du Conseil Régional Didier RObert et de l'Office Régional du tourisme, la chanteuse Jacqueline Farreyol se sont déplacés en personne à Paris cette semaine pour présenter la nouvelle stratégie touristique de l'île.
Première bonne nouvelle: l'effet chikungunya est passé et l'île a preque retrouvé les chiffres d'avant la crise en 2005.
Les touristes affluent à nouveau même si la fréquentation de l'île n'a rien à voir avec sa voisine mauricienne: elle a accueilli 200700 touristes au cours du premier semestre 2010 soit une hausse de 2,7% par rapport à l'année passée; des chiffres à comparer aux 871556 touristes accueillis par l'île Maurice en 2009.
Mais la Réunion a de l'ambition et vise à terme à passer le cap des 600000 touristes.
Pour cela, l'île vise sur un renforcement de la coopération avec Maurice et ses autres voisins comme Madagascar et les Seychelles en lançant la marque «Les îles Vanilles». Dès 2011, ces pays devraient présenter des actions communes sur les grands salons internationaux et offrir un stand commun sur le salon touristique français TOP RESA en 2012.
La Réunion va par ailleurs rassembler toutes ses représentations au sein d'un espace Réunion qui pourrait être situé dans le quartier de l'Opéra à Paris: cet espace regroupera l'Office de tourisme situé rue de la Boétie, mais aussi un restaurant réunionnais: avis aux amateurs de cuisine créole!
Malheureusement ces efforts ne serviront à rien sans des investissements massifs dans le secteur hôtelier, l'île ne disposant que de 4613 lits en 2009 contre plus de 7600 il y a deux ans: les hôtels 2 étoiles ont perdu 50% de leurs chambres contre 20% pour les hôtels 3 et 4 étoiles.
Pour inciter les hôteliers à investir, la Réunion va offrir des aides pouvant aller jusqu'à 3 millions d'euros contre 760000 euros auparavant: des chiffres qui inciteront peut-être les grands groupes internationaux à investir sur cette île de toute beauté et dont les paysages valent bien ceux du Grand Canyon aux Etats-Unis!
Des hôtels sont néanmoins prévus cette année, comme l'ouverture de l'écolodge Diana Dea en novembre. Cet hôtel sis à l'est de l'île à Sainte Anne sera situé au milieu d'un terrain de chasse de 150 Ha.
L'hôtel offrira un superbe point de vue sur l'océan indien et ses hôtes pourront profiter d'excursions pour découvrir les richesse naturelles de cette partie de l'île comme la forêt de Belouve/Bébour, le Grand Etang, Takamaka… (voir Ouverture-de-l-ecolodge-diana-dea-a-l-ile-de-la-reunion-en-novembre-2010.html).
D'autres projets hôteliers de luxe sont également à l'étude par le groupe réunionnais Bourbon sur les plages de l'ouest de l'île ainsi qu'un projet sur le volcan même avec des chambres d'observation intégrées dans le paysage. Une belle idée mais qui risque d'être compliquée à réaliser paradoxalement du fait du classement récent des Pitons de l'île par l'UNESCO.
Plus di'nformations sur www.reunion.fr.
